Selon les mots de Luc Barbier, président de la Fédération nationale des producteurs de fruits. N’ayant pas le courage de se rendre à leur congrès le 29 janvier à Tulle, Stéphane Le Foll y a envoyé Hervé Durand, directeur général adjoint de la DGPAAT (direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires). Celui-ci n’a pas pu faire son discours et est reparti directement à Paris avec le reste de la délégation gouvernementale.
En cause notamment, l’absence de reconnaissance de la profession face à tous les efforts faits, notamment en termes de baisse d’utilisation des produits phytos.
« Je suis blessé en tant qu’homme, en tant que paysan quand on me dit que ce que je fais c’est de la merde. Blessé en tant que responsable professionnel quand je vois comment ce ministre de l’Agriculture nous considère. C’est à la limite de l’humiliation ! Avec sa majorité, il nous enferme dans un dogmatisme idéologique refusant toute forme de progrès économique », a déclaré Luc Barbier, président de la Fédération nationale des producteurs de fruits à l’ensemble des adhérents présents.
Notre analyse : ce genre d’incident risque de se multiplier. A force de rester dans sa tour d’ivoire, Stéphane Le Foll, à la moindre de ses apparitions ou de celles de ses conseillers, devra faire face à une opposition de plus en plus franche et massive. A quand un changement de poste de S. Le Foll ?
Un commentaire sur “Stéphane le Foll, ministre « omni-absent »…”
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On peut comprendre la frustration des arboriculteurs qui font depuis des décennies partie de l’élite mondiale ( pommiers, abricotiers,pêchers..).ils n’ont pas attendu Mr Le Foll pour savoir ce qu’il faut faire car, à la moindre erreur, les arboriculteurs déposent le bilan. Ici point d’assistanat! Seule la compétence ( technique, économique) permet de survivre malgré le carcan administratif imposé par l’état.La protection intégrée ( qui semble être une innovation pour Mr Le Foll) est utilisée en arboriculture depuis des décennies.
L’incompréhension de l’état vient des acteurs économiques du secteur des grandes cultures ( syndicats,coopératives etc…) qui n’ont pas osé dire aux politiques que la baisse du phyto n’est pas un objectif en soi.Ce qui compte c’est de produire régulièrement en quantité et en qualité à un coût exigé par les consommateurs toute en minimisant les impacts.Les arboriculteurs sont clairement en avance et en pointe et c’est plutôt Mr Le Foll qui devrait prendre conseil auprès d’eux. Ceux qui ont voulu suivre les dogmes ( réduction phyto, bio etc…) ont été éliminés par le marché car en arbo l’erreur coûte très cher. Les politiques doivent avoir le courage d’accepter que l’usage des pesticides ne réduira pas même d’ici 2025! Par contre il faudrait retrouver notre place de premier exportateur de pommes par exemple ( place perdue récemment).