Après l’agroécologie, vive l’agriculture industrielle ?

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A la veille du salon de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a accordé une interview à l’AFP. La version vidéo a été immédiatement mise en ligne sur plusieurs sites de quotidiens avec le titre choc : « Le Foll : On ne peut pas se passer de l’agriculture industrielle ».
Cette interview intervient après une rencontre entre Manuel Valls (accompagné de 4 ministres) et la FNSEA. A l’issue de cette réunion, une série d’annonces a été faite. Celles-ci cristallisent dès maintenant l’opposition des ONG et de la Confédération Paysanne.
Dans la version filmée, on peut saisir le désappointement de la journaliste qui rappelle au ministre son opposition à la ferme des 1000 vaches alors que celui-ci, depuis sa prise de fonction, vante (et survend) l’agroécologie. Il est évident que la presse généraliste va s’emparer de la contradiction (apparente) du ministre, souligner « son retournement de veste » et bien évidemment sa soumission à la FNSEA et à l’agro-industrie.
Bref, de quoi mettre de l’ambiance au salon au cours duquel il faut s’attendre à de nombreuses autres déclarations. Mais comme personne ne définit le sens des mots (« agroécologie », « agro-industrie », etc.),  tout le monde pourra causer. Au final, c’est celui qui sortira le meilleur jeu de mots, la meilleure expression  fourre-tout, ou qui transgressera les positions de son camp, …qui gagnera la bataille médiatique. Il en restera quoi ? Le flou, mais nous le savons, depuis 2012, que derrière le flou, il y a un loup.

Version écrite de l’entretien :http://www.terre-net.fr/actualite-agricole/politique-syndicalisme/article/l-agro-ecologie-n-est-pas-un-slogan-205-107811.html

38 commentaires sur “Après l’agroécologie, vive l’agriculture industrielle ?

  1. « La ferme des 1.000 vaches (dans la Somme, ndlr), ce n’est pas mon modèle parce que derrière, c’est un investisseur et il n’y a pas d’agriculteur. »

    Décidément, ce type raconte n’importe quoi.

    1. C’est un peu le problème de ce gouvernement : ils n’aiment pas les investisseurs, donc l’épargne. Le problème est que cette politique anti épargne/investisseurs freine et empêche la croissance, d’où l’explosion du chômage.Mr Le Foll, comme ses petits camarades du gouvernement semblent incapables de reformater leur disque dur.C’est un petit pas d’admettre à contre cœur que l’on ne peut pas passer de l’agriculture industrielle ( il a fini par rem mais on est encore bien loin d’une politique offensive qui permettrait à nos champions de gagner des parts de marché dans le commerce international.

      1. politique anti epargne ??
        Le taux d’épargne en France est de 15% en 2013 dans la moyenne depuis 15 ans .
        Taux d’épargne financière et d’épargne immobiliaire reste prsque que le même sur cette période.
        Quel rapport avec le chômage , d’ailleurs !!
        Les investissements dans les outils de production sont le fait des entreprises elle-même et des actionnaires .
        Le problème est que les gains de productivité sont arrivés à un taux trop faible , pas de nouvelle technique qui puisse relancer la machine et inciter les investisseurs et cela c’est un phénomène courant dans tous les pays dévelloppés , seuls les pays comme la Chine , le Brésil , l’Inde ont encore de marges de progression .

        1. Vos réflexions ne sont pas inintéressante mais un peu trop simplistes. Elles n’expliquent les différences de taux de chômage constatés en France, RFA, UK USA, par exemple.

          1. SI elles sont « simplistes » ou « simplifiées  » , encore en faut il expliquer la raison avec des argumets qui ne sont pas ….simplistes ou simplfiés !

        2. @roger
          il est vrai que le taux d’épargne des particuliers est correct mais il est essentiellement constitué de produits financiers qui n’alimentent pas les investissements d’entreprises ( le gros morceau de l’assurance vie permet à l’état de s’endetter pour gaspiller de l’argent en fonctionnement ou en projets peu utiles). L’épargne des particuliers dans les actions des entreprises est quasi nulle et est une de plus faibles des pays développés. Pour les entreprises l’épargne est aussi faible ( voir les chiffres de marge brute).Si on ajoute l’absence de clarté sur le plan législatif peu de gens ont envie d’investir ( Sarkozy avait quand même réussi à attirer des capitaux américains mais avec Hollande c’est fini : il ne reste plus que le Quatar!).La vitalité de l’économie allemande vient au contraire des investissements colossaux qui ont été réalisés et qui ont permis la compétitivité, donc les ventes, donc l’emploi.

    2. Ils n’ont pas encore compris que ces productions sont vouées à être industrialisées au prix où est payé le lait et l’astreinte de travail que ça représente!
      A la ferme des 1000 vaches, les gars sont aux 35h, cela serait inconcevable pour eux?
      Même en GAEC à quelques uns, ça commence à coincer! Avec le coût des mises aux normes et le nez dans le guidon, il y a de quoi regretter ses investissements!

      1. Dans une émission de France 2, j’entendais qu’il y avait déjà 7 associés dans la « ferme des mille vaches », pour 500 vaches actuellement. A terme, il est prévu aussi 7 salariés, je crois. On aurait donc à peu près 70 VL par « unité-travailleur ». Cette organistion permettant d’avoir un rythme hebdomadaire proche de celui des salariés, avec deux week-ends par mois (trois peut-être), des vacances (comme tout le monde), la possibilité de s’absenter pour se former, se soigner. A comparer avec la situation vécue par ce témoignage aujourd’hui dans « Le Parisien » « Le dernier forçat du lait » à lire ici (payant) : http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/le-dernier-forcat-du-lait-19-02-2015-4544905.php
        >Pour ceux qui ne veulent pas payer un €, je résume le rythme quotidien d’une espèce en voie de disparition : lever à 5 heures, coucher à 23 heures, pour s’occuper de 100 vaches sur 150 ha.
        Brider le développement d’exploitations laitières à un plafond symbolique (500 ?), sociétalement acceptable correspond à une idéologie déconnectée des réalités du terrain. Nous pourrions plutôt nous interroger sur l’impossibilité en France de développer ce type d’exploitation par le recours important à une main d’oeuvre salariée, contrairement à celle que l’on voit en Espagne, en Italie, en Allemagne. Vous connaissez tous la réponse, bien sûr. Question subsidiaire : est-ce vraiment durable ?

        1. Merci Serge Le Doaré, pour ce complément.
          « Socialement acceptable? » dans l’esprit bobo, c’est l’animal qui emporte tous les suffrages!
          On imagine aisément par exemple qu’un robot de traite soit déjà considéré comme « inhumain »!
          Le petit producteur étant tellement plus en phase dans le respect de la condition animal de son cheptel…avec un tabouret et un seau comme sur l’Aubrac!

          On parle beaucoup de burn-out pour des professions aux antipodes de l’agricole, chez les agriculteurs ça se concrétise souvent, ils ont tout le nécessaire sur place…poutres, cordes, 22…

        2. @ Serge Le Doaré

          Comme je le dis par ailleurs, ce qui m’inquiète n’est pas tant la taille des élevages et des exploitations en général mais le fait que plus c’est gros moins c’est facile à porter et à transmettre.
          Il y a aujourd’hui de plus en plus de vignerons en Chamapagne qui sont obligés de vendre de la vigne pour payer leur succession et ce phénomène va s’étendre au plaine céréalière et pourquoi pas à l’élevage.
          Je connais des éleveurs de porcs qui n’arrêtent pas de grossir pour être compétitif mais qui ne dégagent aucun revenu !!!
          La FNSEA devrait réfléchir à long terme de ce qui est le mieux et donc le plus durable pour les agriculteurs et éleveurs Français.

          Si on veut une agriculture (encore) performante demain, il faudra quelle reste familial et faire ( enfin) l’effort de limiter ( réellement) la taille des exploitations par famille !!!

          1. « Si on veut une agriculture (encore) performante demain, il faudra quelle reste familial et faire ( enfin) l’effort de limiter ( réellement) la taille des exploitations par famille !!!  »

            C’est de l’interventionnisme d’Etat , non ?

            Sans rire , ne croyez-vous pas que les 2 modèles vont coexister comme dans d’autre secteurs de l’économie qui répondre à différents types de marchés !

      2. on appelle ça des gains de productivité , non ?
        on rentabilise le capital .

        FR3 nous fait en ce moment la promo du « financement participatif  » , autre nom de l’actionnariat mais c’est moins « capitaliste » comme expression.

        Comme par hasard , sur les mainets reportage sur ce nouveau-ancien mode de financement c’est toujours des fermes biau qui font appelle à cet ancienouveau capitalisme….

        1. Hilarant de bêtise sur BFMTV cette nuit :
          C.Hondellatte interview un éleveur de « cul noir » du limousin , il lui pose cette question :
          -vos cochons vous les tuez vous-même ou bien vous le faite faire par un abattoir?

          Le gars a sourit puis a expliquer poliment que c’était le ressort des abattoir.

      3. Le pire c’est que le bien être animal sera 10 fois mieux respecté dans la ferme des 1000 vaches que dans celle du confédéré de 30 vaches en rouge à la banque, en rouge avec les fournisseurs, pas en règle avec l’hygiène de traite …etc, et sans parler du bien être du paysan itou !
        Rationalisation, gestion optimisée, compétence à chaque poste de travail, achat en grosse quantité des intrants = bas couts, donc lait produit à un prix de revient encore plus bas pour que Leclerc puisse se gaver encore un peu plus car il ne baissera pas le prix consommateur bien entendu…
        Pour le Salers ou le Beaufort ,le modèle ne marche pas , de toute façon avec une portion consommateur de ces Rolls du fromage voisine de 25 €/kg on peut rémunérer le lait à plus de 500€ tonne pour que le mec an modèle familila vive avec moins de 50 vaches …Pas de honte a voir cohabiter deux modèles .

  2. @ roger

    « …Comme par hasard , sur les mainets reportage sur ce nouveau-ancien mode de financement c’est toujours des fermes biau qui font appelle à cet ancienouveau capitalisme…. »

    >>> Et comme dirait un certain Roger toujours très à cheval et vigilant sur la bonne tenue langagière des autres:

    « encore en faut il expliquer la raison avec des argumets qui ne sont pas ….simplistes ou simplfiés ! « 

  3. Je mettrais un bémol à cette ferme de 1000 vaches.

    Si ce modèle se généralise, que vont devenir les prairies naturelles pâturées par de petits troupeaux de vaches laitières , ou fauchées 2 à 3 fois par an pour le foin ?

    Les grands troupeaux ne sortiront plus des étables et seront nourris par des granulés de luzerne !!!

    1. AGRAU
      Ne pas confondre la prairie naturelle avec la prairie artificielle appelée permanente qui est mécanisable, exploitable et qui gardera ses exploitants, enfin si les grands prédateurs défendus par les mêmes qui s’opposent à l’industriel et rêvent d’ensauvagement ces espaces que des générations ont suées à rendre et maintenir encore viables et attractifs.
      Là encore c’est fou ce qu’on trouve comme financement!
      https://drive.google.com/file/d/0B9HT6mzNQ__Va0dLazYzbnRBSzg/edit

      1. Je ne confond pas les deux sortes de prairies, je veux seulement dire que  » les prairies naturelles », souvent inondables ou incultivables seront laissées à l’abandon si ces gros élevages se généralisaient car elles ne seraient plus rentables.
        Si l’on fait la comparaison avec les porcheries industrielles, où il n’y a pas de quotas, les élevages laitiers devront être de plus en plus grands et ou regroupés pour rester dans la course.

        Ne pas mettre de limites dans les élevages et ou dans les exploitations agricoles en général va faire disparaître les trois quart des exploitations d’ici 100ans. Ensuite se seront des chinois,des américains, des russes, des quataries qui rachèteront tout cela comme cela se passe dans l’industrie …… vive la France !!!

        1. @agrau :
          « Ensuite se seront des chinois,des américains, des russes, des quataries qui rachèteront tout cela comme cela se passe dans l’industrie …… vive la France !!!  »

          Des exemples , parce que là , je ne vois pas .
          C’est plus l’exception que la règle , non ?

          NB: si c’est vrai c’est contradictoire avec l’idée ambiante que en France on est nul et pas compétitif (à la mode ce mot ) , non?
          Des investisseurs assez cons pour acheter des entreprises non-compétitives.

          1. Je ne parle pas de compétitivité mais de capitaux !!!

            Ces grands d’élevages deviendront  » intransmissibles  » et passeront un jour ou l’autre dans les mains de riches étrangers à défaut de riches Français !!!
            Les pays arabes envisagent d’investir dans un avenir proche ,2 milliards d ‘€ chaque année dans l’agriculture française !!!

        2. AGRAU
          « les prairies naturelles », souvent inondables ou incultivables seront laissées à l’abandon » – See more at: http://www.alerte-environnement.fr/2015/02/19/apres-lagroecologie-vive-lagriculture-industrielle/#comment-157132
          Mais c’est déjà le cas et surtout lié au manque de bras! Quand l’entretien doit se faire à la main, ce n’est pas les aides alakon qui y changeront grand chose, de plus ces « bas-fonds » humides sont une mine de parasitisme pour les bestiaux.
          C’est acté pour la biodiversité. C’est vrai qu’il est + aisé de gyrobroyer ou faucher au tracteur une bande enherbée qu’un fond de prairie à la débroussailleuse…
          Si vous avez l’occasion allez voir le parcellaire par exemple d’une châtaigneraie, classée Ve (verger), une parcelle ce peut être une terrasse avec 3 arbres (greffés), ils étaient 15 « feux » pour les entretenir,+ de 50 ans après on est 2… Alors minimum syndical pour que les brebis en profitent, quand elles ne seront plus là, ce sera une forêt de plossons (jeunes châtaigners) envahie de ronces, de buissons noirs et d’églantiers.
          Les aides européennes c’est bien joli, ce qu’il manque c’est une attractivité économique sinon ça ne sert pas à grand chose à part sucer le contribuable! 🙂

          En zone céréalières où les MP sont à portée de main, ce n’est pas plus stupide d’y associer ces unités de production!

          1. Si les zones céréalières se mettent à installer de grosses unités laitières que vont faire ceux qui vivent par exemple en Haute Marne ou dans les Ardennes et qui ont l’impossibilité de retourner leur prairies  » naturelles » souvent inondables ?
            Un copain marnais m’annonce le projet de plusieurs élevages de taurillons de plus de 1000 bêtes.
            Si toutes les grosses fermes céréalières de cette région suivent ces exemples , cela en sera fini pour beaucoup de petits éleveurs  » sans terres  » !!!

            Es ce vraiment le modèle à suivre ?

          2. À Agrau
            L’an dernier, lors de l’AG de la FNPL à Pontarlier, un « local » nous disait que, lorsque Sicco Mansholt visita ce département (vers 1972 ?), il les félicita pour leur dynamisme mais leur conseilla de se reconvertir rapidement vers le tourisme… En effet, le relief comme le climat du Doubs se prêtait mal à la concurrence des plaines. Dieu merci, les Doubiens n’ont rien compris et ont fait de leur département un bel exemple de réussite agricole. Chez nous dans l’Ouest, un autre penseur de haut vol, Edgar Pisani, condamnait l’élevage breton au motif que les céréaliers auraient tôt fait de transformer leur blé en porc et en volailles. Ces deux imbéciles trop diplômés oubliaient juste une chose : si tu gagnes ta croûte en travaillant moins, tu ne vas pas *** (t’embêter) avec l’élevage. Autre façon de dire, on ne fait pas du lait par amour des vaches mais parce qu’on n’a pas les structures (ou le climat ou le potentiel agronomique) pour gagner sa croûte avec les productions végétales. Bien sûr, ici ou là, tel contre-exemple vient confirmer la règle 😉
            Pour ce que j’en sais de la ferme des « mille vaches », plusieurs associés ont apporté leur troupeau et recherchent à travers cette structure des conditions de travail au top.
            En mars cette année, le CNIEL avait consacré une journée économique au sujet des grands troupeaux. L’efficacité économique de ceux-ci n’est absolument pas garantie, surtout avec les conditions salariales pratiquées en France. À défaut d’une main d’oeuvre corvéable pour pas grand chose (Marocains en Espagne, Indiens dans la plaine de Pô, Mexicains aux USA ou Allemands de l’Est à 900 € brut pour faire les 3 huit), l’agriculture familiale ou le regroupement d’exploitants en société ont encore de beaux jours devant eux !

      2. objection : naturelle et permanente c’est exactement pareil
        temporaire c’est une prairie a base de graminées pures ou associées entre elles qui comme leur nom l’indique est temporaire c’est a dire installée pour 1,2, ou 4 ou 5 ans puis qui est retournée, c’est a dire labourée pour céder la place à une autre culture dans la rotation
        artificielle c’est une prairie temporaire à base de légumineuses (trèfle violet, luzerne ,….)

        1. re-objection cher hanneton 😉
          Sauf qu’en langage PAC prairie permanente peut être retournée à condition d’y réinstaller une prairie, elle est artificialisée et peu durer + de 5 ans (dactyle, fétuque) vs la temporaire de 2-3 ans où peut y être intercalé comme vous dite une annuelle ou une céréale ou autre, la rotation est permise.
          Une prairie naturelle, la vraie est devenue rare..à part dans la Crau.
          Elle peut à la limite être sur-semée après un épisode de sécheresse sévère (2003), la variété et la multitude d’espèces en font un atout, elle supporte même assez bien le surpâturage…

          C’est justement cette confusion des genres, PN/PP qui pose problème!
          Permanente a toutes les chances de devenir une grosse daube question qualité par l’envahissement de véroles comme les chardons, le sennéçon, le bouillon blanc, etc. si par le truchement de zones sensibles élaboré dans les bureaux bien chauffés sans étude ni visites sur le terrain, alors ces conditionnements au « paiement vert » iront à l’encontre de ce qu’ils sont supposés prôner, l’autonomie fourragère!
          Exemple: une prairie permanente (+ de 5 ans) vieillissante et envahie des merdes citées + haut, plutôt que de tenter s’en débarrasser avec du désherbant, souvent de piètre efficacité, un fourrage annuel qui étouffe bien genre avoine-vesce sera 10 fois plus efficace pour y réinstaller une prairie l’année suivante.
          Mais ça c’est pas possible…

    2. Pourquoi le modèle se généraliserait-il ? Dans des situations qu’il ne pourra pas valoriser il ne se développera pas et laissera la place à d’autres systèmes.

      1. Laissons faire la main invisible du marché .

        « Combien il faut d’économiste de l’école de Chicago pour changer une ampoule : aucun , le marché s’en chargera tout seul !

        1. Laissons les gros bouffer les petits et laissons les gros se faire bouffer par la finance !!!

    3. Méfions-nous des images d’Epinal. Il y a beaucoup de régions en France où la moitié des vaches ne mettent plus le nez dehors. Et depuis longtemps… Et cela dans des coins bénéficiant d’une image très « bucolique ». Parfois, quand le temps est venteux avec de la pluie, je dois botter le cul de mes vaches pour les emmener dehors. Elles sont tellement mieux dans la stabulation avec des logettes bien paillées !
      Bien sûr, quand le temps est agréable, elles aiment aller brouter l’herbe. Ce n’est pas contradictoire avec le fait précédent.
      Quant aux prairies naturelles, si elles peuvent être fauchées, elles seront mises en valeur quelque soit la taille du troupeau. Sinon, elles feront le bonheur de quelques génisses ou de quelques « croisé(e) viande ».
      Enfin, je ne suis pas là pour justifier tel ou tel modèle de taille de troupeau. Les deux peuvent cohabiter comme en Allemagne où les très grands troupeaux prédominent dans les anciens Länder de L’Est sans menacer les structures beaucoup plus modestes de Bavière ou de Baden-Würtemberg.
      Ce qui me sort par les trous du nez, ce sont les « oukazes » mis par certains qui veulent imposer leur conviction.
      Dans une région en déprise laitière, l’émergence de quelques grands projets (type « mille vaches ») peut inciter les quelques laiteries locales à maintenir leurs outils de transformation. Ce qui garantit le débouché des fermes plus traditionnelles. Sinon, ces laiteries concentreront leurs investissements dans le croissant laitier au détriment des zones intermédiaires.

  4. celui qui dit plus haut que la ferme des 500 vaches n’ a aucun agriculteur derrière est un ignare , c’ est un montage sociétaire de 13 exploitations regroupées

    après , pas étonnant que le foll retourne sa veste , le coût des « écolonneries est estimé entre 8 et 15 milliards de PIB annuel , quand on parle chiffres il commence à entendre

      1. patogaz « celui qui dit plus haut que la ferme des 500 vaches n’ a aucun agriculteur derrière est un ignare »

        ben oui : c’est un éleveur pas un agriculteur :

        Agriculteur : AGRI-CULTEUR

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