Agriculture bio : les rêves de la FNAB

Partager sur : TwitterFacebook

Les atermoiements du gouvernement sur les aides à l’agriculture bio ont provoqué des manifestations de quelques centaines d’agriculteurs hier. A cette occasion, on a entendu Philippe Caillaud, du Groupement des agriculteurs bio de Loire-Atlantique déclarer :  « dans les cinq ans à venir, les régions vont gérer les fonds européens, et nous sommes convaincus que les enveloppes attribuées sont insuffisantes par rapport à nos ambitions (…) alors que demain l’agriculture majoritaire sera biologique ». Visiblement, cet agriculteur prend ses désirs pour la réalité. D’où peut-il tirer cette affirmation? Pour l’instant, aucune étude! et le terrain dit l’inverse !

11 commentaires sur “Agriculture bio : les rêves de la FNAB

  1. quand on pense que les mêmes criaient après les aides PAC Européennes et dès qu’on les menace de baisser les 400 ou 500 € /ha au maintien en bio ils crient à la trahison politique !
    Qu’on aide les gars en conversion vu le temps de latence avant que le sol ne s’assainisse après les tonnes de produits chimiques déversés à pleins godets pendant des décennies par ces salauds de conventionnels… a la limite on peut le comprendre. Quand on passe du vice à la vertu faut un temps de latence quand même et quelques sas de décompression financiers !
    Mais que ceux qui crient à l’abus d’argent public toutes les deux phrases notamment quand il est consacré à la création de réserves d’eau de ruissellement (même quand le lac profite à des bios), et qui poussent des cris d’orfraie quand on émet l’idée qu’ils pourraient un jour se rendre autonomes sans aides au maintien (*) à armes égales avec les conventionnels, technicité aidant acquise aidant , et surtout prix triple ou quadruple aidant !
    (*) en langage courant ça veut dire que ce concept d’agriculture n’est pas viable sans le cathéter financier d’argent public , un point c’est tout

  2. Une activité qui ne peut se développer sans subventions systématiques et durables n’a aucun avenir et est du vol légalisé. Si le Bio est mieux alors le consommateur doit pouvoir le reconnaitre et acheter les produits au juste prix.Il faut cesser de manipuler les prix en faisant croire que le Bio est juste un peu plus cher que le moderne :la réalité est bien pire. Les Français vivent très au dessus de leurs moyens ( la dette s’accroit chaque année d’une centaine de milliards €)et il faudra bien un jour ajuster le tir!Ce jour là le Bio disparaîtra car l’objectif ne sera pas d’augmenter le prix de la nourriture au détriment du logement, des vacances ou des outils de communication.Les jours du Bio sont donc comptés!

    1. @visor :
      Une activité qui ne peut se développer sans subventions systématiques et durables n’a aucun avenir et est du vol légalisé.

      >> Sympa pour les copains de la FNSEA entre autres.

  3. doryphore : « le temps de latence avant que le sol ne s’assainisse après les tonnes de produits chimiques déversés à pleins godets pendant des décennies par ces salauds de conventionnels… »
    —————–
    J’espère que c’est dit avec sarcasme. Parce que les tonnes de saloperies de toutes sortes que le bio laisse proliférer : champignons, insectes, adventices… on s’en passerait bien dans nos champs et nos campagnes.

  4. Diable, davantage de travail du sol, de labour, de hersage, d’épandages de fertilisants organiques, tout ce que consomme le bio à la place des herbicides et des ammonitrates, dans le bassin parisien, ce serait beaucoup plus de microparticule dans l’air de l’agglomération parisienne déjà saturée.

    Il faut bien réfléchir avant.

    Le bio c’est très bien dans la Drome, dans certains coins Gers, dans les pâturages d’altitude et les herbage du massif centrale mais attention aux effets pervers dans les zones de plaine les plus productives.

    Le bio n’y est pas efficace et en plus, avec la pollution de l’air via l’ammoniac, via les particules de sol dégagées par plus de façon culturales devient encore plus nocifque l’agriculture conventionnelle, lorsqu’un anticyclone est installé, comme actuellement.

      1. L’ammoniac est presque totalement lié à l’élevage, une petite fraction à l’apport d’urée, comme engrais azotés, un peu plus fréquent depuis AZF mais marginal par rapport aux ammonitrates.

        http://www.ademe.fr/entreprises-monde-agricole/reduire-impacts/reduire-emissions-polluants/emissions-dammoniac-nh3

        « élevage : principal responsable des émissions d’ammoniac
        L’agriculture représenterait 97 % des émissions nationales d’ammoniac,
        gaz précurseur de particules secondaires. L’élevage, à travers les postes bâtiment, stockage et épandage des déjections, apparaît
        comme le premier émetteur d’ammoniac. Que ce soit sur les
        cultures ou l’élevage, l’intensité de la volatilisation de l’azote dépend de plusieurs facteurs : quantité d’azote ammoniacal, température, pH du sol et de l’effluent, surface en contact avec l’atmosphère, renouvellement d’air, vent… Globalement, les déjections
        animales seraient à l’origine de 75 % des rejets d’ammoniac dans l’air »

  5. Mèl précédant envoyé de mon téléphone, les forts en grammaire corrigeront.

    1. Alzine : 3 Pater et 2 Avé , vous êtes pardonné , allez-en paix pauvre pêcheur. (ça tombe bien , c’est l’ouverture !)

  6. Un bon papier sur le sujet des microparticules dans l’agglomération parisienne : http://www.challenges.fr/politique/20150320.CHA4050/quand-segolene-royale-donne-une-lecon-d-ecologie-sociale-a-anne-hidalgo-et-cecile-duflot.html

    On notera que Paris et sa banlieue est proche des métropoles du tiers monde en terme de densité habitant /ha. Le prix à payer est aussi la concentration de la pollution.

    On est loin de la belle époque où la DATAR organisait la vie sur l’ensemble du territoire, époque où l’on faisait de la politique, avec un grand P et non de la communication comme actuellement, expliquer pourquoi tasser les humains dans des cages à lapins, le métro, le bus est une fin en soi.

    Les règlements sur le bien être animal votées par l’Europe pourraient quand même s’appliquer aux citadins français. L’Homme est passé du statut de maitre de la Nature à celui de sous -animal, enfin pas tous les Hommes, certains ayant majoré leur statut.

Les commentaires sont fermés.