Assemblée nationale : que fait le déontologue ?

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Le RES (Réseau Environnement Santé) fait ces jours ci de la pub pour le colloque « Les pathologies neuro-développementales et l’environnement » organisé le 18 juin prochain à l’Assemblée nationale dans la grande salle Victor Hugo s’il vous plait. Thème à priori intéressant et à forts enjeux si l’on en croit les pathologies abordées : l’hyperactivité, l’autisme, etc. Mais l’on est vite surpris par la présentation du programme ! Un colloque, c’est fait pour discuter autour de certaines questions et tenter d’y répondre, n’est-ce pas ? Et bien là, les organisateurs ont trouvé un nouveau concept : les réponses sont apportées…avant même le colloque !
Extrait du programme :
Idée reçue n°3 : « L’épidémie de maladies neurodéveloppementales n’est qu’une illusion d’optique qui reflète l’amélioration du dépistage ».
Les données les plus récentes montrent au contraire une progression fulgurante, notamment en ce qui concerne l’autisme, et confirment le rôle des facteurs environnementaux comme les métaux lourds.
On passera aussi rapidement sur le fait qu’aucun représentant des laboratoires pharmaceutiques, des industriels, des fédérations professionnelles qui seront forcément en accusation lors de ce colloque, n’est invité (on ne change pas les bonnes habitudes !).

Finalement, un colloque qui pourrait être intéressant et qui va se transformer encore une fois en tribune à sens unique, sans aucun dialogue ni recherche honnête de la vérité. Encore un débat confisqué par les écologistes !!!
Et le déontologue de l’Assemblée Nationale dans tout ça ? Chuuut….il dort…

23 commentaires sur “Assemblée nationale : que fait le déontologue ?

  1. Rude tache pour le directeur général de la santé de conclure un tel colloque.

    On notera cependant un thème qui peut être intéressant si bien traité:

    « Présentation d’une étude informative sur l’exposition in
    utero au distilbène et la santé mentale. »

    C’est le modèle pire cas par excellence mais il faudra expliquer que dans ce cas les USA interdisent en 1971 et les français seulement en 1977.

    Rappeler que les français sont des boulimiques de médicaments et parmi les premiers consommateurs de substances oestrogéniques avec les pilules contraceptives pour lesquelles la France reste championne du monde per capita.

    On pourrait faire le parallèle avec les américains qui ont réduit à 0.66% la teneur en benzène dans l’essence, benzène à l’origine d’une grande partie des cas de myélomes et leucémies, aussi présent dans la fumée de cigarette, alors que les européens campent sur 1%.

    Ici de vrais sujets de santé publique mais que nos bobo écologistes refusent d’aborder réellement.

    Métaux lourds, aussi intéressant si bien traité: As, Cd, Co,Pb…même le cuivre de la bonne vieille bouillie bordelaise connu comme dangereux pour l’environnement, un des pire pesticide actuellement utilisé, si ce n’est le pire de ce point de vue, mais également identifié pour impactant sensiblement la santé de l’utilisateur en toute non transparence.

    La voiture électrique devrait sortir totalement disqualifiée d’une telle conférence du fait du recyclage des batteries ( divers métaux lourds) qui présente un maximum de risques, même si les véhicules thermiques balancent pas mal de cochonneries dans l’air du fait de l’origine pétrolière de leur carburant! la solution biocarburant devrait être bien valorisée notamment éthanol et diester si la rationalité des intervenants était garantie.

    Je doute un peu de voir ces évidences exposées vu les noms au programme de la conférence.

    Passez votre chemin, rien à entendre d’intéressant dans cette conférence!

  2. Combattre les idées reçues sur les maladies neurodéveloppementales
    10H45 Idée reçue n°1 : « L’hyperactivité est une invention
    du lobby pharmaceutique qui cherche à vendre du
    médicament. »
    Changement de paradigme intéressant des écolos vis à vis du « lobby pharmaceutique »

    1. Si on ne donnais pas un grand bol de sucre (pardon, de céréale) aux enfants au petit dej et qu’on ne les mettaient pas devant la télé pour les lobotomiser à mon avis ils seraient plus attentifs et moins versatile… Mais ça implique de la discipline, hors la discipline ça veut dire pas de bouc émissaire, pas de solution facile et une remise en cause personnel, et ça c’est pas très vendeur.

    1. C’est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde.

      Boris Vian.

      1. @Hector

        « C’est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde.

        Boris Vian. »

        >>> Vous avez bien fait de préciser le nom de l’auteur de cette citation parce que j’avais pensé que vous parliez de vous…… Parce que c’est exactement ce qui se passe depuis que vous êtes apparu sur ce forum! Vous n’arrêtez pas de faire chier vos contemporains avec vos remarques et commentaires soit ineptes, soit grossiers, soit même les deux à la fois et tout cela en vous croyant très malin…..

        1. zygomar c’est senti visé donc , toujours aussi pathétique le zyzygomar !

  3. Désolé, je pensais tout haut, un peu fort certes.
    Pensées iconoclastes certes, certes!

  4. Pour continuer dans le style iconoclaste, casse bonbon (bio évidemment) pour bobo en vadrouille, une déclaration gentillette saisie de l’association santé environnement:www.asef-asso.fr/

    Vrai mais très très « gentillet » pour l’objet de la discussion , que n’aurait -on dit s’agissant d’un pesticide infiniment moins préoccupant pour l’environnement ou la santé des buveurs d’eau.

    « Le Dr Jean Lefèvre, 63 ans, est cardiologue spécialisé en échocardiographie questionne : 100 millions de femmes utilisent une pilule contraceptive. Cela a-il des conséquences sur l’environnement et que
    peut-on faire ?
    Jean-Philippe Besse est docteur en pharmacie et en écotoxicologie, il répond : Il est important de réfléchir au lien entre gestion de notre santé et de notre environnement. Ici, le constituant principal de la pilule, l’éthinylestradiol, est connu pour avoir des effets néfastes
    sur les organismes de l’environnement même à très faible dose. D’un point de vue environnemental, une diminution de sa dissémination est donc un objectif à atteindre. Dans ce cas plusieurs solutions
    s’offrent à nous. L’une d’elle est la mise en place de traitements des eaux plus efficaces destinés à éliminer totalement sa présence dans les rejets de stations d’épuration. Toutefois, le développement
    puis la généralisation de tels procédés présentera un coût élevé.
    Une autre solution serait de limiter les quantités consommées. Question
    complexe voire sociétale puisque l’utilisation de la pilule a permis le
    contrôle des naissances et a contribué à la libération de la femme. Le choix de recourir à tel ou tel moyen de contraception
    doit être une décision personnelle. Pour citer un l’article de Nature sur le sujet : « la nécessité de protéger notre environnement contre les effets nocifs de l’éthinylestradiol est évidente, mais notre engagement en tant que société à payer pour cette protection voire à évoluer dans nos comportements ne l’est pas… »
    Cet engagement passe par une meilleure information du public sur la problématique des résidus médicamenteux  »

    fin de citation.

    100 millions de femmes utilisent une pilule contraceptive dans le monde dont …7 millions en France, premier marché mondial en relatif. Juteux marché et tant pis pour l’environnement et tant pis pour leur santé!

    Le chiffre de 7 millions qui s’extrapole du % de femmes entre 15 et 45 ans qui prennent la pilule et leur nombre dans la population est d’ailleurs rarement donné, comme s’il faisait peur au journaliste. Pas politiquement correct, pourtant 7 est un chiffre qui normalement porte chance, pas dans ce cas hélas.

    J’aime le « Question complexe voire sociétale  » , ce qui est faut, question simple et exclusivement sociétale mais aussi économique et philosophique.
    Poser les risques sanitaires ( nombreux et de plus en plus évidents) et environnementaux de l’utilisation ou de la sur-utilisation de pilule pose c’est discuter les prises de positions de la plupart des « jourleux » et « journaleuses » bobos qui peuplent les couloirs des journaux et plateaux de télévision. C’est les renvoyer sur leur incompétence et bientôt, avec l’effondrement de nos systèmes, effondrement bien avancé avec la poussée des autres civilisations et modes de pensée non occidentale dévoyée, leur inconsistance, avant leur effacement.

    Le futur est asiatique et sud américain, il parlera chinois, anglais de l’Inde ou espagnol.

    1. « …l’utilisation de la pilule (…) a contribué à la libération de la femme. »

      On pourrait transmettre à Jojo Lecuré, à Petiteveilleuse et à Conne Alapage, en ajoutant que les pesticides ont contribué à la libération du paysan, non ?

  5. Pas seulement du paysan… de toute la population. Avec les engrais azotés et l’amélioration génétique dont la mutation contrôlée et l’hybridation les rendements du blé ont été multipliés par 4 depuis le début du siècle, davantage pour le maïs.

    Avant l’agriculture moderne et les pesticides, plus de 60% du revenu partait pour se nourrir.

    C’est cela la vraie libération.

    Les moyens contraceptifs oraux sont autant un produit commercial qu’un outil de gestion des naissances, libération mais aussi servitude, par rapport aux labos, prise de poids d’où la difficulté de stopper la cigarette qui est aussi un coupe faim, et non dénuées de risques très sérieux, souvent minimisés, d’autres pays sont à moins de 15% d’usage des pilules contraceptives, réservées aux femmes à très faible risque d’effets secondaires, elle est là la vraie liberté de choix pour son mode de contraception, pas dans 75% d’une classe d’âge sous perturbateur endocrinien.

    1. Je crains que vous ne fassiez partie de ces gens qui oublient régulièrement qu’ils ont changé de siècle… Moi aussi, j’ai du mal à m’y faire.

      Dans les années 1900, les rendements en blé devaient être de l’ordre de 10 (ou moins les mauvaises années) à 15 quintaux (les bonnes années) à l’hectare, dont il fallait défalquer la semence. Nous en sommes aujourd’hui à plus de 70 quintaux (74,9 l’année dernière selon la France agricole). Le rapport n’est pas de quatre, mais plutôt de six.

      Rappel pour les nostalgiques : on cultivait le blé partout où cela était possible. C’était le bon temps des circuits courts et du consommer local. On cultivait aussi beaucoup de céréales, pour l’alimentation humaine et pour celle des chevaux. C’était le bon temps des « monocultures ». La France nourrissait bien sa population… dix mois sur douze.

  6. Effectivement, j’aurai du préciser début du XXème siècle, l’habitude, mais il y moins de 100 ans quand même.

    On peut retrouver des données sur le sujet dans http://grandes-cultures.reussir.fr/actualites/commerce-des-cereales-le-prix-du-ble-divise-par-huit-en-cent-ans:20867.html

    « De 1900 à 1950, le rendement oscille entre 10 et 20 quintaux. Ce n´est qu´en 1953 que la moyenne nationale dépasse cette barre : 21,3 quintaux. A partir de cette date, les rendements, aux aléas climatiques près, n´ont cessé de s´améliorer. Ils atteignent les 60 quintaux dans les années quatre-vingt. Sur les dix dernières campagnes, ils ont été supérieurs à 70 quintaux hormis trois années. »

    J’ai pris un facteur 4 pour considérer 15 qx/ha -> 60 Qx/ha mais effectivement si l’on défalque la semence autour de 1.5 q /ha et si l’on considère les resemis plus nombreux en 1910, du fait des traitements de semences quasi inexistants et des insectes du sol, cela change le rapport et l’on est plus proche de 6 pour un rendement de 75q/ha en 2014.

    On notera qu’en 2006, il est observé « Le prix du blé divisé par huit en cent ans » et il est relevé « Deux pointes ont culminé au-delà de 100 euros ( valeur 2006) le quintal en 1918 et en 1926.

    La chute du prix du blé est totalement synchrone avec l’augmentation du rendement et l’intensification à partir du début des années 1950.

    Très peu d’études de l’INRA sur ce sujet, pas politiquement correct du tout, il faut, si l’on est un chercheur sachant chercher pour ne jamais rien trouver d’utile, au sens anthropomorphique s’entend, épiloguer sur les effets des changements climatiques, changements certains mais dont il est toujours hasardeux de décrire dans quels sens, ni des services stat du ministère de l’agriculture qui commencent en général les stats en 1960 pour critiquer l’intensification de l’agriculture.

    J’imagine la « tronche » du bobo qui va acheter sa baguette et constate qu’elle vaut 5 euros pièce.

    Cela dit avant il observerait, et subirait des émeutes de la faim comme en Egypte et le bobo ne pourrait déambuler dans les rues de grandes villes pour aller au spectacle, villes devenues de véritables coupe-gorges.

    Un peu la région parisienne des « lettres béninoises » dont la lecture devrait s’imposer dès le collège. Mais il est vrai que sous l’ancien régime, la lecture de Voltaire, dans le même style, se faisait de façon très discrète, elle préparait une révolution cependant.

    1. On ne va pas s’étriper sur des statistiques. Je n’arrive pas à (re)trouver une série statistique sur la toile et j’ai égaré mon Jean Boulaine, Histoire de l’agronomie en France. On était autour de 12 quintaux en 1900. Selon cette source, à 13,2 en moyenne quinquennale en 2010 :

      http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1989_num_44_2_283596

      « Très peu d’études de l’INRA sur ce sujet… » ? C’est probablement heureux !

      Enfin, il m’est arrivé de commencer à lire des ouvrages écrits par un chercheur du CNRS, avec ou sans compère. J’ai arrêté… ça donnait la nausée.

  7. On trouve quelques chiffres intéressants dans http://www.agter.org/bdf/fr/corpus_chemin/fiche-chemin-132.html

    Mais on peut discuter pour partie ce qui est désormais devenu le mantra de la recherche agronomique qui tend à freiner voire pour certains chercheurs à détruire depuis 25 ans, ce que cette recherche a contribué à édifier entre 1910 et 1990, qui correspond à la fin de l’intervention utile de cette recherche.
    L’institut officiel est devenu dans sa globalité,depuis, improductif voire contreproductif. On imagine une situation comparable aux USA, dissolution immédiate de l’institut.
    « Simplification des assolements, agrandissement des parcelles et abattage des haies et talus, recul des pâturages, retournement des prairies et implantation de maïs fourrager, sont autant de témoignages du mouvement d’industrialisation de l’agriculture et de l’élevage et de la division du travail entre systèmes de production qui l’accompagne. »

    Ces évolutions expliquent le passage d’un rendement de 12 quintaux /ha en 1900 à 75 q/ha en 2015 . En début de période c’est en partie grâce à la recherche agronomique officielle, en fin de période c’est malgré la recherche agronomique officielle.

    On peut contester le « Simplification des assolements », avec le plan protéines en 1980 apparaissent le tournesol et le colza qui sont très significatifs sur le territoire et le maïs est également un diversification qui augmente fortement en 1960 et se diffuse là où il était absent à partir de 1970, à la louche.
    Donc 3 plus ou moins nouvelles cultures qui occuperont des surfaces très larges, et entreront en rotation avec les céréales à pailles, sur la période dite de « simplification des assolements » et dans le même temps une régression des céréales à pailles qui occupaient plus de 55% de la sole de terres labourables au début du XX siècle, il fallait bien se nourrir, misérablement et pour très cher , mais se nourrir quand même, à cette époque que les bobos imaginent fabuleuse et, cela m’amuse toujours de le citer, « saine » .

    1. Document intéressant.

      J’ai bien aimé :

      « Le terme d’ « exploitant », né à cette période, remplace celui de « paysan », négativement connoté car galvaudé par le régime vichyste pendant la guerre. »

      Cela nous amène à l’évolution actuelle et à la fascination des milieux se réclamant de l’écologie et de l’ultra-gauche pour les aspects peu recommandables de la période vychiste.

  8. C’est bien simple. Dès qu’une entreprise, une administration, une ONG se dote d’un déontologue avec une charte éthique, ça me ait marrer.
    Pascal (blaise) disait que la morale se moque de la morale… A méditer. Parler de morale à tout bout de champ (chant ?) c’est tomber dans une posture moraliste, moralisatrice. Et finalement pour les entreprises à sens unique.
    Dans le cas présent; un sens unique écologiste !

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