Les agriculteurs ne sont pas des pollueurs empoisonneurs

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Connue pour ses positions hétérodoxes par rapport à la doxa écologiste, Sylvie Brunel, géographe et professeur à Paris 1 vient de signer dans le Monde une remarquable tribune en défense des agriculteurs. Partant de tous les mythes actuellement diffusés par la presse et adoptés par de trop nombreux citadins (le bio meilleur pour la planète et les consommateurs, l’agriculture détruit les paysages, l’agriculture consomme trop d’eau, agriculture = pesticides + irrigation, etc.), elle démontre point par point l’absurdité de ses positions et pointe du doigt la responsabilité des Français, encore bercés d’illusions :
« Beaucoup de Français refusent de voir la réalité en face et se bercent d’une vision passéiste et erronée des campagnes. Ils sont en train de décourager le monde agricole. Pourtant, sans paysans, la France mourra. Cessons de les accuser injustement. Ecoutons-les, respectons-les. Ils tiennent notre avenir entre leurs mains. »
A lire et à diffuser largement.

39 commentaires sur “Les agriculteurs ne sont pas des pollueurs empoisonneurs

    1. Aucun rapport mais bon !
      Des scientifiques mandatés par Vinci ( cf Aeroport de NDL ) sont venus sur la zad pour étudier le triton , qu’arriva t il ?
      Vous le saurez en lisant ce lien :

      http://www.ouest-france.fr/des-scientifiques-menaces-vigneux-de-bretagne-3366843
      plus vague sur ouest france , il ne désigne personne alors que sur le courrier de l’Ouest les agresseurs sont identifiés.

      http://www.courrierdelouest.fr/actualite/notre-dame-des-landes-des-biologistes-angevins-agresses-29-04-2015-217636

      1. Pauvre journaliste !

        « … un petit champ situé sur l’île de Texel … pourrait bien apporter une réponse à la faim dans le monde » ?

        Comme si les cultures en terres salées allaient résoudre le problème… Enfin… « une réponse » peut se concevoir comme « une contribution à la réponse »

        « …Mettant à mal les théories agricoles actuelles selon lesquelles cultures et sel ne font pas bon ménage » ?

        Où sont ces théories ?

        Et c’en est encore un qui ne sait pas ce qu’est un « farmer » et un « fermier »… Ni du reste une patate.

        P.S. Cet article est manifestement pompé d’un article paru dans le Guardian en octobre 2014.

        1. Dépêche AFP qu’on retrouve sur Libé comme un copier/coller.

  1. Propagande et enfumage de l’idéologie pseudo-scientifique verte – dont les médias nous rebattent les oreilles –que le progrès inquiète et que le moindre risque horrifie, imprègnent les esprits de nombre de nos contemporains à grands coups d’idées reçues.

    Je vois un parallèle avec ce dont traite l’article ci-dessous, à propos des supposés bienfaits de la consommation régulière de yaourts – slogans sur-vendus par la pub et finalement crus par les consommateurs.

    https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/04/29/manger-des-yaourts-benefique-pour-la-sante-non-aucun-effet/

    1. Ce Monsieur Jacques Henri oublie de dire que le lait est, pour beaucoup de gens, indigeste, ce que n’est pas le yaourt, le lactose du lait y ayant été dégradé en acide lactique.

      1. C’est vrai, mais son propos est de montrer que le yaourt n’apporte pas les bénéfice pour la santé allégués ou suggérés par les industriels (j’ajouterai : quelle que soit leur obédience).

        1. Alors pourquoi les médecins recommandent-ils la consommation de yaourts en cas de traitement aux antibiotiques. Ils se sont tous fait intoxiquer par le lobby laitier ?

          1. Intéressante question. Les yaourts reconstitue-t-ils la flore intestinale et, si oui, comment ?

          2. À une certaine époque, maintenant révolue, il était assez courant de se voir prescrire un antibiotique et des ultra levures.
            Jusqu’à ce que ces dernières ne soient plus remboursées par la sécu… Et, passées de mode ou pour service médical rendu insuffisant (?), elles ne soient plus systématiquement prescrites.
            ________

            À défaut d’ultra levures pour un traitement symptomatique d’appoint de la diarrhée, comme ce fut le cas dans l’extrait que je vous propose, tiré de :

            Joseph Klatzmann. – L’humour juif, Que s’ais-je ?, P.U.F. 1998, p. 28.

            Une femme va chez le rabbin parce que son enfant souffre de diarrhée.
            
« Récite les psaumes », lui conseille le rabbin.

            Ce que fait la femme et son enfant finit par guérir.
            
Quelques temps après, elle revient chez le rabbin, parce que son enfant est cette fois constipé.

            « Récite les psaumes », lui dit le rabbin.

            Étonnée, la femme répond :

            « Mais les psaumes, c’est pour la diarrhée ! »
            😉

  2. +1.

    Ceci dit, Sylvie Brunel devrait être moins entousiaste sur les agrocarburants, qui sont très loin de pouvoir remplacer les énergies fossiles:

    SB > Quant au maïs si injustement décrié, s’il progresse partout dans le monde, et notamment en Afrique où il tend à remplacer le sorgho, c’est qu’aucune céréale ne produit autant à l’hectare, aucune ne capte autant de CO2, aucune n’est aussi polyvalente et universelle, nourrissant à la fois les hommes, les animaux, la chimie verte, le besoin d’énergie renouvelable.

    1. Rendement moyen du blé (conventionnel) en France : 70-75 quintaux à l’hectare pour 8-9 mois de culture. Maïs : 100 quintaux pour 6-7 mois.

      Le maïs n’est injustement décrié qu’en France, pays de quelques millions d’agronomes de salon et, pour certains, d’estrade. Sans compter les ingénieurs des techniques agricoles qui se prétendent ingénieurs agronomes.

      Tiens, où est passé le fil ?

      1. Supprimé. Alerte Environnement céderait-il aux pressions comme Luz à l’islamisme ? Luz, même si on regrette sa décision, on peut comprendre qu’il tienne à la vie, il n’en a qu’une. Lui, au moins, il nous avertit.

  3. Cet article va dans le bon sens mais il est dommage que subsiste des arguments plus que discutables qui nuisent à la crédibilité d’ensemble: il est fait par exemple référence au réchauffement climatique et à l’intérêt de réduire le CO2 : ceux qui connaissent l’escroquerie climatique risquent d’être suspicieux sur ses arguments en agriculture.
    Dire que le développement durable régresse lorsqu’une ferme disparaît est faux et totalement idéologique.Il est dans l’ordre des choses que les fermes s’agrandissent du fait de la robotisation et des gains de compétitivité.Cela permet au contraire d’être au top dans les mesures environnementales ( en particulier pour l’élevage) car l’investissement est une des clefs.
    Présenter l’urbanisation comme un drame est ridicule.Il y a au moins 10 millions d’hectares peu fertiles en France qui pourraient avantageusement être urbanisées ( agriculture et forêts utilisent plus de 80 % du territoire pour 2 ou 3 % du PIB). Si on veut de l’emploi pour les jeunes il ne faut pas avoir peur d’urbaniser… intelligemment.
    Elle parle de la viande mais pas du fromage ni des vins qui sont l’essentiel de notre excédent commercial.

    1. Sauf que les villes progressent généralement sur les bonnes terres de vallée plutôt que sur les mauvais terrains..

      1. C’est vrai ( du fait de l’histoire) car il n’y a aucune stratégie digne de ce nom en termes d’occupation du territoire.Au lieu de s’occuper du nombre de litres pour une chasse d’eau l’état, si il était stratège, ferait en sorte que le territoire soit utilisé au mieux de son potentiel. A titre d’exemple l’arrière pays provençal est un désert et il n’y a ni produits agricoles ,ni entreprise,ni résidences secondaires, ni maisons de retraite pour l’europe du Nord etc…. et pourtant beaucoup de personnes aimeraient y habiter ( soleil, proximité mer, montagne..)et l’état bloque tout. Ah, j’oubliais, l’état nous fait des parcs naturels partout où le citoyen a de moins en moins le droit de se promener ( interdiction l’été à cause du feu, de la reproduction de certains animaux etc…).

  4. C’est bien mais sans jouer au rabat-joie, hier (encore!)sur France-Inter dans « la tête au carré ), pas Sylvie Brunel mais …G-E Séralini !

    1. Hier, c’était Didier Raoult, sur le sujet peurs et idées reçues sur notre santé.
      Je n’écoute plus la tête au carré (un carré de 2 sur 3 à mon avis d’ailleurs…), mais tombé par hasard sur cet intervenant, c’était plutôt bien envoyé.

      Sinon, je suis entièrement d’accord avec VISOR sur le « drame » de l’urbanisation. Les agriculteurs ont vraiment du mal à accepter le grignotage des surfaces par l’urbanisation. Mais les arguments utilisés sont fallacieux: il y a largement assez de surface pour la production agricole en France. Sinon, pourquoi aurions nous des jachères?

      1. L’urbanisation, c’est de l’immobilisation pour une très longue durée. Cela vaut la peine d’être – très – restrictif, ce que nous ne sommes pas.

        Genève a voulu déclasser des terres agricoles pour la construction de logements (pour rappel : Genève exporte sa pénurie en France voisine… à eux les emplois, aux régions frontalières les dépenses liées à la vie). Berne a mis le holà… densifiez vos zones villas, surélevez en ville… Normal.

  5. Dommage qu’il y ait une paire d’affirmations discutables dans cet excellent rappel à l’ordre.

    Ce qui est intéressant aussi, c’est les commentaires – le déni et l’ad hominem.

    1. Prévisible, tout message non conforme à la doxa est traité par des réactions émotionnels, idéalement violente et haineuse.

      1. @karg
        d’accord avec vous
        zygomar et berthod en sont de tristes exemples .

        1. Zygomar et Berthod sont les modestes éboueurs de ce site, ou encore les chasses d’eau, qui font tout pour en évacuer les trolls.

          Vous vous êtes déjà lu, pauvre bille ?

          Il voit la paille dans l’oeil du voisin mais pas la poutre dans le sien !

          Pfff…

          1. wow , il a fait des études le sniper Beber !

            comme zyzygomar , ses contributions se résument à des invectives de cours d’école , point d’argument , rien , le vide , le néant .
            Prenez exemple sur vos congénères ( ws et Alzine ) , prenez en de la graine .

    2. « Ce qui est intéressant aussi »

      Intéressant? J’aurais dit effrayant!

      Ce n’est pas comme sur le Fig’ ou autre, seuls les abonnés du journal peuvent commenter. Cela donne une idée du lectorat du journal en ligne, et de ce qu’il s’attend à trouver dans un journal.

  6. Vous avez oublié de préciser que cet articulet de Mme Brunel fait le pendant – le faire-valoir ? – d’un autre article bien dans la ligne du parti pris alterécolobobo :

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/04/28/pour-une-nouvelle-transition-alimentaire_4624395_3232.html

    Il est signé Christian Rémésy (Nutritionniste, directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique/INRA).

    INRA… Institut national de la recherche comment, déjà ?

    Rémésy ? Signataire de cette lettre exigeant de la direction de l’INRA qu’elle procède à un autodafé de l’étude « Vers des agricultures à hautes performances » réalisée pour le Commissariat général à la stratégie et à la prospective, étude pas vraiment dans la ligne du parti pris « bio ».

    Sept réactions au moment où j’écris. Normal… l’article est dans la ligne du parti pris, peu de gens prennent la peine de commenter. Mais il y a quand même ceci :

    « Penser que mes impôts financent des militants qui se croient chercheurs me laisse toujours un mauvais goût dans la bouche, même quand on parle d’alimentation. »

    Je plussoie.

      1. Je vais faire comme pour une certaine Stéphanie :

        Cliquez sur le lien pour afficher l’article ; déplacez le curseur (flèche) vers la droite déplaçant la souris (le mulot en langage chiraquien) également vers la droite ou, le cas échéant, le doigt sur le pavé tactile ; arrivé sur l’ascenseur (une longue bande rectangulaire), cliquez pour dérouler le texte… jusqu’à ce que vous arriviez aux réactions.

        1. Mon ordinateur est resté en veille un petit moment et les commentaires sont, comme la Vierge à Lourdes, apparus par miracle !

          Conclusion de ma lecture : sept lecteurs de l’Immonde sur 8 sont des pétainistes bon teint !

    1. Mr Remesy ne fait qu’affirmer des croyances et des opinions mais je ne vois nul argument sensé qui soit développé, ce qui est un comble pour un chercheur. Il semble vouloir une agriculture avec peu d’intrants ( la soi disant agro écologie mais il n’en donne aucun exemple réussi), refuser l’industrialisation ( même pour le bio), revenir avec des petits agriculteurs etc… Encore une personne de l’INRA nostalgique du Moyen âge qui déverse son idéologie de la décroissance.Ce n’est pas avec lui que la science va progresser et que l’image de l’INRA, déjà bien dégradée, ne vas s’améliorer.

  7. Pourquoi Alerte Environnement a t’il supprimer le sujet suivant:

    – Allo Stéphane j’ai un souci- ?

    Avez vous eu des pressions politiques ?

  8. Intéressant à lire à propos du financement des ONG qui ne sont que des officines de com financées par une grande partie de la grande distribution:

    «  »Méfions-nous des inquiétudes à la mode »

    Si l’on en croit votre dernier livre, la logique marketing a complètement pris le dessus sur la science et la médecine…
    …….
    Les grands industriels font ce qu’ils savent faire : vendre. Après, il y a une vision assez naïve au XXe siècle qui consiste à penser que tout repose sur la science, y compris dans la médecine….
    On voit régulièrement des choses mensongères ou qui ne sont pas prouvées, mais elles sont généralement corrigées. Tous les espaces libres peuvent devenir l’objet d’une colonisation par l’industrie. Après, il faut aussi se méfier des inquiétudes à la mode. Par exemple, les gens qui « vendent » la lutte contre les OGM sont tout simplement sponsorisés par la grande distribution qui veut se donner bonne conscience.  »
    http://www.laprovence.com/article/actualites/3388317/sante-ces-mensonges-nous-font-avaler-nimporte-quoi.html

    Je ne pense pas qu’il s’agisse seulement de bonne conscience mais de la création d’un nouveau marché plus rémunérateur.

    Sur France 5, un reportage sur le marché des pâtes alimentaires édifiant!
    Dans les pâtes alimentaires on retrouve exclusivement des insecticides, utilisés non pas sur la culture mais pour conserver le grain et éviter d’avoir des vers et des chenilles dans les aliments.
    D’où les bios qui voudraient nous pousser à l’insectivorie pour faire accepter ce fait. Bientôt les bobos s’épouilleront pour assurer leur ration en protéines.

    Les chinois et les indiens auront mis la main sur l’Europe avant que l’on se rassure!

    1. Ce n’est qu’une interview, qui ne permet pas de développer un point de vue nuancé. Mais je crains que le Pr Raoult ne cède lui aussi aux idées reçues. Ça a l’air d’être : « Sus à l’industrie ».

      « Personnellement, je ne crois pas spontanément à la bonté des humains. Je crois en revanche au contre-pouvoir. C’est pour cela qu’il existe des associations de consommateurs. »

      Le problème de tout contre-pouvoir est qu’au bout d’un moment il devient lui-même un pouvoir, un fond de commerce, parfois à but lucratif affiché ou transparent pour l’entité elle-même, quasiment toujours pour leur personnel (il faut bien vivre et percevoir un salaire…) et un instrument pour la réalisation d’égos.

      Lorsqu’une association de consommateurs fait un test de résidus de pesticides et de médicaments sur des bouteilles d’eau achetées dans un supermarché (une bouteille par marque) et trouve un résidu improbable dans certaines bouteilles, agit-elle comme un contre-pouvoir ou comme une entreprise prête à utiliser la désinformation pour augmenter le tirage de sa revue ?

      Qu’a fait Veillerette dans le « reportage » sur les pâtes ? Fourni une information ou entretenu son fond de commerce ?

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