Étonnante tribune de Christian Rémésy, nutritionniste et directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) publiée la semaine dernière sur le site du Monde. Il faut dire que l’organisation de recherche publique nous avait habitués à mieux ! Certes, de belles formules sur la « transition alimentaire » qui plairont aux intellos (« il faut « mettre en place une agroécologie très économe en intrants qui augmente la matière organique des sols et développer une agriculture nourricière tournée vers la satisfaction des besoins nutritionnels humains, moins centrée vers les productions animales. ») mais surtout un enchainement de poncifs dignes de la militante écolo Marie-Monique Robin :
– « Cette folle course au productivisme n’est pas sans effets sur la santé des sols, l’utilisation des intrants, la pollution de l’environnement et l’émission des gaz à effet de serre » (parce que le bio n’émet pas plus de gaz à effet de serre ?).
« Mais la malbouffe a aussi envahi les supermarchés. Le déséquilibre nutritionnel de l’offre alimentaire a des conséquences évidentes sur le plan de la santé publique, comme le prouve la montée de l’obésité, des maladies métaboliques et des cancers. » Encore l’accusation non fondée de la « malbouffe » comme origine de l’augmentation des cas de cancers…
–«Pour cultiver la terre comme un jardin et sauvegarder son potentiel de vie, pour élever des animaux selon les règles d’un contrat domestique élémentaire, pour développer les circuits courts, nous aurions besoin de plus de paysans. » : une formule digne d’un tract de la Confédération paysanne…
-« Il est remarquable que des régimes basés sur une grande diversité végétale et très économes en produits animaux puissent avoir l’immense avantage d’être efficaces pour gérer la santé de l’homme, mais aussi celle de la planète, ce qui donne beaucoup de cohérence à leur mise en œuvre. » Et on tombe quasiment dans le régime végétarien !
S’inquiéter de la nutrition de la population, pourquoi pas ? Mais autant que ça se fasse sur une base scientifique et non militante !
vers la satisfaction des besoins nutritionnels humains, moins centrée vers les productions animales
Oxymore: en agro écologie il faut plus d’élevage et c’est aussi bon pour la santé humaine. Il est vraiment nutritionniste à l’Inra?