Le professeur nous avait déjà fait le coup de la victimisation lors de la publication de son étude sur le MON 810, il récidive cette fois-ci à l’occasion de la sortie d’une nouvelle étude sensée démontrer que « les animaux (dont les rats) utilisés dans les laboratoires reçoivent une alimentation dite standard-normale-hygiénique qui est en fait imprégnée de multiples toxiques (dont le Roundup, métaux lourds et OGM) ». Il serait « donc impossible, dans ces conditions, de valider les études portant sur les effets de ces agents. »
Sans (encore) nous prononcer sur le fond de l’étude, on apprend par le blog de Philipps Michel, que le professeur Séralini aurait fait l’objet de « pressions » : « alors qu’une revue (PLoS One ) s’était engagée à publier cette étude dès aujourd’hui, la revue en question, sous des prétextes douteux, a reporté cette publication… » Le blogueur ne s’interroge pas un instant sur le fait que la revue en question ait pu refuser la publication de l’étude en raison de son éventuelle faiblesse. Quant à la ficelle de la victimisation, elle marche un moment, mais il n’est pas dit que les media accrochent encore une fois.
17 commentaires sur “Séralini : toujours de (grosses) ficelles de com ‘”
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PLos One c’est un peu l’auberge espagnole de la science, on trouve de tout, que Séralini n’arrive pas à publier chez eux est plutôt cocasse…
Pauvre rat !
les règles de l’expérimentation animale implique que l’animal ne doit pas souffrir plus que nécessaire.
Au stade où est ce pauvre animal , il y a longtemps qu’il aurait du être tuer ,c’est à dire dès la première apparition d’un signe d’un cancer !
Rien que pour ça , il aurait du être inquiété.
« Raffiner, selon W.M.S. Russell et R.L. Burch, consiste, entre autres, à tout faire pour éviter/limiter la douleur/souffrance subie par les animaux. Dans ce sens, il revient à l’expérimentateur de fixer des points limites (critères d’interruption, end-points).
Selon le CCPA (Conseil canadien de protection des animaux), le point limite est défini « comme étant le moment auquel la souffrance et/ou la détresse d’un animal d’expérimentation est arrêtée, minimisée ou diminuée en prenant des mesures comme celles d’euthanasier de façon humanitaire l’animal, de mettre fin à une procédure qui le fait souffrir, ou en le traitant de manière à soulager sa souffrance et/ou sa détresse ».
Opinion :
Le rongeur à l’air plus intelligent que l’enragé.
> Le professeur nous avait déjà fait le coup de la victimisation lors de la publication de son étude sur le MON 810, il récidive cette fois-ci
Oui, mais cette fois-ci, sans la moustache.
Ce qui change tout.
Par ailleurs on trouve déjà des débuts d’analyse de l’étude et du cirque médiatique de Séralini sur le web francophone :
https://latheierecosmique.wordpress.com/2015/06/22/nouvelle-etude-seralini-quand-les-rats-de-monsanto-sont-gaves-au-roundup/
et depuis quelques jours déjà, pour ceux que l’anglais ne rebute pas :
http://www.geneticliteracyproject.org/2015/06/18/scientist-deconstructs-seralinis-plos-gmo-study-failed-attempt-at-redemption/
Il aurait pu ajouter que si le labo d’étude de toxicité est proche d’une grande ville ou d’une voie de circulation ou d’un aéroport, en plus l’air est plein de benzène, d’imbrulés de carburants, de HAP…
Séralini est très proche de Jean Marie Pelt figure de la bobo écologie catholique, écoutons donc la dernière encyclique de l’évêque de Rome.
Le pape François rappelait dans « Laudate Si », encyclique sur l’écologie:
« Exposure to atmospheric pollutants produces a broad spectrum of health hazards, especially for the poor, and causes millions of premature deaths. People take sick, for example, from breathing high levels of smoke from fuels used in cooking or heating. There is also pollution that affects everyone, caused by transport, industrial fumes, substances which contribute to the acidification of soil and water, fertilizers, insecticides, fungicides, herbicides and agrotoxins in general. »
On notera que les polluants domestiques, liés à la fumée du bois, au moyens de transport, dont voitures, avions, que nous utilisons tous, y compris les faucheurs volontaires pour aller faucher les maïs et tournesols dans la campagne lointaine, arrivent avant les polluants strictement agricole et que l’acidification arrive avant les produits chimiques de l’agriculture. Tout est dit, dans le bon ordre. Très très jésuite ce pape François!
A propos d’acidification des sols, plus problématique que les pesticides et les engrais. Que les OGM bien sur, non cité par l’encyclique, la manipulation de l’Homme posant plus de problème, au sens propre comme au sens figuré.
« La communication au Conseil et au Parlement (COM(97)88) concernant une stratégie communautaire de lutte contre l’acidification définit l’acidification comme « les effets de l’introduction de substances acidifiantes dans l’environnement par dépôt atmosphérique ». Les principaux polluants qui contribuent à l’acidification sont :
• le dioxyde de soufre (SO2), provenant principalement de la combustion du charbon et du fuel résiduel, à savoir les combustibles contenant du soufre utilisés dans les centrales électriques, l’industrie ainsi que d’autres activités de combustion stationnaire;
• les oxydes d’azote (NO2, NO3), émis surtout par les véhicules à moteur ainsi que d’autres processus de combustion;
• l’ammoniac (NH3), provenant principalement d’activités agricoles, telles que la production et l’épandage des effluents d’élevage et, dans une moindre mesure, la production d’engrais minéraux »
Les effluents d’élevage plus problématiques que les engrais minéraux…intéressant.
sans parler de la pilule dont le pape est n’est pas un fervent défenseur
La pilule qui est aussi un perturbateur endocrinien ( c’est même une référence en la matière de PE), cancérigène ( foie et sein entre autre), non pas probable, mais certain (groupe 1) avec des facteurs d’augmentation du risque compris entre 2 et 3 ( 200 à 300% de la valeur témoin), ce qui pour des cancers fréquents est bigrement élevé. certes pour des doses élevées d’éthinyl oestradiol et des études très solides publiées en 2014.
Pour le lindane, le dernier rapport du CIRC mentionnait, « seulement », +0.6 ( 160% de la valeur témoin), limite bruit de fond, pourtant le lindane, badigeonné sur des gamins contre les poux, la gale…sur les chiens et chat aussi en son temps.
Pour la pilule, ce pape n’est pas un fervent défenseur ni particulièrement hostile, il souligne les risques et appelle à la diversification des moyens de contrôle des naissances en préférant les moins dangereux …qui sont aussi les moins profitables pour les grandes compagnies pharmaceutiques.
on les connait les moyens du pape : l’abstinence !
Concernant les risques de la pilule , vous déformez les propos du CICR ( rappel sur le rapport page 77 et 78 )
@Alzine
Le Labo où Séralini à fait sa manip sur les rongeurs sans défense est à Saint Malo et ce labo est très proche de la 4 voies qui achemine l’essentiel de la circulation routière dans la ville corsaire . Cette route se termine sur une série de rond point. Beaucoup de circulation ,surtout l’été (Voitures , Cars de touristes ,Camions en raison de la zone industrielle ).Le bonheur pour les oreilles et les poumons !
Effectivement, PLos One est une officine purement commerciale, où pour publier, il suffit de payer (dans les 4000 $ par papier).
Bref, ses articles ne sont pas plus scientifiques qu’un numéro de Charlie Hebdo, juste en plus caricaturaux. La seule plus value de PLos One, c’est de pouvoir coller une étiquette « science » sur le torchon, c’est plus facile pour tromper le couillon.
Torchon? non de nombreux articles intéressants y passent, leur taux de rétractation doit pas être pire que le reste de la presse scientifique..
Le taux de rétractation n’est pas selon moi un critère pertinent. Si personne ne s’intéresse aux articles publiés dans ce journal, il n’y a aucune raison pour qu’une erreur ou une fraude soit détectée et le papier retiré.
Dans ma vie antérieur, Medline nous donnait des centaines de nouvelles références chaque mois. Nous nous intéressions à moins de 10% d’entre elles et c’étaient toujours les mêmes revues qui revenaient (Nature, Science, Cell, EMBO J, PNAS etc.).
Les séralinades sont des cas à part, leur forte médiatisation n’étant pas du tout liée à des critères scientifiques.
Séralini découvre que dans toute expérience il existe un bruit de fond qui limite la sensibilité. Il était temps. Mais on comprend que les revues ne jugent pas que cela mérite publication.
Le rat de la photo de droite a un regard plus intelligent que le rat de la photo de gauche…..
Je recommande vivement (comme d(hab’) la lecture du dernier numéro de Agriculture et Environnement (n° 138 juillet-août) en particulier l’article intitulé « Séralini sert le potage au lobby du bio » dans lequel Rivière-Wekstein donne la liste des sponsors de la dernière « étude » refusée par PlosOne: il y en en une douzaine, tous supporters à donf du bio of course!! Pour un chercheur complètement « indépendant », çà fait quand même beaucoup…