Vous avez aimé le célèbre film d »Henri Verneuil avec Belmondo dans lequel il poursuit un tueur en série, Minos ? Et bien France 3 vous propose un remake ce soir. Ou plutôt une version “revisitée” comme disent les grands cuisiniers de Masterchef ou de Top chefs. Car avec “Que mangeons-nous vraiment ?”, le service public nous propose un documentaire qui devrait être garanti “100% anxiogène” si l’on en croit les critiques. On y découvrira des élevage intensif de poulets avec (incroyable mais vrai) un cahier des charges précisant le poids à atteindre pour les volailles. Ca sent la peur sur la ville qui va s’abattre sur les bobos découvrant la réalité d’une filière agroindustrielle qui est loin d’être parfaite (si tant est que la perfection soit de ce monde), mais qui nous garantie tout de même une sécurité sanitaire comme on n’en a jamais connue par le passé. Mais heureusement, on devrait aussi voir des agriculteurs bio qui ont fait le choix de la qualité, de la santé et qui sont épanouis au pays des merveilles. Ce qui posera une question à tous les téléspectateurs : s’il est si facile d’être heureux pour un paysan, pourquoi sont-ils si nombreux à faire (bêtement !) le choix de la production et des rendements ?
Sinon, ce soir, il y a les premiers épisodes d’une saga saluée unanimement pas la critique, The honourable woman. Seul problème, c’est sur Canal +, la chaîne des urbains bobos justement. Alors que vont ils regarder ce soir ?
3 commentaires sur “France 3 – « De la terre à l’assiette » : Peur sur la ville !”
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Sur les peurs entretenues par les temps qui courent, je ne saurais trop conseiller l’écoute de l’émission de l’excellent Philippe Meyer de ce jour avec, comme invité, Gérald Bronner => http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5042745
Et peur dans les silos : http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/pesticides-marathon-judiciaire-pour-des-salaries-intoxiques-puis-licencies-7779131056
L’insecticide en question serait du dichlorvos, largement utilisé dans les habitations comme le rappelle une question au sénat de 2002.
http://www.senat.fr/questions/base/2002/qSEQ020902401.html
Dichlorvos depuis interdit comme biocide puis dans les silos.
Certes les insecticides sont dangereux en cas d’exposition à forte dose et sans protection mais restent indispensables pour conserver le grain, le gros problème de la conservation du blé issu de l’agriculture biologique souvent contaminé par des charançons ou des alucites dont les larves favorisent le développement de champignons aux conséquences autrement plus toxiques que les insecticides et difficilement gérables.
Quelques dosages d’ochratoxine dans des céréales bio suffit à s’en convaincre.
A propos d’ochratoxine A
http://www.60millions-mag.com/actualites/rappels_de_produits/muesli_croustillant_nature_500_g_casino_bio
http://www.medisite.fr/a-la-une-rappel-de-farine-contaminee.858185.2035.html
Ce sarrasin était bio évidemment, des traces d’alcaloïdes de datura mais surtout de l’ochratoxine et quelques débris de chitine d’insecte.
http://www.journaldelenvironnement.net/article/l-ochratoxine-a-s-invite-au-petit-dejeuner,56233
Plus rassurant en 2009, quoique : » Pour plusieurs mycotoxines, l’Efsa a pointé en décembre 2014 une sous-estimation de l’exposition. En cause, les mycotoxines «masquées», altérées chimiquement: moins faciles à détecter que leurs équivalents non modifiés, elles n’en sont pas moins ingérées par le consommateur. Ce qui a conduit l’Efsa, bien que sur un ton rassurant, à revoir à la hausse le pourcentage de personnes dépassant les seuils d’exposition. »
http://www.medisite.fr/a-la-une-cancer-du-rein-des-scientifiques-alertent-sur-les-flocons-davoine.807548.2035.html
Journaliste à la ramasse, l’ochratoxine A n’a rien à voir avec des bactéries mais avec des champignons.
et un bon article grand public
http://www.i-dietetique.com/articles/le-bio-est-ce-logique/9459.html
« En retour, les conventionnalistes montraient du doigt l’absence d’analyse toxicologique forte sur les pesticides naturels employés dans le BIO. On peut aussi craindre la non-utilisation de conservateurs, de fongicides et autres bactériostatiques sur les denrées récoltées, et qui pourraient permettre le développement important de microorganismes capables de synthétiser des toxines extrêmement dangereuses comme l’aflatoxine, l’ochratoxine ou autre molécule tueuse en série. »