Non, vous n’avez pas rêvé ce matin en lisant cet article de Libération ! Le journal dénonce bel et bien « le chiffre bidon de Cash Investigation ». Rassurez-vous cependant, les media dits « pro-firmes » s’en prennent quand même plein la figure…pour avoir rétabli la vérité.
C’est sur l’énorme contre-sens portant sur les 97% que Libération s’en prend à cash investigation. La réponse de Martin Boulot, « auteur de l’enquête » ne le sert pas vraiment mais confirme qu’il a (volontairement ?) rien compris aux chiffres de l’EFSA :
Les 3 % restants ne sont pas des produits «bio ou à très faible teneur en pesticides» mais ceux qui dépassent les limites légales de résidus et ce n’est pas parce que l’Efsa indique que « plus de 97 % des aliments contiennent des résidus de pesticides dans les limites légales », que 97 % des aliments contiennent des résidus de pesticides. […]En effet, le rapport de l’Efsa précise que sur ces 97,4 %, 42,8 % contiennent des résidus détectables mais ne dépassent pas les limites autorisées, alors que 56,4 %… ne contiennent aucun résidu détectable. […] Contacté par Désintox, Cash investigation se défend en assurant que les 54,6 % d’aliments sans résidus détectables contiennent en réalité des pesticides mais dans des quantités non mesurables. Une justification qui fera l’objet d’un deuxième désintox.
Bref, un bonne surprise de la part de Libé même si on aurait pu s’attendre à un paragraphe sur la présence de résidus dans le bio.
Lire aussi :
> 97% de nos aliments contiennent des pesticides / BALIVERNE #07
Pour l’eau de Moriers :
http://seppi.over-blog.com/2016/02/cash-investigation-le-scandale-de-l-eau-de-moriers.html
Pour l’autisme, de Philippe Stoop :
http://www.forumphyto.fr/2016/02/12/insecticides-et-autisme-le-tri-tres-selectif-de-clash-investigation/
Dans sa rėponse à Libė, Cash investigation s’enfonce, ils ont baclé leur boulot, ces rigolos se sont contentés de lire l’abstract du rapport de l’efsa. La phrase exacte du rapport est « 54’6% of the samples tested were free of detectable residues » et non comme ils le prėtendent « quantifiable residues ». Pas étonnant qu’ils se gardent bien de fournir un lien vers ledit rapport…
L’ont-ils lu ? Ou se sont-ils fait biberonner ?
Je penche pour la deuxième solution.
http://seppi.over-blog.com/2016/02/cash-investigation-ou-97-de-cash-obstination.html
En fait, ils ont mis le rapport en lien, mais c’est difficile à voir.
À ne rater sous aucun prétexte :
http://imposteurs.over-blog.com/2016/02/cash-investigation-ou-cash-mystification.html
Publié aujourd’hui par Imposteurs :
http://imposteurs.over-blog.com/2016/02/pesticides-l-etrange-position-de-daniel-schneidermann-a-propos-de-cash-investigation.html
« «Si un chiffre, même faux, attire l’attention sur un problème réel, fait progresser la cause, où est le mal ?» Telle est la question, mise en exergue dans le journal, que se pose Schneidermann. »
Je préfère – et de loin – la position du Pr Vincent Courtillot qui, à propos de science (climatique en particulier), dit au contraire :
« On ne peut avoir raison pour de mauvaise raison. »
Scheidermann… Ta gu**le ! »