Les céréaliers français handicapés par les normes sur le nitrate

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Sans titre3Interrogé par le mensuel Capital d’avril 2016, Gil Rivière-Wekstein, économiste et fondateur de Agriculture & Environnement, explique que « sous prétexte que les transpositions des normes européennes sur le nitrate – le produit de base des engrais – sont plus sévères en France qu’en Europe du Nord, nous laissons à la concurrence des débouchés en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, où l’on achète des blés à haute teneur en protéines que nous ne produisons pas. »

16 commentaires sur “Les céréaliers français handicapés par les normes sur le nitrate

  1. Faudrait savoir si ce problème de taux de protéines vient des contraintes règlementaires ou des rendements trop élevés en France, avec effet de dilution comme en 2015.

    Article intéressant dans le journal l’humanité qui est une bonne synthèse de la bobo agriculture céréalière.
    http://www.humanite.fr/le-ble-francais-victime-de-sa-faible-teneur-en-proteines-602975

    La solution ? l’agroforesterie, certainement intéressante à Montpellier avec un excès de rayonnement arrivant au sol mais à Amiens, avec un ciel couvert durant une bonne partie du printemps …est ce bien raisonnable?… éventuellement les années exceptionnellement ensoleillées comme 2015.

    On notera que l’agroforesterie est essentiellement testée dans les zones sous climat méditerranéen, donc très ensoleillées.

    La solution évidente pour avoir plus de protéines : baisser les rendements… comme à l’époque de l’URSS… en URSS… ou tolérer une augmentation de la dose d’azote apportée et assouplir les normes pour cela sans laisser tout faire …évidemment.

    1. L’article de l’Huma est magique: ils font de l’agronomie comme dans un livre.
      ça va marcher, forcément!
      La solution de l’agroforesterie avec ses rangées d’arbres espacées de 30 mètres est à mourir de rire sous des conditions climatiques tempérées. Oui, mais, c’est en prévision du réchauffement climatique, on n’est jamais trop prudent…

      Toujours la même propension des personnes extérieures à avoir de meilleures idées que les acteurs concernés. On a le même phénomène avec les « pesticides »: les agriculteurs seraient trop bêtes pour ne pas s’apercevoir qu’on peut facilement s’en passer .

    2. « La solution ? l’agroforesterie, certainement intéressante à Montpellier… » ?

      Sur un domaine au bord du Lez, avec des sols profonds, de l’eau à foison… et dans une station de recherches.

    3. Les agriculteurs ont suffisamment d’outils de raisonnement de la fertilisation azotée pour pouvoir apporter suffisamment d’azote sur le blé .
      Mais comme le dit Alzine, c’est très difficile de faire plus de 100 qx et d’avoir 12 % de protéines .
      N’importe comment un blé de qualité a toujours été moins rentable qu’un blé , BAU , blé pour autres utilisations .

  2. C’est le syndrome HERTA : découvrons le goût des choses simples !

    Avoir le cerveau d’une saucisse , quoi !

  3. Mon cher Roger,

    Saucisse mais c’est un cancérigène certain comme le disent avec hilarité nos amis américains lorsque qu’on leur parle du classement du glyphosate par le Circ qui n’est que cancérigène probable , il faut interdire aussi les saucisses et le cerveau aussi et évidemment la réflexion bref le citoyen bien comme il faut doit alterner: Disney -euros , Mac Do et les matchs de foot de ce coté de l’atlantique, on a quand même le choix de l’ordre et de l’objet de démarrage, on est tout de même libre de choisir.

  4. A propos de saucisse et de cancer « Bacon, ham and sausages ‘as big a cancer threat as smoking’, WHO to warn »
    http://www.telegraph.co.uk/news/health/news/11950018/Bacon-ham-and-sausages-as-big-a-cancer-threat-as-smoking-WHO-to-warn.html

    « The classifications, by the WHO’s International Agency for Research on Cancer, are believed to regard processed meat as « carcinogenic to humans », the highest of five possible rankings, shared with alcohol, asbestos, arsenic and cigarettes »

    Comparer la viande rouge et les saucisses à la cigarette est un peu « fort de café », aussi un cancérigène pour la vessie mais qui réduit celui du foie.

    Le glyphosate que l’on n’avale pas, dont on peut se protéger serait un cancérigène probable ( à confirmer) mais la saucisse cancérigène certain que l’on avale voit la recommandation d’une réduction de consommation pas d’arrêt et la cigarette bien plus toxique que la saucisse , 1er source de cancer bien avant l’alcool, dans les faits n’est pas interdite à la consommation ( inutile car des fumeurs continueront).

  5. Et les nitrates … que reproche t-on aux nitrates …cancérigènes?

    1. Il n’y a rien à reprocher aux nitrates. Ils sont bon pour la santé : leur consommation est favorable au système cardiovasculaire, accroît l’endurance et la résistance à l’altitude. Ils ne sont pas cancérigènes, ils ne sont pas à l’origine de la maladie bleue du nourrisson. Ils ne sont pas la cause des marées vertes.

  6. Pas besoin d’avoir le bac :
    La solution : l’oxyde nitrique (NO)
    Nathan S Bryan, Janet Zand, Bill Gottlieb. Institut Scientifique et Technique de l’Environnement et de la Santé (ISTES), 2014, 188 pages, 20 €

  7. Les journaux guignols continuent
    http://www.sudouest.fr/2016/04/07/pesticides-en-gironde-la-carte-des-sites-sensibles-2324470-4758.php
    Dans l’Edition du soir : la liste des communes de Gironde avec une école située à moins de 50 m d’une vigne.

    Et la proximité des routes, écoles à moins de 50 mètres des routes!!!

    A coté de l’info guignol,l’info sérieuse http://www.inserm.fr/espace-journalistes/etude-des-leucemies-de-l-enfant-a-proximite-des-routes-a-fort-trafic
    « Les résultats montrent que la fréquence de nouveaux cas de leucémie de type myéloblastique (418 cas sur les 2760 cas de leucémie) serait plus élevée de 30% chez les enfants dont la résidence se situe à moins de 150m des routes à grande circulation et qui ont une longueur cumulée dans ce rayon dépassant 260m »

    Sachant que pour une étude menée exclusivement en région parisienne, il n’y a pas de vrai témoin puisque tous les enfants sont massivement exposés au benzène, plus ou moins suivant la proximité de la route mais tous au delà des valeurs recommandées, impossible autrement en région parisienne.
    http://www.airparif.asso.fr/_pdf/publications/Benzene.pdf -> cartes de la page 14
    http://www.cancer-environnement.fr/248-Benzene.ce.aspx
     » Entre 5 et 18% des leucémies seraient dues à une exposition professionnelle au benzène. Les employés les plus exposés sont ceux travaillant dans la fabrication, le transport ou l’utilisation de benzène, dans l’utilisation de carburants automobiles, et ceux manipulant du benzène pur (laboratoires). »

    Ce qui est dangereux dans la proximité des vignes c’est les microparticules que dégage le moteur diesel du tracteur ( moins de benzène ici mais plus de microparticules), les pesticides sont un problème mineur, comparativement, car bien évalués, eux, pas les produits de la combustion.

    Il faut donc des vignes conduites avec des chevaux, ou mieux des ânes, suffit pour cela de trouver une paire d’écologistes et de les arnacher correctement pour tirer la machine.

    1. On devrait faire une étude sur les gaz d’échappement et les particules fines aux abords des écoles au moment de la sortie.

      Combien de parents attendent leur gamin, confortablement assis(es) dans leur voiture, moteur tournant ?

      Combien d’écoles avec un parking – aménagé ou sauvage – imposant aux gamins de passer derrière les voitures et de s’en prendre plein les poumons ?

      C’est sans compter les parents qui fument et, à l’occasion, enfument les aires de jeux.

      1. Seppi, je suis bien d’accord avec vous : sur ce fait, il y aurait effectivement « du grain* à moudre** ».
        * Bio, évidemment !
        ** À l’aide de moulins à vent, exclusivement !

        N.B. (qui n’a rien à voir avec le sujet de l’article mais plutôt ce ne sera qu’une intention de me moquer d’une dérive lourdingue qui vient de voir le jour et qui affecte l’usage de la langue française).
        Vous avait écrit cette phrase :
        « Combien de parents attendent leur gamin, confortablement assis(es) dans leur voiture, moteur tournant ? » – See more at: http://www.alerte-environnement.fr/2016/04/03/les-cerealiers-francais-handicapes-par-les-normes-sur-le-nitrate/#comment-189950
        Comme si les omniscients « enverdeurs » n’étaient pas déjà amplement suffisants, dans leur volonté de nous pomper l’air, pourtant selon eux, pollué voire irrespirable, ne voilà-t-il pas que certaines injonctions grammaticales loufoques ont été tout récemment préconisées par les Académiciens.

        Pour respecter ces nouvelles règles, il aurait fallu écrire :
        Combien de parent-e-s attendent leur gamin, confortablement assis-es.
        Sinon, vous auriez pu vous contenter d’écrire :
        Combien de parents attendent leur gamin, confortablement assis.
        Parents étant le pluriel d’un nom, au sens grammatical, de genre masculin.

        L’objectif n’est-il pas la simplification de l’orthographe ?
        Là aussi, ce n’est pas gagné !
        Mais c’est une tout autre histoire…

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