« On est sur un terrain où les dés sont pipés d’avance parce que lorsqu’un agriculteur utilise un produit de traitement pour soigner ses plantes parce qu’elles sont malades, on l’appelle pesticide » explique François Lucas, premier vice-président de la Coordination rurale union nationale, au blog Alerte-Environnement. « Mais lorsqu’on va à la pharmacie prendre ce que le médecin a prescrit, on prend un médicament. Si on expliquait que les agriculteurs utilisent des produits phyto-sanitaires comme des médicaments parce que leurs plantes en ont besoin pour être en bonne santé, pour bien nourrir tout le monde, je pense que très vite le regard changerait sur les agriculteurs et on les trouverait très bons pour être capables, à l’image des médecins, de faire les diagnostics et d’adopter les bons traitements. »
François Lucas (Coordination Rurale) : « On est la cible facile »
30 avril 2016 12 commentaires sur François Lucas (Coordination Rurale) : « On est la cible facile »
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De manière ironique, certains médicaments sont aussi des… pesticides.
Oups ! Allé trop vite !
…et même des pesticides interdits.
Plusieurs médicaments faisant partie de la liste des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé sont aussi des cancérigènes avérés, sur la liste 1 du CIRC … (tamoxifène, ciclosporine)
L’ensemble des antifongiques utilisés en pharmacie, appliqués bien précautionneusement et en massant avec rigueur la peau après avoir appliqué la crème riche en substance active et à main nues contiennent des substances analogues des pires fongicides utilisés en agriculture, notamment ceux de la famille des triazoles: Ketonazole, éconazole…
Il fut une époque où ils étaient couramment prescrits en gélule à ingérer.
Idem pour les médicaments insecticides contre les poux, la gale ( qui galope dans les écoles primaires et reste peu médiatisée), pour se protéger contre les moustiques lorsque l’on voyage dans les DOM, et que l’on ne veut pas attraper le chik ou le zika, ou bien que l’on vit dans ces départements: permethrine ou deltamethrine.
et si l’on a un toutou à la maison ou un chat, régulièrement on applique du fipronil sur le pelage … à mains nues. Le toutou ou le joli chat, caressé par le bambin de longues heures durant… à mains nues.
Pour le toutou, on ajoutera la permethrine également mais qui ne convient pas au chat, convulsion et risque de mort de ce dernier, rassurant!
La permethrine est interdite en agriculture depuis 2008, c’est le principal anti-poux, anti-gale, anti moustiques chez les humains et anti parasites ( puces, tiques et phlébotomes) sur le toutou également.
Expliquez nous la cohérence de cette histoire qui n’a rien d’inventé mais colle à la stricte réalité.
Enfin pour la fin, pour le traitement des mycoses intimes le fongicide le plus utilisé, sans ordonnance : chlotrimazole – https://www.vidal.fr/substances/3897/clotrimazole/
C’est la même famille que le kétonazole.
Il est amusant de voir le buzz autour des traces infinitésimales de glyphosate (ce qui reste à prouver ) dans le coton des serviettes périodiques et l’acceptation, la pub à la TV régulière, pour un imidazole, le chlotrimazole, inhibiteur de la biosynthèse des stérols pour son mode d’action assimilable aux fameux triazoles accusés d’être de perturbateurs endocriniens lorsque utilisés en agriculture.
Et tous ces produits ou leur équivalent agricole, lorsqu’ils sont appliqués en agriculture, l’agriculteur met une combinaison qui le fait ressembler à un cosmonaute, dans tous les cas des gants et il a obligation de ne pas rentrer dans sa parcelle avant 6 heures au minimum plus pour certains de ces fongicides et insecticides, ceux encore autorisés en agriculture.
Effet PE du clotrimazole , pas besoin de chercher beaucoup!
http://www.ineris.fr/centredoc/resume-web-2012-baudiffier-res-jdd2011-oralx-1342519963.pdf
« Pour déterminer si d’autres composés, appartenant à la famille des azoles, étaient capables d’induire des effets similaires au clotrimazole, deux autres pesticides azolés ont été testés. Les données in vivo obtenues montrent un potentiel de perturbation moins important pour ces composés comparativement au clotrimazole. Par contre, ex vivo, ils sont capables d’inhiber la synthèse de
11KT, mais de manière moins importante que le clotrimazole. »
Les triazoles utilisés en agriculture moins problématique sur le plan effet PE que le fongicide de référence pour traiter les mycoses intimes, utilisé sans ordonnance.
On croit rêver mais c’est bien réel.
et sur le site doctissimo très prompt à dénoncer les pesticides, rien sur ce médicament, pesticide, utilisé sans ordonnance : http://www.doctissimo.fr/medicament-MYCOHYDRALIN.htm
Indépendamment de cela, il est probable que les bénéfices d’usage du clotrimazole l’emportent sur les inconvénients, notamment les effets PE de ce fongicide bien supérieurs à ceux utilisés en agriculture, les mœurs actuelles exposant la population à ces désagréments, ces mycoses, dont celles intimes… mais alors pourquoi l’acharnement sur les mêmes substances triazoles -imidazoles utilisées en agriculture, qui apportent aussi des bénéfices, enfin pas exactement les mêmes!
Pourquoi le silence étonnant de Générations futures sur ces médicaments azolés bien plus puissants comme PE et appliqués au plus près de l’humain, plus près que cela, difficile !
Qu’est ce que deviennent, face à l’utilisation de clotrimazole en usage intime, sans ordonnance et généralisé avec pub à la TV, les infimes gouttelettes de bouillie pesticide ( même type de substances actives en moins inquiétant pour l’Homme ) qui échappent du champ et peuvent éventuellement se déposer sur la vitre de l’habitation ?
Bref c’est quoi ce « bordel » médiatico débile?
Pour revenir sur l’affaire de Villeneuve de Blaye très caractéristique de la période actuelle, emblématique même, pure bobologie dans le journal Sud Ouest avec http://www.sudouest.fr/2016/04/30/pesticides-un-vignoble-se-preoccupe-des-riverains-2345987-3227.php
« En Cubzaguais, les vignobles Giraud, entre autres, sont pleinement concernés par la problématique de la pulvérisation des vignes par des produits de synthèse…. »nous avons décidé que les parcelles de ces zones sensibles, identifiées et délimitées au moyen de fanions et représentant au total environ 15 hectares, seraient traitées uniquement avec des produits spécifiques homologués en agriculture biologique (cuivre et soufre). » » fin de citation.
Alors que le soufre est justement clairement en cause dans le cas de Villeneuve de Blaye indépendamment du silence ou de la non détermination officielle de la cause exacte, gênée, des autorités qui ne peuvent afficher la très très forte probabilité de l’origine soufre et agriculture bio dans le fond de l’affaire, trop écorche bobo et journaleux à la gomme qui en feraient une affaire dans l’affaire.
Cet imbroglio médiatico-administratif conduit un vignoble a choisir la solution qui a conduit au pb, avec les fongicides qui ont provoqué l’incident et imposeront des cadences de traitement plus importantes. On voit ici les journalistes utiliser le choix d’un vignoble pour avoir la paix comme un aveu que les pratiques bio : soufre +cuivre ne sont pas en cause.
On est assez proche des difficultés pour recommander l’usage de la permethrine en imprégnation des vêtements aux Antilles et de l’usage sérieux de la deltaméthrine pour lutter contre la vection du zika par les moustiques, mêmes difficultés pour dire le vrai de la part de l’administration face à des journaleux et des ONG très remontées.
Et depuis l’affaire de l’interdiction du diméthoate (sociologiquement justifié!) sur les cerises on peut observer un certain calme chez les journaleux bobo antipesticides, si le prix de la cerise flambe ou ces dernières sont pleines de bestioles dans quelques semaines, il est clair qu’on leur mettra sur le dos.
Cela dit le risque aussi est d’avoir les deux : les prix majoré et les bestioles dans les fruits, moyen aussi de hâter la fameuse nourriture enrichie en protéines d’insectes et bien plus chère que nous vantent les zélites du sport, de l’art et du show-biz pour notre alimentation post moderne.
Qu’ils nous montrent donc l’exemple, à tous les repas , exemple que l’on est encore libre de ne pas suivre!
Interdiction du diméthoate justifiée , ouais mais quoi de mieux qu’une expérience de 60 ans(!) sans problèmes, pour juger de la véritable dangerosité en conditions réelles , ce qui est le cas pour ce produit … Après, s’il y avait des substituts crédibles , bien sûr .Par ailleurs , impossible de se nourrir aux cerises attaquées par D. suzukii pour profiter des protéines animales, avec des gouts de moisi , pourri, phéniqué, c’est parfaitement immangeable (c’est du vécu !).
Que signifie « sociologiquement justifié » ?
@ Seppi
« sociologiquement justifié » comme pour l’interdiction des PGM en Europe, OGM autorisés largement en fermenteurs, testés et attendus en médecine humaine pour corriger des accidents de génome, largement utilisé dans les médicaments et vaccins, en piqure, gélules, pilules…, interdits pour des plantes alors que très développé ailleurs dans le monde, sans preuve évidente d’un risque ou d’un danger quelconque hormis des phénomènes purement agronomiques comme les phénomènes de résistance des cibles qui n’intéressent ( normalement, dans un monde rationnel) que les agriculteurs.
Une telle interdiction est bien « sociologiquement justifié », il existe désormais une directive européenne qui permet d’interdire les OGM, plutôt les PGM, uniquement à la culture d’ailleurs, pour des raisons sociétales.
Cela n’a plus de relation avec la science mais avec le « religieux » , en considérant l’écologisme comme une nouvelle religion, intrusive, qui a choisi la couleur verte.
Torquemada version écolo de base, vert fluo et gelly, très british cool ou très baba 68 ard attardé, est de retour en ce début de XXIème siècle et le roi se plie à son bon désir. Et on nous rabat les oreilles avec la laïcité à la française. Et les français adoooorent !
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/04/15/01016-20160415ARTFIG00206-le-conseil-d-etat-annule-l-interdiction-du-mais-ogm-monsanto-810.php
Cet avis n’est pas un jugement de valeur mais juste une description, neutre!
« sociologiquement justifié » : Avec une nuance dans cas du couple diméthoate *cerises:
http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/06/30/01008-20110630ARTFIG00757-une-alimentation-toxique-mais-en-faible-quantite.php
« Parmi les 445 substances analysées, une douzaine présentent un risque. C’est le cas, par exemple, pour deux métaux lourds. Le plomb présent dans l’eau, le lait et les boissons rafraîchissantes pour les enfants; dans le pain et les boissons alcoolisées pour les adultes. Le cadmium présent dans les pommes de terre et le pain constitue un risque pour 1% des adultes et 15% des enfants. Parmi les pesticides, un seul présente un risque de dépassement des valeurs toxicologiques de référence. Il s’agit du diméthoate, utilisé dans les cultures viticoles et fruitières. L’Anses estime que les gros consommateurs de cerises (1% de la population française) ont un risque. Les dioxines et PCB présents dans les poissons et le beurre peuvent être préoccupants pour 1% des adultes et des enfants. Dans la famille des additifs, l’excès de sulfites utilisés dans le vin peut toucher 3% des adultes. L’arsenic, l’aluminium, le méthylmercure ainsi que l’acrylamide figurent aussi sur la liste. L’effet cumulé de toutes ces substances n’a pas été étudié. »
On retiendra:
« Parmi les pesticides, un seul présente un risque de dépassement des valeurs toxicologiques de référence. Il s’agit du diméthoate, utilisé dans les cultures viticoles et fruitières. L’Anses estime que les gros consommateurs de cerises (1% de la population française) ont un risque. »
Un ministre en charge de l’alimentation ne pouvait pas faire comme si le risque était inexistant, on est ici un peu plus que sociologiquement justifié même si ce risque est infiniment moindre que celui que l’on court à mettre le nez dehors en région parisienne et à gonfler ses poumons, risque supérieur encore si l’on reste calfeutré chez soi et quoiqu’en dise le journal bonimenteur « le Monde » cela n’a rien à voir avec les pesticides mais avec les moyens de transports, le chauffage, la construction d’immeubles, la rénovation … la vie quoi et la concentration de populations sur un espace limité ( Paris a une densité d’une ville du tiers monde).
Le pire étant de prendre le métro où la concentration en polluants divers explose tous les compteurs.
Mais cela, les parisiens sont censés l’ignorer ou presque, dans le métro , où s’accumulent tous les polluants de la ville….c’est aussi les pesticides … venant des cerises qui se trouvent dans le cabas, que transportent, les voyageurs.
C’est terriblement volatil les pesticides, de la peau de la cerise dans l’air du métro. Avec les moyens de détection modernes, il suffit que quelques centaines de grammes de cerises soit présentes dans un sachet papier dans un cabas de voyageur pour que l’ensemble du wagon soit contaminé par les pesticides utilisés dessus, question de capacité de l’outil d’analyse à détecter l’infime trace !
Mais est ce grave docteur?
Pour les journalistes et certains médecins qui ne sont pas toxicologues …évidemment comme le voisinage des cultures fruitières ou des vignes.