Le Figaro est revenu hier sur les difficultés annoncées des producteurs de cerises confites suite à l’interdiction du diméthoate, seule molécule à même de lutter contre la drosophila suzukii :
Les producteurs de cerises confites sont reçus ce mercredi à Matignon par le cabinet de Manuel Valls. L’interdiction de l’utilisation de l’insecticide diméthoate met en péril les 300 emplois de cette micro-filière qui pèse 40 millions d’euros.
C’est la rencontre de la dernière chance pour ces producteurs du Lubéron. Les dirigeants d’Aptunion et de Maison Léopold Marliagues, les deux PME provençales qui produisent l’ensemble des cerises confites de l’Hexagone, seront reçus ce mercredi matin par le cabinet de Manuel Valls. À leur côté, se trouveront aussi des représentants des 250 exploitations agricoles de la région d’Apt avec lesquels ils travaillent étroitement.
[…]
Le temps presse pour les producteurs de cerises. Le traitement des vergers doit être effectué avant la mi-mai, la récolte ayant lieu en juin. «Chaque mouche pond plus de 300 œufs, ajoute Olivier Charles. En moins de trois jours, on peut tuer un verger.»
Hélas pour ces producteurs, il semble qu’il soit trop tard ! Morale de l’histoire : osez tenir vos positions ! Pourquoi tarder à réagir ? Le rouleau compresseur écologiste ne s’embarrasse pas de détail lui. Et se fout des queues de cerises !
À propos des queues de cerises [plaisanterie mise à part – que les producteurs concernés pourraient ne pas trouver « drôle »…]
On utilise traditionnellement les queues de cerises en infusion pour stimuler les fonctions d’élimination de l’organisme.i>
Nonobstant le « rouleau compresseur écologiste », resterait-il encore la possibilité de conseiller au « corps social » l’emploi de ce type d’infusion, afin qu’il soit en mesure de se libérer peu ou prou de l’écologisme et de ses lourdeurs ? 😉
Ses lourdeurs? Je comprends bien l’analogie physiologique mais je vous trouve trop gentil. J’aurais plutôt dit les sténoses, les thromboses, voire les plaques amyloïdes.
Lorsque les consommateurs se plaindront du prix élevé des cerises et de leur rareté, il ne faudra pas hésiter à leur souffler que , vu les propositions des écolos sur les « pesticides », ce sera bientôt le cas pour les autres fruits et légumes.
Dans mon coin, l’interdiction de l’arsenite de soude qui était le seul produit efficace contre l’esca de la vigne, fait qu’aujourd’hui la vigne est clairsemée, et les rendements avec. La production baisse de 2 à 3 % par an, les producteurs arrêtent les uns après les autres, dans le silence.
L’arsenite de soude est toxique, certes, et ldes précautions d’utilisation devaient être prises mais quand l’interdiction a été décidée, seules quelques voix s’étaient élevées sur le risque potentiel sur le vignoble.
Aujourd’hui, de nombreuses parcelles de vignes sont en friches et c’est plutôt sinistre.
douar
« …. L’arsenite de soude est toxique, certes, et ldes précautions d’utilisation devaient être prises mais quand l’interdiction a été décidée, seules quelques voix s’étaient élevées sur le risque potentiel sur le vignoble. »
>>>> Un travail sérieux avait été fait par l’un des détenteurs de l’homologation de l’arséniate de soude à l’intention des autorités compétentes du ministère de l’agriculture pour évaluer les risques réels du produit dans le traitement de l’esca. Les utilisateurs de l’époque étaient des professionnels très au fait de la toxicité du produit (lequel il faut le rappeler n’avait et n’a toujours pas d’alternative valable). Ces derniers prenaient des moyens de protection très stricts et efficaces? En outre, un matériel de pulvérisation avait été mis au point consistant pour le tracteur en une cabine fermée et ventilée (rappelons que le traitement de l’esca se fait sur le bois et donc en l’absence de végétation c’est à dire en hiver). En ce qui concerne la pulvérisation elle se faisait à « grosses gouttes » pour éviter la dérive aérienne, à basse pression au plus près du bois, et le pulvérisateur était muni d’un système de « gouttières » destinées à minimiser les dérives et à les récupérer afin qu’elles ne retombe pas sur le sol. Le lavage du matériel après les traitements se faisit sur un dalle ciment munie d’un drainage périphérique et d’un système de récupération de effluents. Des vérifications poussées dans les vignobles ont montré que ces pratiques étaient majoritairement comprises utilisées et appliquées. Les utilisateurs, encore une fois, étaient des professionnels conscients des risques engendrés par la nature et les propriétés toxiques du produits! La bureaucratie incompétentes et paralysée par le sacro-saint imbécile principe de précaution a préféré passer outre et purement et simplement interdire le seul et unique produit efficace avec comme d’hab’ les conséquences que l’on commence seulement à percevoir…. A votre bonne santé!
Une illustration du vrai paradoxe de la reine rouge : un écosystème agricole n’est jamais vraiment stable, des espèces opportunistes finissant toujours par apparaitre, ici drosophila suzukii, et contre lesquels il faut trouver de nouvelles parades.