L’association Générations Cobayes vient de sortir « 30 recettes pour pécho », un e-book de recettes qui, selon elle, « ne provoqueront pas de cancer, asthme, obésité ou autre maladie chronique ».
Une fois encore, c’est l’occasion pour débiter inepties et contre-vérités, une ressource qui semble inépuisable chez Générations Cobayes !
Pour commencer, un aveu de Générations Cobayes : ils n’en ont que faire de votre santé. En effet, ils affirment : « Loin de moi l’idée de te barber avec ni-trop-gras-trop-salé-trop-sucré, je préfère attirer ton regard sur les ingrédients des aliments que tu ingurgites. » Sauf qu’une alimentation trop-grasse-trop-salée-trop-sucrée est un facteur important pour l’obésité, le diabète, le cancer, l’ostéoporose et les maladies cardiovasculaires. Mais comme ça les barbe, ils n’en parlent pas…
Ils préfèrent s’intéresser aux perturbateurs endocriniens (PE), ça c’est plus cool. Et d’affirmer : « Tu ne le sais peut-être pas encore, mais les perturbateurs endocriniens qui maltraitent tes hormones se trouvent aussi (et surtout) dans ton alimentation ! En effet, il est estimé que jusqu’à 80% de l’exposition de la population à ces substances nocives se fait via la nourriture (Rapport 2013 de l’ANSES). »
D’abord une interrogation : si l’exposition des PE se fait à 80% via la nourriture, pourquoi 80% de la com’ de Générations Cobayes s’est faite jusqu’à présent sur les sex-toys sans phtalates et les lubrifiants sans parabènes (à moins qu’ils considèrent cela comme de l’alimentation…) ? Ensuite, attention, ils citent un rapport scientifique de l’Anses, c’est du sérieux ! Sauf qu’ils n’ont pas bien lu. Dans le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, le chiffre de 80% ne concerne que l’exposition au Bisphénol A et pas du tout de l’exposition générale aux PE. Et ce n’est pas tout. Si les militants écolo-bobos avaient vraiment lu ce rapport, ils auraient appris que, concernant le Bisphénol A, « les principales sources d’exposition alimentaire sont les produits conditionnés en boîtes de conserve qui représentent environ 50% de l’exposition alimentaire totale ». Or dans les mises en garde des Cobayes, pas une seule mention des boîtes de conserve.
Quand on pense que sur leur site, ils annoncent vouloir former une équipe « d’experts » pour « accroître la crédibilité du Mouvement auprès des pouvoirs publics et de nos financeurs », on se dit qu’il y a du boulot !
Dans un billet ultérieur, nous nous intéresserons en particulier aux recettes proposées par les Cobayes.
Sources
http://www.generationscobayes.org/30-recettes-pour-pecho
https://www.anses.fr/fr/system/files/PRES2013CPA09.pdf
http://www.generationscobayes.org/nos-actions/les-experts
« Le bon plan drague que tu attendais ! » annoncent-ils fièrement
J’ai du lourd pour ceux qui craignent l’effet des pesticides, de la permethrine en particulier, du lourd et du très bon bien affreux, quoique en matière d’horreurs sur lesquelles nos journalistes bobos avaient cru pouvoir passer de longues années, les derniers évènements tous plus dramatiques alimentent la chronique quotidienne avec des réactions insignifiantes par rapport à leur portée.
C’est comme si l’habitude rendait la réaction de plus en plus tiède, des manifestations monstres pour Charlie et le mémorial improvisé pour les victimes du Bataclan vandalisé pour les noctambules verticaux sans réaction notable de la presse bien pensante.
Dans le cas de cette analyse très pertinente, peu de chance d’une reprise dans les journaux bobos, trop dérangeant de voir une telle logique inquiétante, ce n’est certes pas aussi grave que le sida mais cela commence à avoir des airs de ressemblance pour les enfants à naitre, la transmission par moustique en plus, une durée d’infectiosité plus limitée, heureusement, sinon la pandémie était assurée.
On rappellera l’analyse irresponsable de Baldi and Co sur l’usage de la permethrine
http://www.breizh-info.com/2016/06/15/44989/zika-virus-transmission-sexuelle-chu-nantes
« Elle porte sur un couple de Bretons engagés dans une procédure d’aide à la procréation. Les analyses révèlent que malgré l’absence de symptômes chez l’un comme chez l’autre, l’homme a été contaminé par le virus lors d’un séjour à la Martinique, zone où sévit l’Aedes, tandis que la femme l’a été largement après leur retour de voyage – donc très probablement par voie sexuelle.
Or les conséquences possibles de la maladie s’avèrent bien plus graves qu’on ne l’avait longtemps pensé : le virus zika peut être à l’origine d’anomalies congénitales gravissimes, en particulier de microcéphalie, y compris chez les enfants de femmes asymptomatiques. Les nouveau-nés victimes de cette anomalie naissent avec un cerveau atrophié ; ils ne pourront jamais mener une existence normale. De nombreux cas ont été recensés ces derniers mois à l’occasion de l’épidémie qui se développe actuellement dans les Caraïbes et en Amérique latine, en particulier au Brésil. »
fin de citation.
Merci qui?