Quand le Monde et les écolos jouent les démagogues

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Sans titreDepuis quelques jours, les associations écolos font leurs choux gras du report de la publication par l’Anses de son rapport « Expositions professionnelles aux pesticides en agriculture ». On imagine toutes les hypothèses et on en profite pour faire un peu de complotisme par-ci, un peu de stratégie de la peur par là et enfin de nombreuses approximations.  Le Monde vient d’embrayer avec un nouvel élément : Martine Valo a eu connaissance du volume central du rapport, et comme tout bon journaliste du Monde, elle en fait une recension…à sa sauce. Le résultat : des données extrêmement lacunaires, des confusions (par exemple entre les notions d’exposition et de maladie) et des interprétations complétement idéologiques :

« Leur état des lieux en dit long sur le fonctionnement de la ferme France. Un système incapable de freiner l’emballement du recours à la chimie, au détriment des 1,01 million de personnes qui s’activent dans les champs, les vignes, les vergers arboricoles ou les plantations badigeonnées d’insecticides. ».

Notre avis : ce rapport ne contient visiblement pas de nouveautés. Il aborde notamment la nécessité de progresser encore plus dans la gestion du risque pour les utilisateurs.

En revanche, une lecture partisane et démagogique est toujours possible. Elle ne vise qu’à dénigrer l’agriculture conventionnelle et à promouvoir un modèle de production qui utilise aussi des produits chimiques pour protéger ces cultures. Faut-il rappeler qu’un tiers des 60 000 tonnes de produits phytosanitaires épandus chaque année sont des produits utilisés par l’agriculture biologique (cuivre, souffre, argile)?

Afin de lever les doutes, une seule solution : la publication ! Il en va de la crédibilité future de l’ANSES. Le flou créé par le retard pris par l’agence ne fait que renforcer l’impunité médiatique d’ONG irresponsables et renforcer les sentiments de peur dans la population.

 

 

 

5 commentaires sur “Quand le Monde et les écolos jouent les démagogues

  1. « Faut-il rappeler qu’un tiers des 60 000 tonnes de produits phytosanitaires épandus chaque année sont des produits utilisés par l’agriculture biologique (cuivre, souffre, argile)? »

    Enfin pas exactement les journaux bobo, excluent le cuivre et le soufre des « pesticides », ce sont pour eux des « friendly substances » comme la rotenone lorsqu’elle était autorisée ou l’azadirachtine même avant qu’elle soit autorisée.

    Jugez plutôt : http://www.planetoscope.com/sols/47-consommation-de-pesticides-phytosanitaires-en-france.html

    Ici les chiffres des pesticides sont épurés du soufre et du cuivre.

    Si l’arsenic était autorisé par les bio, la substance serait aussi parfaite pour ces journaleux, certainement.

  2. Qu’une agence de l’Etat distille des rumeurs et dissimule ses publications est contraire à toute déontologie scientifique ou démocratique.

  3. Effectivement cela m’avait échappé, les produits minéraux sont aussi exclus du tableau du rapport initial, bizarre!… pourtant le cuivre!!!… et le soufre reste le principal suspect dans l’affaire de Villeneuve de la Blaye, affaire qui met en scène une institutrice très prompte à se pâmer.

    Villeneuve de Blaye …que sait-on de plus sur l’affaire?

  4. A propos des dangers du soufre bien explicités: http://www.ineris.fr/centredoc/65.pdf

    A l’observation des symptômes chez les enfants et à l’odeur qu’ils dégageaient les parents un peu perspicaces de la commune de Villeneuve de Blaye ne s’y sont pas trompé un instant. Les enfants sentaient le « sulfate ».

    Il suffisaient de laver un peu les yeux et les muqueuses comme le font les viticulteurs …bio , en cas de dérive de pulvérisation… pas de quoi appeler le SAMU et les pompiers.
    Certes, c’est dans les manuels, mais un coup de téléphone au SAMU devait suffire.
    Au fait, on fait comment à Paris lors des nuages de microparticules de plus en plus fréquents au mois de mars lorsque les enfants ont les yeux qui piquent, la gorge qui gratte et pour certains, asthmatiques, étouffent , on appelle aussi le SAMU et on hospitalise les enfants? parfois nécessaire cependant pour les jeunes asthmatiques mais souvent après mure réflexion, nos hôpitaux n’y suffiraient pas.

    La France est un pays riche! … et au principe de précaution à géométrie variable, la pollution urbaine est bonne même si elle tue, la pollution rurale est nocive même si elle est sans risque.

  5. Et il n’y a pas que le journal « le monde  » qui fait de la démago…ici Consoglobe qui en fait avec la contraception orale et continue à encourager la prise du premier perturbateur endocrinien, cancérigène ( foie et sein principalement) reconnu comme tel par le CIRC.
    http://www.consoglobe.com/pilule-dangereuse-sante-environnement-cg

    Certes les bénéfices sociétaux sont considérables, énormes, réguler les naissances, laisser le libre choix de la maternité aux femmes est essentiel mais avec ici une sérieuse prise de risque sanitaire en sus des AVC et thromboses principalement cités. Le conditionnel pour citer l’augmentation du cancer du sein est déplacé, c’est un fait, un cout sanitaire pour un bénéfice sociétal.

    Mais alors ,question, avec les bénéfices sociétaux d’une alimentation disponible à bas coût et diversifiée, les pesticides agricoles infiniment moins dangereux que les pilules contraceptives ne pourraient t-ils pas bénéficier de la même logique d’un bénéfice /risques qui entraineraient une acception par la bobo presse?

    Ou bien les laboratoires pharmaceutiques ont des argu€m€nts plus convaincants pour la contraception orale vis à vis de la presse: « Pills are good for you! « 

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