Début août, l’association Kokopelli est partie en guerre contre Biocoop. L’objet de l’ire est la commercialisation et la mise en avant de tomates « hybrides » par Biocoop et notamment de trois variétés : Paola, Cindel et Paronset. Ces tomates ont été obtenues respectivement par Limagrain, Enza Zaden et Syngenta/ChemChina. Pour Biocoop, ces 3 variétés produisent de bonnes tomates « les trois variétés ayant le goût le plus prononcé et la chair la plus douce et sucrée ! »
Pour Kokopelli, il s’agit d’un crime ! Et l‘association œuvrant « pour la Libération de la Semence et de l’Humus et la Protection de la Biodiversité alimentaire » attaque donc frontalement le réseau Biocoop.
Dans l’attaque de Kokopelli, il faut retenir un vrai argument.
« Nous refusons que l’on brandisse Kokopelli comme une Mascotte de la Biodiversité (pour nous utiliser comme alibi par ceux dont les intentions sont troubles). »
Pour vérifier, il suffit de reprendre toutes les argumentations développées sur les » semences paysannes » par les parlementaires notamment d’EELV lors des débats sur la loi dites biodiversité.
Dans « l’autre camp », il faut noter une réaction d’un producteur bio qui est fiers de produire des tomates hybrides. » Alors pourquoi suis-je en colère aujourd’hui contre Kokopelli ? Je suis maraîcher bio et je cultive des tomates F1 (et pas seulement), et ça pour Kokopelli c’est une trahison. » « L’intérêt des variétés de tomates F1 que j’utilise est leur résistance au mildiou, une maladie fongique qui peut facilement détruire une culture. Grâce à cela, je peux, dans le meilleur des cas, éviter d’utiliser de la bouillie bordelaise, autorisée en agriculture bio mais qui charge les sols en cuivre et peut être nocif pour l’environnement (ce qui n’est définitivement pas ma vision de l’agriculture). »
Il est toujours frappant de voir les écolos se faire prendre à leur propre jeu. Qui va gagner les idéologues ++ ou les idéologues — ?
La dimension business du bio a du bon, ça va évacuer les talibans qui croit que la solution c’est le retour au néolithique.
@karg. On ne peut pas mieux résumer
Reste à savoir s’il faut classer Kokopelli chez les talibans ou dans le clan du business (qui a dit : » pourquoi choisir ? »).
@ Bugul Noz
« Reste à savoir s’il faut classer Kokopelli chez les talibans ou dans le clan du business »
>>> Vous avez raison! Les deux!! Pas besoin de choisir!
http://linkis.com/www.agoravox.fr/actu/MS37J
Lutte anti-OGM, les verts et le CRIIGEN se rallient à l’extrême droite ?