Dans La France Agricole du 2 septembre, Yvon Herry, le rédacteur en chef, juge que le vote par les députés de l’interdiction des néonicotinoïdes en 2018 avec dérogations possibles jusqu’en 2020 sur pressions des « organisations non gouvernementales » mais contre l’avis de l’Anses, autorité compétente en la matière, « risque de mettre les producteurs dans des impasses ». En effet, « les solutions de remplacement ne se trouvent pas du jour au lendemain ». Et Yvon Herry de s’interroger : « sans néonicotinoïdes, que se serait-il passé cette année avec la jaunisse nanissante de l’orge, compte tenu d’une lutte en végétation moins efficace et difficile à positionner ? »
Dans son éditorial, Yvon Herry aborde ensuite la question du débat sur l’interdiction du glyphosate et constate que « là encore, le gouvernement privilégie la position d’ONG par rapport aux préoccupations des producteurs ». « Interdire est une chose, disposer d’alternatives efficaces en est une autre », continue-t-il, citant l’exemple de Rémi Vernet, un producteur de cerises, désormais forcé de faire « huit passages d’insecticides sur ses cerisiers au lieu de deux » depuis l’interdiction du diméthoate, et cela « sans résultat probant ». « Conséquence : il va arracher un hectare ». Bienvenue au royaume d’Ubu !
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