Le site e-Marketing revient sur la condamnation judiciaire pour dénigrement et appel au boycott du géant de la distribution Biocoop suite à une campagne de publicité dont le slogan disait « N’achetez pas de pommes (traitées chimiquement) » (slogan parfaitement ridicule, ainsi que nous l’avions montré à l’époque, et mensonger puisque les pommes bio que l’enseigne propose sont traitées, et pas qu’un peu, avec des pesticides), visant clairement les producteurs conventionnels. On y apprend que la condamnation est un moyen pour Biocoop de se parer de nouvelles vertus (celles d’un « lanceur d’alerte » – sic ! – selon les termes de Patrick Marguerie, le directeur de la communication Snowden, sors de ce corps !) et de se victimiser pour son plus grand profit :
« Biocoop se positionne comme un lanceur d’alerte », ajoute Patrick Marguerie, qui souligne la viralité de la campagne, qui a largement gagné en visibilité suite à la condamnation de la marque. » Ce qui nous intéresse, c’est que nos arguments soient relayés auprès d’un maximum de personne », détaille le directeur de la communication. Mission réussie suppose Thierry Wellhoff (expert en communication et président-fondateur de l’agence Wellcom, ndAE), face à la vague de soutiens affichés suite à la condamnation de l’enseigne. D’autant que le montant de l’amende infligée (30 000 euros de préjudice et 9 000 euros de publication du jugement) paraît symbolique pour cet acteur du bio qui possède 400 boutiques en France et qui a réalisé un chiffre d’affaires de 768 millions d’euros en 2015.
Cela n’empêche pas Thierry Wellhoff d’égratigner la campagne de Biocoop qui, juge-t-il, montre un tout autre visage de l’enseigne :
en critiquant les pommes traitées plutôt qu’en mettant en avant les bienfaits des pommes bio, le communicant considère que l’enseigne fait preuve d’une certaine forme d’arrogance qui va à l’encontre des valeurs véhiculées par le bio. Ce qu’il qualifie de « publicité Canada Dry » : « cette campagne a la couleur de la communication responsable, elle a le goût de la communication responsable… Mais ce n’est pas de la communication responsable ».
Quand j’achète des pommes bio elles s’abiment en quelques jours alors que les pommes de l’agriculture conventionnelle ne bougent pas. La différence ? Du smartfresh?
En effet, quand on veut pas parler des inconvénients du bio qu’on essaie de vendre comme par exemple les gens que ça tue par contamination, famine ou attrition, on parle des préjugés sur le concurrent qui ne tue pas, lui…
Heureusement les juges et les scientifiques (et apparemment les publicitaires… qui remontent du coup dans mon estime) ne sont pas dupe.
Tout n’est qu’artifices et expédients dans la chaine de distribution Biocoop, à commencer le nom qui n’a de coop que le nom, rien à voir avec une coopérative.
C’est un concept marketing comme la ruche.
En outre il suffit de demander au producteurs bio français approchés par l’enseigne ce qu’ils pensent des méthodes de biocoop en comparant le prix du bio français à ce qu’ils peuvent obtenir comme tarif d’achat avec du bio roumain ou ukrainien. Pas mieux qu’une autre GMS.
Le producteur français doit s’aligner avec un coût du travail infiniment plus élevé et des normes mieux vérifiées.