L’enquête publiée par le dernier 60 Millions de consommateurs en partenariat avec l’émission Thalassa de France 3 casse les idées reçues : après des analyses sur dix pavés de saumon frais et quinze variétés de saumon fumé originaires de Norvège et d’Irlande (fief de l’aquaculture bio), on y découvre que le saumon frais d’élevage non-bio voit sa qualité s’améliorer (grâce à une meilleure alimentation) au contraire du saumon frais bio, désormais plus contaminé en métaux lourds (arsenic, mercure, etc.) que le conventionnel ! En effet, les quatre pavés de saumon frais contaminés sont tous bios… La faute à la part de farine de poisson sauvage plus importante dans l’alimentation de ce dernier. Mais comme c’est le bio qui est pointé du doigt, les inquiétudes irrationnelles, de mise lorsque c’est le conventionnel qui est accusé, ne sont plus d’actualité : « On est aujourd’hui très en-dessous des seuils légaux et dix fois en-dessous des seuils pour le mercure », se félicite Pierre Commere, de l’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés…
Le saumon bio de moins bonne qualité que le conventionnel
28 novembre 2016 16 commentaires sur Le saumon bio de moins bonne qualité que le conventionnel
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Le saumon bio n’est pas « de moins bonne qualité ». A partir du moment ou on se situe sous les seuils, la « qualité » sanitaire est équivalente de ce point de vue.
Certaines manières biaisées de présenter l’information ont été fortement décriées, et à juste titre, sur ce site. Raison de plus pour ne pas user des mêmes procédés, si je puis me permettre.
+1
+1 pour moi aussi
Merde à la fin!
Vous ne voyez pas comment l’agri conventionnelle doit en faire des caisses pour réparer les multiples campagnes pourries des veillerettes & Co, celles-là aussi précisent que les normes sont respectées tout en faisant le nécessaire pour faire comprendre au 1er trou du cul qu’il consomme de la merde !
+ 1.
J’ajouterai qu’il y a un énorme problème d’éthique (qui englobe d’autres aspects, à commencer par la rationalité) à vilipender des produits et/ou des enseignes sur la base de tests sur un nombre aussi réduit d’échantillons.
Imaginez que les saumons – oups ! Les échantillons de saumon – de X et Y proviennent du même élevage… Ou de deux élevages différents mais ayant utilisé un aliment provenant du même fabricant… Ou de deux fabricants différents mais qui ont utilisé des matières premières d’un même lot…
Je trouve aussi l’article de « 60 millions » malhonnête. Sans parler de la couverture putassière qui vaut bien le dénigrement des pommes conventionnelles par Biocoop. Quand on reproche au saumon – qui se trouve être ici « bio » – sa « contamination », et qu’on le reproche au point de délivrer en couverture un « carton rouge », l’honnêteté requerrait des précisions. Au minimum l’identité des substances en cause et les doses, évidemment rapportées aux LMR.
Il se trouve qu’ici, on glose sur le saumon « bio », ça facilite mon commentaire vu que je ne suis pas un supporter de l’idéologie du « bio ».
Sur le fond, il faut quand même se demander si on veut promouvoir la vérité ou substituer des idées reçues à d’autres idées reçues. Et si vous imaginez que vous pouvez faire que le catastrophisme change de camp sur ce genre de nouvelle, bonne chance!
Un point à soulever « A partir du moment ou on se situe sous les seuils, la « qualité » sanitaire est équivalente de ce point de vue. »
Il existe une grosse différence entre les contaminants naturels ( métaux lourds présents naturellement, mycotoxines,…), les contaminant ubiquitaires ( dioxines, HAP…)et les métaux lourds liés à des pollutions industrielles d’un coté et les contaminants volontaires ( pesticides, conservateurs ….) d’un autre coté.
Les contaminants naturels et anthropiques involontaires sont évalués et normés selon la règle ALARA , « aussi faible que possible », qui , pour maintenir suffisamment de produits alimentaires et ne pas faire flamber le prix, rogne sur les facteurs de sécurité voire empiète sur la zone où un risque n’est pas exclu ( très faible mais possible) , cas des aflatoxines, des dioxines, du plomb, de l’arsenic , le cadmium mais pas seulement.
Dans le cas des contaminants d’usage volontaire (pesticides, conservateurs, ….) dont on peut réduire la dose, modifier le contexte d’utilisation, voire interdire l’usage, on applique des facteurs de sécurité entre 100 et 1000 à une dose sans effet donc dans la plage sans problème. La valeur normative est dans ce cas totalement sécurisée et bien au delà.
Donc baisser le taux d’arsenic ou de mercure très en dessous des seuils légaux constitue bien une vraie sécurité, d’autant que l’un et l’autre sont des substances jugées préoccupantes dans l’alimentation des français même si la presse pratique l’omerta sur cette information ou la diffuse de façon minimaliste, pour insister sur des contaminations sans pb.
Le rideau de fumée habituel, comme pour le tabagisme en France un des plus importants des pays développés, sous médiatisé quant à ses conséquences.
Il faudrait d’ailleurs que les journalistes et responsables de presse déclarent s’ils sont fumeurs ou pas dans leurs conflits d’intérêts.
On pourrait prendre exemple sur un contaminant qui a fait grand bruit en 2016 dans le blé, les sclérotes puis alcaloïdes de l’ergot du seigle dont les égyptiens ne voulaient pas.
Il existe en effet une norme internationale à 0.05% en poids dans le blé et les égyptiens récusaient cette normes et voulaient du 0.
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20160926-egypte-ergot-maladie-ble-alimentation-reseaux-sociaux-internet
http://www.lafranceagricole.fr/actualites/cultures/ble-legypte-assouplit-ses-exigences-sur-lergot-1,0,2698645701.html
Les grands pays exportateurs de blé ont réagi, surtout parce qu’il était très compliqué de faire baisser la teneur en ergot sous cette valeur, obligation qu’ils ne s’imposaient d’ailleurs pas à eux mêmes cas de l »Europe en particulier mais aussi des US ou du Canada.
Les égyptiens n’ont pu tenir cette norme d’ailleurs excessive car très dépendants des exportations pour nourrir leur population.
Indépendamment de cela, certains pays, dont le Royaume Uni imposent des valeurs plus restrictives « Confederation (AIC) standards are 0.001% ergot by weight for feed
grain and zero tolerance for allother grain. »
https://cereals.ahdb.org.uk/media/487937/is33-ergot-in-cereals.pdf
Les travaux qui validaient le 0.05% comme norme internationale s’appuyaient sur l’autorisation d’alcaloïdes d’ergot comme médicaments pour lutter contre les migraines mais médicaments qui ont été retirés à la suite de nombreux accidents graves parfois mortels, liés certainement à une sensibilité particulière de certaines personnes ou des interactions alimentaires ou médicamenteuses plus ou moins bien élucidées. Avec ce retrait, cette valeur de 0.05% était « sans filet de sécurité » .
http://canadiensensante.gc.ca/recall-alert-rappel-avis/hc-sc/2003/14025a-fra.php
Nous avons ici un exemple où la norme est de 0.05% mais il s’agit d’une valeur par défaut ( de possibilité de faire moins) qui mériterait d’être abaissée, ce que font contractuellement certains acheteurs comme c’est le cas au Royaume Uni avec 0.001% voire moins.
Il s’agit bien pour l’ergot d’un contaminant naturel et non d’un contaminant volontaire ( pesticide) pour lequel la norme s’appuie sur une dose sans effet (parce que nombreux travaux pour la déterminer) à laquelle est affectée un facteur de sécurité au moins 100… qui selon les règles élémentaires de toxicologie conduit à un risque qui tend vers 0.
@ Seppi,
On a une partie de la réponse sur l’origine de la différence entre le saumon bio et le saumon conventionnel dans cet article : http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/34935/saumon-bio-il-plus-toxique-conventionnel.
Le saumon conventionnel est davantage nourri avec des farines végétales notamment du soja OGM alors que le saumon bio est principalement alimenté pour la source en protéines en farines de poissons, plus « Naturel » mais plus toxique.
Sachant que les poissons qui servent à fabriquer la farine sont contaminés par des métaux lourds ( pour partie origine naturelle et pour partie origine anthropique, et on pourra reposer l’importance du stockage de l’électricité via diverses batteries et accumulateurs dans cette situation ) et des contaminants ubiquitaires dioxines, PCB, furanes, pour partie naturels ( incendies et volcans) et pour partie anthropique (incinération des déchets entre autres) , il est normal que le saumon conventionnel soit plus sain que le saumon bio, pour ces contaminants très préoccupants ( métaux lourds et ubiquitaires) dans notre alimentation ( selon l’EAT2 et l’EATi -ANSES mais que l’on retrouve au nouveau de l’ensemble des agences de sécurité sanitaire de l’aliment).
Ce phénomène de saumon conventionnel plus sain sera encore plus vrai lorsque du soja encore plus riche en oméga 3 grâce à la technologie GM qui sera à terme disponible pour l’alimentation des poissons, pour l’instant réservé aux hommes pour remplacer l’huile de poisson ( qui était aussi contaminée notamment par du mercure et des dioxines et PCB infiniment plus préoccupants que les pesticides utilisés dans les pays développés).
Avec ce type d’information « le catastrophisme ne va pas changer de camp » mais la réalité des risques sera, et ce sera une première, clairement mise sur la place publique, du moins par la presse sérieuse.
On note par ailleurs qu’enfin la France évolue sur le risque majeur que représente la cigarette (également source de dioxines et de métaux lourds) en matière de santé publique et commence à prendre des mesures significatives. Toutefois il y a encore beaucoup de progrès à faire avec l’interdiction de fumer dans l’espace public, y compris ouvert ou avec des distances de sécurité par rapport aux non fumeurs, des ZNF à l’instar des ZNT pour les pesticides, on verra si cela doit être 5, 20 ou 100 mètres, à faire respecter par les fumeurs évidemment.
L’explication de bioalaune ne me satisfait pas en ce qui concerne les pesticides. Et elle ne m’impressionne pas non plus pour les polluants ubiquitaires. Ou faut-il croire que la différence de régime entre conventionnel et bio fait que l’un est en-dessous de la LOQ (ou de la LOD?) et l’autre au-dessus ?
Les élevages bio moins » industrialisés » sont plus romantiques mais aussi plus risqués car la qualité est moins maîtrisée. En volailles, les poules bio élevées en plein air peuvent picorer des terrains contaminés aux métaux lourds,peuvent être contaminées par des virus provenant d’oiseaux qui migrent etc.. le lait des vaches en plein air peut contenir des dioxines des usines d’incinération à proximité..La plupart des consommateurs ne sont pas conscients de cette moindre maîtrise des élevages bios plus extensifs.Dans un élevage industriel ( aquaculture ou autre) tout est parfaitement mesuré et contrôlé .Si on appliquait aux contaminants naturels la même règle que pour les pesticides il n’y aurait pas ce malentendu.Les pessimistes diront que l’homme a tout pollué et que les poissons sauvages sont contaminés par sa faute, en oubliant que la nature recèle en elle même quantité de substances toxiques pour nous.
@ Visor, Parfaitement d’accord.
@ Seppi, effectivement l’analyse de la situation que fait le site bioalaune est tendancieuse même si elle a l’avantage de l’honnêteté sur la cause de la différence.
La question » faut -il plus de protéines végétales chez les saumons bio? » la réponse est évidemment oui, car à un niveau de prédateur élevé , en relatif, le saumon bio concentre les polluants notamment ceux liposolubles et longue durée de vie.
La difficulté pour la filière bio est que le soja est essentiellement OGM au plan mondial, donc suppose des filières dédiées, par définitions bien plus chères, alors que les déchets de poissons sont des sous produits. L’ANSES avait fait une recommandation sur le sujet avec un optimum à 2 fois par semaine sauf populations à risque sachant que métaux lourds, dioxines et PCB font aussi partie des aliments préoccupants dans l’alimentation des français.@ Visor, Parfaitement d’accord.
@ Seppi, effectivement l’analyse de la situation que fait le site bioalaune est certes tendancieuse mais elle a l’avantage de l’honnêteté sur la cause de la différence.
L’origine de la contamination du saumon bio tient à la nature de l’alimentation différente dans cette filière qui conduit à la question » faut -il plus de protéines végétales chez les saumons bio? » la réponse est évidemment oui, car à un niveau de « prédateur » plus élevé , en relatif, le saumon bio concentre les polluants notamment ceux liposolubles et longue durée de vie.
La difficulté pour la filière bio est que le soja est essentiellement OGM au plan mondial, donc suppose des filières dédiées, par définitions bien plus chères, alors que les déchets de poissons sont des sous produits.
L’ANSES avait fait une recommandation sur le sujet avec un optimum à 2 fois par semaine sauf populations à risque dont les femmes allaitantes ou enceintes plus exposées sachant que métaux lourds, dioxines et PCB font aussi et en sus partie des aliments préoccupants dans l’alimentation des français.
Le saumon bio est donc plus à risque notamment pour les populations les plus sensibles, même si les valeurs normatives sont respectées car ce sont des normes produites pour des contaminants naturels ou industriels involontaires donc moins protectrices.
Les bios qui prétendent en général que la nature est bonne et qu’il ne faut pas la modifier acceptent pourtant de donner de l’aliment végétal à des carnivores .C’est le début de la fin.
« Les bios qui prétendent en général que la nature est bonne »
L’expression que vous employez m’amène à conseiller (à toutes fins utiles) la lecture du tout récent livre de Jean de Kervasdoué, paru en octobre dernier.
http://www.agriculteur-normand.com/actualites/a-lire-ils-croient-que-la-nature-est-bonne-pamphlet-contre-les-duperies-ecologiques:BN0083RA.html
@ Visor, dans le cas de figure les conventionnels en donnent beaucoup plus que les bios ( des aliments végétaux), d’où la qualité sanitaire des saumons conventionnels bien meilleure que celle des saumons bio, les pesticides appliqués sur les végétaux, principalement désherbants, ne se retrouvant pas ou si peu dans le produit végétal donné au poisson conventionnel ( ou bio) et pas du tout dans les poissons qui sont produits alors que les PCB, dioxines, métaux lourds dont mercure présents dans les sous produits de la pêche se concentrent dans les saumons bio.
PCB, dioxines et métaux lourds qui sont déjà préoccupants selon l’ANSES dans l’alimentation des français et pas seulement à cause du poisson.
C’est ici un effet indirect des choix de production, mais effet significatif lié aux choix de production.
Non seulement le poisson d’élevage évite de trop ravager nos mers et nos océans mais en plus il produit désormais un poisson plus sain car le saumon bio naturel ressemble dans sa composition au poisson bio d’élevage… fonction aussi de la contamination des mers où il a le plus vécu.
On remarquera enfin que les soja OGM enrichis en omégas 3 permettront de réduire la part de farine de poisson dans l’alimentation des saumons d’élevage .
http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/gmf-agm/appro/sda87769-fra.php
Pour l’instant réservé à l’alimentation des humains comme complément alimentaire et médicament mais à terme va aussi révolutionner l’alimentation animale dont celle des saumons.
Recommandation de l’ANSES pour la consommation de poissons
https://www.anses.fr/fr/content/manger-du-poisson-pourquoi-comment
Il existe bien un risque lié aux PCB, Dioxines, mercure surtout si l’on croise avec l’EAT2 qui cible les mêmes molécules. Nous sommes donc en zone orange très proche de la zone rouge pour ces contaminants et l’ANSES n’évoque pas un risque déjà évident parce qu’avec des contaminants naturels c’est le principe ALARA qui s’applique au seuils résidus, sans marge de sécurité.
On remarquera que les commentaires du reportage i télé proposé en document à visionner sont particulièrement fallacieux, il est question de pesticide qui ne sont pas en cause sauf à considérer qu »Arsenic et mercure ont été aussi des pesticides assez utilisés entre 1890 et 1950 mais avant la chimie de synthèse qui est la cible de toutes les attaques actuellement sachant que la pollution des mers n’a rien à voir avec cette utilisation, sauf éventuellement la mer d’Aral pour l’arsenic.
Le reste des commentaires est aussi totalement manipulé, très vision bobo centrée du monde.