Un agri VS les faucheurs volontaires

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colza

Vandalisme. Dans le courrier des lecteurs de La France Agricole du 16 décembre, l’agriculteur Michel Beauchesne réagit au saccage le 28 novembre dernier de deux plate-formes d’essais de colza en Côte-d’Or. « Ce groupuscule déclinant continue à montrer son vrai visage », écrit-il. « Le commando écologiste s’en est pris au travail de deux paysans. Quand donc cessera le saccage de nos champs ? » s’interroge celui dont les champs ont été la cible des faucheurs de par le passé. « Ces ultras écologistes n’ont strictement aucun respect pour le travail d’autrui. Ils se sont introduits à l’insu de tous, de nuit, pour saccager et détruire. Dans la matinée, ces mêmes délinquants sont venus occuper le siège social de la coopérative agricole Dijon Céréales et déverser des plants de colza » continue Michel Beauchesne. Et l’agriculteur d’appeler un chat un chat : « Ils parlent de ‘désobéissance civile’. Il s’agit en fait d’un acte de vandalisme ! »

Incohérence. Pour Michel Beauchesne, ces faucheurs et autres militants écolos « montrent au passage toute leur incompétence : ils veulent dénoncer les OGM qui seraient cachés en France » mais « oublient qu’il n’y a aucun OGM cultivé dans notre pays et que les techniques de mutagénèse qu’ils dénoncent sont largement utilisées par l’agriculture bio ». Vous avez bien lu, « les produits alimentaires bio que les faucheurs achètent sont issus de la mutagénèse ».

A quand l’exécution des décisions de justice condamnant les faucheurs ? Revenant sur son cas, Michel Beauchesne rappelle que « les faucheurs volontaires ont été condamnés pour avoir détruit (ses) champs de tournesol dans l’Indre en 2010 ». « La Cour d’appel puis la Cour de cassation avaient durci les peines contre les faucheurs », précise l’agriculteur. Qui constate, impuissant et passablement révolté (on le comprend) « (n’avoir) toujours pas vu la couleur des 11 000 euros de dommages et intérêts prononcés en (sa) faveur… » Sous François Hollande, l’Etat de droit, c’est pas pour maintenant !