Le 22 février, un article du Monde intitulé « En 2030, l’espérance de vie atteindra 90 ans… ou pas » couvre une étude scientifique qui « annonce qu’à l’horizon 2030 plusieurs pays développés pourraient voir leur espérance de vie flirter avec la barre des 90 ans pour les femmes, et des 85 ans pour les hommes ». Ah, cette étude publiée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet par une équipe de l’Imperial College de Londres nous apporte enfin une bonne nouvelle, allant à contresens des préjugés idéologiques des écologistes.
En effet, ces derniers postulent que l’horrible société industrielle dans laquelle nous vivons ne peut qu’avoir un impact néfaste sur notre santé, et donc réduire l’espérance de vie. Dans une tribune publiée dans Le Monde en 2010, André Cicolella, Laurent Chevallier et Claude Aubert avaient déjà prédit que « l’espérance de vie n’augmentera plus ». Et la journaliste militante Marie-Monique Robin affirmait en 2011 que « l’espérance de vie a commencé à baisser aux Etats-Unis. Et l’Europe va suivre ». Depuis ces prédictions, l’espérance de vie a augmenté en France de 14 mois, tant pour les hommes (78,1 ans à 79,3 ans) et de 6 mois pour les femmes (84,8 ans à 85,4 ans). Quels visionnaires, ces écolos !
Mais, visiblement, le journaliste du Monde est plus sensible aux arguments des « experts » écologistes qu’à ceux de l’équipe scientifique de l’Imperial College de Londres. En début d’article, il affirme : « Modèle parfait ou “fausse science” : l’article publié, mercredi, dans la revue The Lancet est largement contesté. » Largement contesté ? Vraiment ? Nous avons regardé les différents articles de presse publiés sur cette étude et, hormis l’article du Monde et les journaux comme L’Obs qui ont repris la thèse du quotidien du soir, aucune trace de contestation, ni aucune mention de « fausse science ». Pour accréditer sa thèse, le journaliste du Monde mentionne Jay Olshansky, professeur de santé publique à l’université d’Illinois, qui remet en cause les résultats de cette étude pour un seul pays : les Etats-Unis. Selon l’étude de l’Imperial College, les Etats-Unis devraient connaître des améliorations relativement faibles d’espérance de vie et ralentir en 2030, et pour sa part, Jay Olshansky estime que l’espérance de vie américaine, stagnante ces dernières années, va baisser à l’avenir. On vous laisse juge sur la terminologie « large contestation » et « fausse science »…
Il est cependant exact que l’étude publiée par The Lancet, même avec toute sa sophistication, ne reste que des prévisions. Celles-ci sont peut-être surestimées en raison de la survenue d’événements tragiques imprévisibles. Mais, le plus probable c’est plutôt une sous-estimation. Notamment en raison des prochaines révolutions dans le domaine scientifique et médical. En effet, jamais le progrès n’a été aussi vite dans la lutte contre les maladies dont les mécanismes d’action sont de plus en plus connus. De nouveaux traitements apparaissent très régulièrement au fil des nouvelles percées en médecine.
Le progrès est bien au service de l’humanité, contrairement au discours apocalyptique des écologistes et de leurs relais dans certains médias.
Sources :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1280950
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2554860?sommaire=1912926
Je vous plains, être obligé de lire « Le Monde » pour faire votre revue de presse…
Ce qui limite la progression de l’espérance de vie chez lzs femmes est principalement l’augmentation des cancers du poumon due au tabagisme. Quelqu’un a-t-il entendu José Bové ou MM Robin ou quelque autre écolo demander des mesures contre le tabac ?
Le Monde, le journal dans lequel même la date est fausse.