DNA fait dans son édition du week-end le compte-rendu de l’assemblée générale du Verexal, le verger expérimental d’Alsace installé à Obernai. Au menu : le point sur la récolte 2016, fortement marquée par la météo du printemps.
Pierre Barth, président du Verexal, se désole : « On a fait moins 30 % en pommes, avec une pression forte de la tavelure, une demi-récolte en poires, idem en quetsches et cerises. » Le printemps pluvieux a favorisé l’apparition des maladies et les traitements ont été nécessaires pour maintenir la production à un niveau acceptable. »
[…] Si le rôle du verger est d’expérimenter pour apporter des solutions aux arboriculteurs alsa-ciens dans un contexte réglementaire de plus en plus fort, « les solutions miracles n’existent pas » pour Pierre Barth.
L’objectif de réduction de 50 % des produits phytosanitaires en 2025 à l’échelon national ne fait pas l’unanimité comme en témoignent les réactions à l’évocation du sujet : « Ce sont des chiffres en l’air ! », « On n’y arrivera jamais ! »
Et de pointer l’interdiction prochaine des néonicotinoïdes : « Le puceron lanigère est aussi au centre des préoccupations. L’insecte abîme les fruits qui se vendent mal ensuite. Le traitement utilisé aujourd’hui, un insecticide de la famille des néoni-cotinoïdes, sera interdit en septembre 2018. Pour l’instant, aucune alternative n’est sur la table. »
Une solution Générations Futures ?
La réduction des phytos sur les fermes Dephy sont , au bout de plusieurs années d’expérimentation chez des agris plutôt pointus et avec l’aide de techniciens , que de 12 % !!!
Donc 50 % c’est pour le prochain millénaire .
Avez-vous des sources ?
EchophytoGrandEst n° 1 – Mars 2017
Ces chiffres proviennent de 19 groupes d’agriculteurs du Grand Est:
– 12% sur 5 ans en grandes cultures-polyculture-élevage
– 15 à 20 % en viticulture sur 5 ans
pas de chiffres en maraichage et – 6% en arboriculture
On est loin de – 50 % souhaité !!!
http://www.alsace.chambagri.fr/uploads/media/ECOPHYTO_N__1_GRAND_EST_-_MARS_2017.pdf
Je ne suis pas impressionné. Remplacer un désherbage chimique par un désherbage mécanique, ce n’est pas vraiment du grand art. Bilan environnemental ? J’aimerais voir !
C’est tout à fait compatible avec la publi de Lechenet et al : -30% en conditions ultimes, ~-15% en conditions raisonnables. Ce qu’ont montré ces auteurs est que l’agriculture est quasiment au niveau optimal, sauf à changer complètement de modèle.
Changer de modèle , oui , avec des quotas de production très bien rémunérés , donc moindre production= moindre intrant , mais que fait on de nos coops, négoces, usines agro-alimentaires , etc ?
Moins de volume, plus de marge, et pour certains produits le marché de l’exportation ne va pas disparaitre.
« Ce sont des chiffres en l’air ! », « On n’y arrivera jamais ! »
>>>> Si, si! On y arrivera! Mais à quel prix pour la quantité, la qualité et le coût de l’alimentation de gens…..