La loi Labbé dans les faits (2)

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palmiersCapital du mois de mai 2017 publie un article passionnant sur la loi Labbé, cette nouvelle « norme écolo qui va nous coûter cher » et qui impose de remplacer les phytos traditionnels par des phytos bios dans tous les espaces verts publics de France. Son auteur, Erwan Seznec, donne plusieurs exemples du caractère irréaliste de cette mesure et de ses conséquences financières dramatiques.

Premier exemple.

Deuxième exemple, celui des palmiers de la Côte d’Azur, attaqués depuis plusieurs années par un parasite originaire de Bornéo, le charançon rouge. En un an, ces sales petites bêtes sont capables de vous mettre à terre un arbre de plusieurs mètres. Selon Hervé Pietra, président de l’association Sauvons nos palmiers basée à Toulon, « au moins un quart des spécimens de la côte sont déjà atteints ». Sauf que depuis le 1er janvier 2017, date de l’entrée en vigueur de la loi Labbé, les municipalités n’ont plus le droit d’utiliser les traitements habituels (Confidor, à base d’imidaclopride et Revive, à base d’emamectine benzoate) qui sauvaient 80 à 95% des arbres soignés. Elles doivent se contenter du nématode, un petit ver tueur de charançon, bien moins efficace que les phytos et surtout beaucoup plus cher : 450 euros par palmier contre 72 pour Confidor et encore moins pour Revive. Faites le calcul pour une ville comme Nice, qui compte 6 038 arbres à protéger… Selon Erwan Seznec, « le traitement par nématodes va engloutir 2,7 millions d’euros par an, alors que le précédent remède n’en mobilisait que 450 000 » ! Et « l’équation est la même dans toutes les villes de la Côté d’Azur », écrit le journaliste qui donne la parole à Frédéric Ferrero, directeur du service environnement de la communauté d’agglomération Var-Estérel-Méditerranée, qui fédère les communes autour de Fréjus : « Je suis pour la lutte biologique autant que possible, mais au stade d’infection actuel, il faut absolument nous laisser continuer d’utiliser un traitement conventionnel.

A suivre…

2 commentaires sur “La loi Labbé dans les faits (2)

  1. La loi dite « labbé » va finir par être souvent amendée, notamment sous la pression des jardiniers et autres services des espaces verts municipaux et privés (Eurodisney par exemple).
    Ce qui signifie simplement que c’est une mauvaise loi, qu’il n’y a pas eu d’étude d’impact sérieuse

    1. Comme je l’ai souligné après un commentaire de Visor sur le fil n°1 du sujet, la loi Labbé issue d’une proposition de loi (à l’initiative d’un parlementaire) n’a pas besoin d’étude d’impact, contrairement à un projet de loi (à l’initiative du gouvernement)

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