Comme le note le site YVoir.fr, la présence de résidus de pesticides dans nos cours d’eau et dans les eaux souterraines est régulièrement mentionnée dans les médias (sans que toutefois le moindre risque de toxicité chronique pour les écosystèmes en général et l’organisme humain en particulier ne soit jamais établi), au contraire de celle des médicaments. Notamment du fait de coups de com’ d’associations militantes mais peu sérieuses sur le fond. Peut-être parce que dans un cas, les responsables directs (les responsables indirects étant les consommateurs) représentent moins de 4% de la population active quand dans l’autre, il s’agit des Français dans leur ensemble et qu’il semble inconcevable d’exiger d’eux les remises en cause demandées aux agris. Mais lisez plutôt :
« la France est le 4e consommateur mondial de médicaments avec plus de 3000 substances à usage humain et 300 à usage vétérinaire. Les résidus de médicaments sont excrétés dans les selles et les urines (…) Les stations d’épuration ne dégradent qu’une partie des résidus de médicaments avant de rejeter les eaux traitées dans le réseau hydrographique. L’efficacité de traitement est très inégale pour éliminer ces composés. Alors que les œstrogènes, notamment l’hormone de la pilule contraceptive, sont généralement éliminés à plus de 90 %, d’autres substances, comme le propanol (bêta-bloquant cardiovasculaire), ont un taux d’abattement inférieur à 20 %. »
Qu’attendent Générations Futures & Cie pour tirer la sonnette d’alarme ? L’absence de risque de toxicité chronique du fait de la présence de résidus de pesticides dans nos cours d’eau ne les empêche pas de dénoncer celle-ci avec constance… A quand la fin du deux poids, deux mesures ? Pourquoi sans cesse s’en prendre à la minorité démographique des agriculteurs quand la majorité n’a pas, dans son mode de vie, moins d’impact sur l’environnement ?
Ils ne feront rien : GF et les écolos veulent détruire l’agriculture moderne et imposer le bio. C’est tout. et donc le reste ils s’en foutent totalement !!!
Sur les médicament dans l’eau très bon rapport du sénat, ancien rapport mais depuis peu d’informations alarmantes, en revanche plus de transparence en Suisse:
http://wp.unil.ch/ateliers-micropolluants/files/2012/12/Residus-des-medicaments-dans-l_eau-potable_revue-IZA_d%C3%A9c12.pdf
« L’influence avérée de ces substances sur l’environnement a été prouvée par les
études, qui soulignent:
●l’impact du tributylétain (peinture anti-fouling) sur les invertébrés marins ;
●l’impact du diclofénac (anti-inflamma-toire) sur les populations de vautours
en Asie, décimées à 99% ;
●l’impact des hormones naturelles etsynthétiques (pilule contraceptive) sur
la féminisation des poissons mâles. »
Le cuivre de la bouillie bordelaise n’est pas non neutre sur les huitres.
Lire aussi
https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/sante/sante–dossiers/magazine-environnement-sante/residus-d_antibiotiques-et-de-medicaments-dans-lenvironnement–l.html
Les Suisse sont en revanche moins alarmistes pour les pesticides, alors que les labos suisses sont aussi actifs dans ce domaine.
Vous non plus vous n’êtes pas raisonnable , il en est des résidus de médicaments comme du reste , c’est de l’alarmisme mal placé ,
. Soyez rassuré , la plupart des bons médicaments ont été suprimés , toujours sous l’action de ceux que vous combattez , sauf que personne n’en parle , mais les malades eux s’en rendent compte surtout les plus fragiles , qui ont de moins en moins de médicaments efficaces
N’attaquez pas d’autres corporations , sous prétexte que vous êtes attaqués , vous faites leur jeu
Il faut juste que tout cet alarmiste cesse , nous avons suffisamment de bons ingénieurs spécialistes de l’eau qui savent agir pour rendre l’eau consommable
Faisons confiance aux professionnels comme vous voulez qu’on vous fasse confiance
@ Martine Roux ,
Il ne s’agit pas de jeter le discrédit sur les médicaments mais de relativiser la charge menée sur les pesticides agricoles, outrancière, voire comique si elle n’avait des conséquences catastrophiques notamment sur l’économie des exploitations familiales françaises mais aussi sur la sécurité sanitaire de l’aliment ( ergot, mycotoxines, graines de mauvaises herbes toxiques…), et la faible charge sur les médicaments parce que pollutions ignorées ou volontairement occultées.
Nous sommes bien d’accord il faut reposer l’utilisation de ces substances avec une approche bénéfice versus risque : que se passe t-il si je fais mais aussi si je ne fais pas (pas d’utilisation de la substance chimique, pesticide agricole, biocide ou médicament).
Il importe de réhabiliter la place de la chimie, de synthèse notamment, dans l’amélioration de l’existence des humains, antibiotiques , anti moustiques, anti gale , anti punaises de lit, raticides, fongicides agricoles, herbicides agricoles, insecticides agricoles.
C’est là l’enjeu, mais pour l’atteindre élargir la réflexion est indispensable.
Pour les médicaments, surtout les plus effrayants (hormones, perturbateurs endocriniens…), on a affaire presque toujours à de grosses molécules, donc aux durées de rémanence courtes voire très courtes une fois relâchées dans la nature. C’est pas comparable aux pesticides (les organochlorés par ex. sont des molécules simples et parfois assez stables, cf le DDT), sauf dans l’esprit simplet des escrolos.
De toute façon, il s’agit toujours de teneurs infinitésimales par rapport à ce qu’on trouverait na.tu.rel.le.ment en croquant un bout de céleri ou en se mettant un parfum. L’effet est tellement inexistant que des charlatans comme Narbone & co ont été obligés d’inventer de nouvelles fables catastrophistes comme « l’effet cocktail » pour se créer d’autres fonds de commerce de la peur.
Je ne pense pas que M. Narbonne soit un charlatan. Erreur sur la personne?
Je pense qu’il a voulu parler de Charles Sultan.
Narbonne est plutôt sérieux, je suis d’accord avec vous.
Narbonne n’est pas le pire en effet mais il fait bien son beurre dans l’industrie de l’alarmisme comme le reste des escrolos. C’est juste qu’il critique parfois ceux-ci pour tirer la couverture vers son fond de commerce (« l’effet cocktail », une belle vache à lait pour faire financer de la pseudo-science alarmiste), ce qui donne parfois l’impression qu’il serait la voix de la raison.
Le reste du temps, il reprend servilement la même stupide propagande officielle, sur le « dérèglement climatique » (si si !), sur les dizaines de milliers de Français morts par an à cause de la pollution (dont on n’a pas trouvé un seul corps), les risques pour l’humanité (pas pour le système de retraite, pour la démographie, pour l’économie, pour le pays, pour ‘Europe, non mais pour l’humanité !!!)… si ce n’est pas du charlatanisme, il faudrait m’expliquer comment ça s’appelle.
Son fond idéologique est celui des pastèques : la « pollution » partout où il pose ses yeux, le rejet de la civilisation industrielle et le combat contre le capitalisme (révélé dans ses propres emails fuités par un adversaire où il parlait de « notre ennemi commun le monde du business »).
D’accord avec vous. Narbonne est certainement, contrairement à Sultan & Co , quelqu’un de plutôt modéré et de réaliste dans ses positions et faisant preuve de retenue dans ses apparitions médiatiques; En outre, lui il sait de quoi il parle. …..
« …..Narbone & co ont été obligés d’inventer de nouvelles fables catastrophistes comme « l’effet cocktail « …. »
>>>>> Je ne crois pas que ce soit Narbonne qui ait inventé l’expression « effet cocktail »! Le concept « d’effet cocktail » ou « effets de synergie » et autres expressions est beaucoup plus ancien! Je viens d’extraire de mes archives un rapport de la Commission européenne par Calamari et Vighi daté de juillet 1991 intitulé: » Scientific bases for the potential assessment of toxic substances in combinati on at low level ». Ce document traite de la qualité des eaux de surface. Dans la bibliographie on trouve des références de travaux sur la question remontant aux années ’80.
>>>> Un article intéressant sur une approche originale de la question des « effets toxiques des mélanges de substances »…
https://socioargu.hypotheses.org/4657
Turbulences épistémiques et perturbateurs endocriniens #3 Vers une toxicologie combinatoire
Francis Chateauraynaud et Josquin Debaz
ce que je voulais dire, c’est que Narbone a inventé une nouvelle fable catastrophiste en utilisant l’effet cocktail comme justification pseudo-scientifique et que son fond de commerce est basé sur cette peur. Son livre Sang pour Sang Toxique par exemple est tout sauf de la « retenue » !
Et le fait que vous montriez des « travaux » (en fait une « évaluation des effets potentiels », tu parles d’une science !) remontant aux années 80, sans que nos crânes d’oeufs aient pu trouver un quelconque effet avéré de l’effet cocktail, confirme qu’il s’agit de science pathologique selon les critères de Langmuir : http://wikipedia.qwika.com/en2fr/Pathological_science
On cherche depuis des dizaines d’années, on n’a toujours rien trouvé et ça prouve… qu’on manque de moyens. Pas belle la vie ?
Et les pesticides sont aussi des biocides voire des médicaments … aux effets environnementaux parfois redoutables tels ceux des anti helminthes ou anti varron utilisés sur le bétail et à l’origine de la disparition (temporaire) des bousiers …qui sont revenus depuis leur utilisation plus parcimonieuse. La nature a la vie dure!
Pour le DDT, la fin de ses effets est à l’origine de l’invasion des punaises de lit, le réchauffement climatique n’y est pour rien, contrairement aux assimilations un peu osées de la presse . Pas rigolo pour les 200 000 ou 300 000 foyers concernés… surtout dans les villes et aussi dans les quartiers bobo… un premier pas pour comprendre que bonne mère Nature n’est finalement pas si bonne et même peu piquer.
On lira aussi http://www.humanite.fr/quand-les-rats-et-les-insectes-viennent-nous-compliquer-la-vie-637045
Mais si pour la processionnaire du pin le réchauffement est en cause, ainsi que l’allègement des traitements des forêts, pour les autres insectes il ne faut voir que les conséquences de l’abandon des outils de lutte, souvent chimiques, en sus de la circulation des Hommes et marchandises.
@Alzine
Le réchauffement , observé entre les années 70 et 2000 environ,est il réellement à l’origine du développement des chenilles processionnaires? D’ailleurs, y a til développement et si oui comment est il mesuré. J’ai du mal à imaginer qu’une augmentation moyenne de moins de 1 degré ( sur plus de 100 ans) puisse avoir des effets significatifs alors qu’autour de cette moyenne il y a de très grosses variations ( diurnes, mensuelles, annuelles…).Comme vous le dîtes d’ailleurs l’allègement des traitements est à prendre en compte.
Le réchauffement n’est en rien la cause de la propagation des chenilles processionnaires, pas plus qu’il n’est à l’origine de l’explosion de la Pyrale du Buis (espèce envahissante).
La raison est plus prosaïque : les échanges et les transports de bois, voir la plantation de forêts monospécifiques de pin sylvestre jusque dans le nord de la France, dans les jardins publics etc etc etc. Les chenilles ont suivi leur plante hôte.
L’effet du réchauffement climatique entre 1970 et 2000 a pu être mesuré sur différentes espèces d’insectes, qui ont gagné des régions plus septentrionales mais aussi en altitude et en tenant compte des versants . C’est en cela que la processionnaire du pin est un bon exemple de mesure du phénomène mais ce n’est pas le seul, c’est celui qui porte sur une espèce aux conséquences sanitaires bien identifiées par les poils urticants qui peuvent aussi être mortels. Je renverrai la cause aux thèses officielles pour l’origine du réchauffement perceptible par les insectes, n’étant pas spécialiste de la question.
En revanche face à ce phénomène on constate un recul de la lutte collective pour protéger les population ou bien arrête de planter des pins voire certaines municipalités pratiquent un abattage préventif de magnifiques arbres, à la valeur patrimoniale, pour éviter des traitements devenus bien plus couteux et qui n’excluent pas le risque d’accident humain. Difficulté de traiter l’insecte et faible risque d’accident humain qui interagissent avec le principe de précaution dans sa compréhension actuelle. Certes le réchauffement n’est pas seul en cause mais c’est un facteur important pour ce type d’insecte , c’est aussi le cas pour certaines maladies bactériennes des végétaux qui craignent le gel hivernal sérieux, bien absent depuis 1987 sur les zones méditerranéennes avec la progression de certaines maladies bactériennes subtropicales.
» gel hiver absent depuis 1987… »
Il a fait – 18 degrés il y a 3 ou 4 ans dans le Luberon ( épisode bref)
Il est vrai qu’en 1956 c’était pire ( aspect soudain puis long…) mais on ne peut pas dire qu’il y a moins de gels forts en Provence.
Effectivement on a un pallier en nombre de jours de gel (ou température moyenne hivernale de janvier le mois le plus froid) depuis le début des années 90, mais pallier à un niveau sensiblement plus bas ( pour le nombre de jours de gel) que sur la période 60 – 90.
Le climat hivernal s’est donc réchauffé entre ces deux périodes comparées.