Coordinateur du projet « Fermes d’avenir » dont le tour de France a commencé jeudi dernier et exploitant du domaine de la Bourdaisière à Montlouis-sur-Loire (Indre et Loire), Maxime de Rostolan explique au Figaro que l’objectif est de mettre en avant « les initiatives locales qui préfigurent le monde agricole et rural de demain » concrétisées par la visite sur trois mois de 160 fermes « qui ont adopté un modèle original de développement en respectant les principes de l’agro écologie ». Bref, selon ce militant, le futur sera agro-écologique. Pas conventionnel ni bio ni permaculturel, agro-écologique on vous dit !
Le problème, c’est quand Maxime de Rostolan prétend que « (son) projet s’intègre pleinement dans l’initiative présidentielle des États Généraux de l’Agriculture (EGA) » car « à travers ce tour de France, Il y aura un cahier de doléances que les agriculteurs et des consommateurs que nous rencontrerons pourront remplir ». De quoi élaborer « un livre blanc de l’agriculture » qu’on imagine particulièrement orienté qui sera remis au ministre de l’Agriculture » avec pour but d' »(alimenter) les débats de ses EGA ». Bref, Fermes d’avenir n’est rien d’autre qu’une opération de lobbying pour faire pression sur les EGA et les orienter dans une direction bien précise, pas franchement pluraliste.
Pour expliquer ce que Le Figaro qualifie lui-même d' »acharnement contre les pratiques agricoles prédominantes » et bon marchand de peur, Maxime de Rostolan prétend constater que « de plus en plus de personnes, dont des enfants (sic), meurent de cancers liés au métabolisme à cause des cochonneries que contient notre alimentation comme les perturbateurs endocriniens ». Aucune donnée pour étayer cette affirmation grave, mais ce n’est pas grave, vous noterez que les écolos ne sont jamais « embêtés » par les médias quand ils tiennent ce type de propos car on les suppose désintéressés. « Pourquoi mentiraient-ils ? » se disent les naïfs. Comme si ces militants ne pouvaient pas avoir un intérêt à tenter d’imposer à la société leur inquiétante vision du monde…
Et Rostolan d’enfoncer le clou en accusant… les « traitements phytosanitaires que l’on met sur les cultures, notamment les néonicotinoïdes ». Toujours cette fixation… Pourquoi ne pas également mentionner les traitements contre le cancer, la pilule contraceptive, le soja, le café, les épinards ou même le cannabis ? Des « oublis » récurrents chez les écolos. En même temps, dans le dernier cas, vu que deux artistes apôtres de la légalisation du joint (Manu Chao et Louis Chedid) sont associés aux « Fermes d’avenir » et se produiront en concerts dans ce cadre, on comprend leur silence…
Pour embrigader les lecteurs du Figaro, c’est l »ingénieur chimiste et environnemental » ainsi que le « père de famille » qui parle et qui ne « (peut) tolérer cette situation ». De la mauvaise com’ pour aboutir à la conclusion suivante : « Nous devons changer notre mode de culture », c’est-à-dire passer à l’agroécologie. Comme celle-ci « permet d’avoir des rendements supérieurs à l’agriculture agrochimique », on se demande ce qu’attendent les agriculteurs pour réaliser l’affaire du siècle. Ah, sinon, le mouvement perpétuel, il paraît qu’en fait, il existe, c’est YouTube qui le dit. LOL
En espérant quand même que les EGA soient une initiative autrement plus sérieuse et moins caricaturale que cette vulgaire opération de lobbying.
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/06/16/la-mortalite-des-cancers-pediatriques-continue-de-decliner_5145876_4355770.html
Tiens, pour rigoler (jaune) : https://usbeketrica.com/article/meme-avec-75-000-signatures-une-petition-c-est-une-arnaque
« « Des clics de conscience » est un documentaire rafraîchissant. Deux écolos passionnés ont filmé leur combat pour obtenir la liberté de semer des graines « non officielles ». Alors qu’ils étaient partis pour sauver la biodiversité des cultures, leur difficulté à se faire entendre les a finalement transformés en hérauts du renouvellement démocratique. Rencontre avec deux réalisateurs autour des graines, des civic tech et du droit d’amendement citoyen.
C’est l’aventure de deux citoyens engagés, deux cousins, obsédés par une idée fixe : libérer les graines. L’obligation faite aux agriculteurs d’acheter et échanger exclusivement les graines inscrites au catalogue officiel les soumet de fait aux grands semenciers industriels, qui inondent le marché de variété hybrides « non-reproductibles ». Résultat, les agriculteurs sont obligés de racheter chaque année de nouvelles semences brevetées et de les cultiver avec la panoplie de produits phytosanitaires dont elles sont dépendantes. Et les conditions drastiques d’inscription au catalogue officiel deviennent un danger pour la biodiversité des cultures. »
D’où sortent ils l’affirmation que l’on a perdu 75 % de la diversité en graines potagères? ( niveau France, Europe, mondial ?? ). Ils oublient totalement la création variétale immense en 50 ans ( mutations, croisements … pour faire de nouvelles variétés répondant aux différents segments de marché).
Il n’y a pas eu de perte car ils oublient aussi que les sélectionneurs conservent les vielles variétés dans des banques de gènes: c’est la base pour faire de nouvelles variétés!! Les agriculteurs sont aucunement » soumis » aux gros semenciers: rien ne les empêche de reproduire les vielles variétés. L’attitude d’assistanat systématique conduit à penser que les semenciers doivent faire de la recherche pour eux mais qu’ils ne doivent pas se rémunérer! On est bien loin du bon sens paysan et assez proche de l’idéologie soviétique ( l’état fait tout et basta la propriété privée). Si ils achètent les semences performantes des firmes c’est bien qu’ils y trouvent leur compte ( ce n’est pas de la charité chrétienne).
Intéressante analyse : http://www.cippad.com/2014/05/anthroposophie-le-cas-rabhi-nie.html
Les sectateurs de Pierre Rabhi sont clairement devenu membres de l’anthoposophie.
Le plus surprenant est de voir des canards qui se réclament anar qui proposent des articles guimauves à propos de notre si sympathique ardéchois… qui n’en a pas moins le sens des affaires.
Les pauvres ce Pierre là les laisse à l’abbé, l’abbé Pierre, ce Pierre là préfère ceux qui ont les roustons bien pleins histoire de traire davantage. Ce n’est plus un colibri, c’est un pélican, histoire d’empocher davantage.
A une époque la presse proposait de bonnes analyses, voir ci après, tout aussi voire plus inquiétant que la pilule contraceptive, le soja, le café, les épinards ou même le cannabis …et bien naturel:
http://www.journaldelenvironnement.net/article/mycotoxines-du-mais-quand-la-france-demande-une-derogation,46582
« Aussitôt saisie par la Commission, l’Efsa a mené une modélisation afin de prédire l’exposition de la population européenne aux trois mycotoxines, au cas où les nouveaux seuils proposés par la France pour la récolte 2013 seraient acceptés. L’autorité se veut d’emblée rassurante, estimant dans un communiqué qu’«il est peu probable qu’une augmentation temporaire des taux de trois mycotoxines dans le maïs et les produits à base de maïs ait un impact significatif sur la santé publique».
Ce qui ne l’empêche pas, dans les tréfonds de son avis, d’évoquer d’«importantes incertitudes». En particulier le fait que, «pour certains consommateurs, le niveau actuellement estimé de l’exposition totale, toutes sources confondues (y compris d’autres cultures), est déjà proche de ce qui est considéré comme un niveau avec risque». Et parmi ces «certains consommateurs», on retrouve les plus fragiles d’entre eux, à savoir les bébés et les enfants. +83% de zéaralénone, un perturbateur endocrinien. Selon les calculs de l’Efsa, la mise en place des valeurs proposées par la France pourrait accroître de 17% l’exposition aux fumonisines, de 20% celle au déoxynivalénol et de 83% celle à la zéaralénone. Si le risque semble mineur pour les deux premières mycotoxines, il pourrait être plus marqué pour la troisième, la seule pour laquelle l’Efsa évoque un possible effet sanitaire chez les enfants, dont elle ne précise hélas pas la nature. Or selon des travaux chez la souris, la zéaralénone s’avère être un perturbateur endocrinien, aussi bien chez le mâle (moindre synthèse de testostérone, altérations de la morphologie testiculaire) que chez la femelle (baisse de fertilité, moindre survie de l’embryon). Selon plusieurs experts, les perturbateurs endocriniens auraient plus d’impact au stade précoce de développement –raison pour laquelle le bisphénol A a d’abord été interdit dans les biberons. »
Avec la valeur maximale actuelle de zéaralénone dans le maïs, de nombreux enfants pourraient déjà dépasser la dose journalière admissible (DJA), fixée à 250 nanogrammes par kilo (ng/kg) de poids corporel: l’exposition moyenne chez les nouveau-nés, nourrissons et enfant irait jusqu’à 113 ng/kg de poids corporel par jour, et 5% des enfants en consommeraient au-delà de 303 ng/kg. Mais avec 83% de zéaralénone en plus -du fait d’une dérogation-, les dépassements deviendraient encore plus fréquents qu’ils ne le sont déjà.
l’article datant de mai 2014, savez vous comment l’histoire s’est terminée?
Quelle a été la décision de l’europe?
Il n’y a pas eu d’autorisation de voir les seuils remonter, sage décision car le risque lié aux mycotoxines était infiniment plus important que celui lié aux pesticide.
Cette rationalité semble bien écornée avec des exigences de plus en plus grandes pour la chimie de synthèse même si elle protège d’une chimie plus naturelle mais infiniment plus toxique pour les humains.
L’Europe serait -elle devenue une caisse de résonance de ces décisions irrationnelles?
Désormais on cache, on minimise, on élude les risque naturels, pour éviter d’avoir à se poser ce type de question… l’épidémie de Zika dans les DOM et pays d’outre mer est la conséquence du refus du recours à la chimie, mais on minimise les conséquences sur les malformations des enfants à naitre… la suite ? peut être la fin… enfin plutôt la faim.
D’autres régions du monde sont toujours rationnelles … elles prendront le pas sur l’occident.