Interdiction envisagée du glyphosate en UE : les Américains se frottent les mains

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glyphosateDans La France Agricole du 3 novembre 2017, Yvon Herry, le rédac’ chef web de l’hebdomadaire, explique que, bien qu’on ne sache « pas précisément quel sera le sort réservé au glyphosate en Europe », « les ONG environnementalistes ont déjà gagné, via les médias, la bataille de l’opinion publique » et ne peut que constater ceci : « elles sont plus efficaces que les firmes phytos » en la matière alors que les faits penchent très largement en faveur des phytos. Résultat : « nos gouvernants préfèrent suivre l’opinion en prenant une décision politique ». Après le glyphosate, quelles victimes du populisme écologiste ? Les vaccins une fois que l’opinion publique aura été suffisamment travaillée par les ONG ? Mais revenons au glyphosate : « il n’existe pas d’alternative aussi efficace » que l’herbicide et « l’échelle de temps minimale pour trouver des solutions serait de l’ordre de sept ans, voire dix, estiment certains ». Une décision d’arrêt brutale, sans période de transition, poserait « un problème de coût et de rentabilité, mais également de compétitivité dans la mesure où nous ne vivons pas dans un système fermé ». En effet, « l’Europe serait seule au monde à interdire le glyphosate » et « les Américains se frottent déjà les mains, d’autant que nous continuerons à importer des produits qui auront eu recours à cet herbicide »… Yvon Herry ne va pas jusque là mais dans cette compétition sans merci pour « relever le défi alimentaire mondial », il n’est pas à exclure que certaines ONG environnementalistes créées aux USA et majoritairement financées par des fonds américains (Greenpeace par exemple), servent à leur insu bien évidemment, les intérêts de l’agriculture – grosse consommatrice de phytos – américaine.

Lire aussi :
> Comment le glyphosate est instrumentalisé par Bruxelles et par Paris

2 commentaires sur “Interdiction envisagée du glyphosate en UE : les Américains se frottent les mains

  1. A propos de glyphosate : https://www.ladepeche.fr/article/2017/11/03/2677721-glyphosate-necessaire-dans-le-gers.html

    Deux positions, une rationnelle du président de la FDSEA du Gers: « Mais depuis pas mal d’années, on cherche à améliorer les pratiques en travaillant le sol différemment. Ceci pour améliorer la vie microbienne à la surface. Seulement, du coup, les mauvaises herbes reviennent plus vite. Cela conduit à utiliser du glyphosate avant l’implantation des cultures. Un autre aspect purement gersois conduit à cet usage du glyphosate : l’érosion. Les agriculteurs gersois développent la mise en place de couverts végétaux d’hiver, pour enrichir le sol en azote, réduire l’utilisation d’engrais… et réduire l’érosion. »

    Le président de la FDSEA aurait pu ajouter la consommation de diesel agricole et les coulées de boues, coulées de boues fréquentes avant l’adoption du travail minimum du sol dans un département vallonné comme le Gers très propice à ce phénomène, ce qui explique l’adoption de l’agriculture quasiment sans labour.

    L’autre propos complètement surréaliste : Alain Canet, le directeur d’Arbres et paysages 32, défend l’agroforesterie, mais il est lucide sur le glyphosate et son usage. «C’est un produit qu’il faut supprimer, mais ce n’est pas si simple. Tous les agriculteurs qui ont fait du conventionnel l’ont utilisé ou l’utilisent encore. Pourtant, c’est une impasse : on parle de la crise agricole, mais l’une des causes majeures, c’est le coût à produire. Utiliser du glyphosate, ça veut dire labourer, désherber mécaniquement, puis chimiquement… Ça représente des sommes très lourdes, tout ça pour virer les mauvaises herbes alors qu’il suffit de changer de pratique !» A ses yeux, le remède est simple : «Il faut revenir à une véritable agronomie. Le travail sur un sol riche, en bon état, évite le recours à la chimie, ce n’est ni difficile, ni punitive. Ça peut paraître plus compliqué, mais quand on voit des zones lunaires comme à côté de Pessan, où le sol est nu 140 jours par an, un sol en voie de désertification…».

    Visiblement Alain Canet parle d’agronomie mais n’y connaît absolument rien :  » ça veut dire labourer, désherber mécaniquement, puis chimiquement… « , il n’a rien compris au film de l’agriculture de conservation des sols, le glyphosate remplace le labour et le désherbage mécanique ou en réduit fortement l’usage, les agriculteurs biologiques sont quasiment obligés de labourer et de passer des outils plus fréquemment, + de diesel, + de pollution de l’air par les imbrûlés du diesel, + d’érosion, + de sols nus et + de coulées de boue, voila les vrais termes de l’équation !

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