C’est le titre du communiqué de la FNSEA publié jeudi 9 novembre sur la question du glyphosate. Il regrette que, « pour la 6e fois, les États membres ne se (soient) pas mis d’accord sur les modalités de renouvellement du glyphosate », notant que « ceux qui étaient pour 10 ans hier, se sont abstenus aujourd’hui ou ont voté contre les 5 ans », que « la France qui dit 7 ans un jour, 5 le lendemain, puis 4 puis 3, ne fait aucun effort pour rechercher un compromis européen » (vous parlez d’une vision, comme dirait notre Président) et que « l’Allemagne tout affairée à la recherche de sa coalition ‘Jamaïque’ s’abstient ! » De quoi faire s’exclamer au syndicat agricole : « Quelle pétaudière ! »
« Les Etats membres exportent à Bruxelles leurs contingences politiques internes (L’UE n’est pas non plus innocent dans cette affaire, ndlr), se moquant comme d’une guigne de la cohérence européenne, des avis de leurs agences scientifiques, et surtout des agriculteurs qui n’en peuvent plus de ces atermoiements qui plombent lentement mais surement le débat sociétal, et les laissent dans l’impasse » dénonce avec raison la FNSEA.
« Une fois encore, les Etats membres ne prennent pas leurs responsabilités et renvoient la patate chaude à la Commission européenne qui va devoir convoquer un comité d’appel fin novembre et qui institutionnellement aura le dernier mot si aucune majorité qualifiée n’est dégagée. Et chacun aura alors beau jeu de dire ‘c’est la faute à l’Europe’ », regrette encore le syndicat agricole.
De quoi y voir une étrange « conception de la démocratie européenne » : « Ce n’est pas notre conception d’une approche sérieuse et constructive sur le dossier si complexe des produits phytosanitaires. »
Et la FNSEA de rappeler que « le monde agricole entend être force de propositions pour trouver des solutions qui répondront aux attentes des citoyens tout en permettant aux paysans de continuer à produire dans des conditions optimales » et annoncer être « (prête) à relever ce défi collectivement à condition que l’Etat s’engage à (ses) côtés ». « La France doit s’inscrire résolument dans une trajectoire de solutions » conclut-elle.
Inutile de préciser qu’on attend toujours les solutions des anti-glyphosate pour s’en passer…
Surtout il faudrait refaire l’état des connaissances après les résultats de l’Agricultural Health Study !
Et la FNSEA de rappeler que « le monde agricole entend être force de propositions pour trouver des solutions qui répondront aux attentes des citoyens tout en permettant aux paysans de continuer à produire dans des conditions optimales » et annoncer être « (prête) à relever ce défi collectivement à condition que l’Etat s’engage à (ses) côtés ».
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Un gloubiboulga tout droit sorti d’un pipotron, en matière de langue de bois, la FNSEA n’est pas en reste avec les politocards. Pas étonnant qu’ils se font massacrer par le lobby de la trouille, bien fait pour leur gueule.
la FNSEA force de proposition? Ah bon, je ne savais pas qu’ils étaient capables de synthétiser des molécules chimiques et de les développer! C’est ridicule. C’est encore pire que l’INRA qui en 2007 promettait des méthodes alternatives aux pesticides ( grenelle de l’environnement sous Sarkozy) : 10 après on les attend toujours les solutions de l’INRA.
J’aime bien la petite phrase » à condition que l’état s’engage à leurs côtés » : en clair ils veulent de l’argent avec nos impôts.Ils sont toujours dans la logique de la soumission à l’état pour obtenir de l’argent. Ils feraient mieux de libérer les agriculteurs de la bureaucratie, des normes, des contraintes , des atteintes à leur liberté et leur droit de propriété au lieu de se comporter comme la cgt.
« le monde agricole entend être force de propositions pour trouver des solutions qui répondront aux attentes des citoyens… »
Je trouve cela assez désolant. Le monde agricole aurait dû commencer par expliquer un peu mieux ce que sont les tenants et les aboutissants des « attentes des citoyens », qui ne sont que la traduction par des médias complaisants et des réseaux dits « sociaux » des discours des activistes.
Mais il n’est pas encore trop tard pour s’investir. Les révélations sur le « CIRC-gate », les « Portier Papers » et la dernière étude issue de l’AHS forment une conjonction très favorable.
Oui et pour cela ils devraient avoir le courage de dire que la réduction des pesticides de 50 % dans les 10 ans est impossible ( on sait ce qu’il y a dans les pipe lines et le temps qu’il faut pour développer et homologuer). En laissant croire qu’il y a des marges de manœuvre ( les agriculteurs sur consommeraient en d’autres termes) ils poussent les politiques à la faute. la FNSEA ( comme d’ailleurs la distribution agricole) ont une grosse part de responsabilité dans les décisions politiques idiotes prises en agriculture car ils sont des » sachants » et à ce titre en principe crédibles.N’importe quel professionnel honnête savait en 2007 qu’en 2017 il n’y aurait pas de baisse drastique des phytos
Visor vous dites: »Oui et pour cela ils devraient avoir le courage de dire que la réduction des pesticides de 50 % dans les 10 ans est impossible »
Ecophyto V2 reconnait que ce qui a été dit en 2010 (ecophytoV1) n’était en fait pas possible. Pour ecophyto V2 l’objectif de 50% est maintenu , mais en deux étapes : 25% de réduction pour 2020 avec les solutions qui sont connues (jouant sur l’efficience et la substitution) et 25% de 2020 à 2025 avec des solutions qui reste à découvrir (jouant sur la reconception des systèmes de productions…).
Dont Ecophyto reconnait OFFICIELLEMENT qu’ on ne sait pas encore réduire de 50%. La honte pour l’INRA qui en 2010 nous disait : »oui oui ont peut le faire , on a des essais qui montre que c’est possible de réduire sans pb de 30%…!!! 5 ans après, En 2015 on ne peut réduire que de 25% (et on a des solutions qui n’étaient pas là en 2010…) BRAVO L’INRA POUR L’ETALAGE HONTEUX D’INCOMPETENCE. L’inra n’est plus du tout au service des agriculteurs mais est devenu un organe de propagande idéologique pour notre république bananière (en France en 2017!!!)
oui, vous avez raison de préciser mais dans ces conditions, pourquoi maintenir l’objectif, certes en repoussant l’échéance ?? Il serait plus honnête de revoir complètement la copie car cela n’a pas de sens d’amalgamer tous les pesticides. Parmi les 300 molécules autorisées on pourrait admettre l’objectif d’en supprimer certaines du fait d’un profil tox ou écotox mauvais mais la réduction de tous , uniquement par principe, est purement idéologique. Les 25 % de baisse à 2020, donc dans 3 ans, vous y croyez ?
Si les centaines de millions mis sur écophyto avaient été mis sur la réduction des impacts ( pollution de l’environnement…) on aurait fait un pas de géant ( réduction de 80 % des problèmes dans les eaux par ex). Évidemment, on ne fait pas de comm avec cela car c’est un travail laborieux qui implique tout le monde et dont personne ne peut en tirer d ela gloriole à titre personnel.( approche collective). Techniquement, on sait le faire depuis 20 ans ( bretagne eau pure sur les bassins versants…). Idem pour les autres aspects ( toxicité, résidus …).L’état préfère les effets d’annonce sur le glyphosate, les néonic ou la baisse ds phytos ou l’interdiction des ogm etc… et cela pénalise la performance de notre agriculture.
» Il serait plus honnête de revoir complètement la copie car cela n’a pas de sens d’amalgamer tous les pesticides. »
On ne peut pas être honnête tous les jours en ce bas monde de la politique politicienne. « On » vient de le faire pour le mix énergétique (nucléaire).
« L’état préfère les effets d’annonce … » Pas la peine d’accabler l’Etat. Ce sont les politocards qui sont à blâmer, les médicres médiacrates, et aussi nous tous (enfin, il y a des exceptions), parce que c’est ce que nous voulons entendre.
Pour le nucléaire je ne pense pas que ce soit de l’honnêteté,( loyal, de bonne foi, sans intention de tromper , respect des engagements…) il s’agit simplement de l’impossibilité pour les politiques de faire ce pour quoi ils se sont fait élire dans le délai qu’ils avaient garanti eux-mêmes sans tenir compte sciemment des » sachants « . Pour être » honnête » il aurait fallu aller plus loin: assumer totalement le nucléaire et pas seulement repousser l’échéance en gardant les mêmes objectifs stupides ( comme pour écophyto) : puisque le CO2 est ( selon eux) un poison le nucléaire est incontournable car les énergies intermittentes ont besoin de faire appel aux énergies fossiles.CQFD
CIRC-gate. !!!?? Personne n’en parle. . pas les merdias ( OF = antiglyphosate , les journaux de France Inter , France culture ,Europe ,RTL ,France 5 , Live ,Midi-Libre….)
@ Roger
« CIRC-gate. !!!?? Personne n’en parle. . »
>>> Oh si! Y en a des qui en parle! Il suffit de prendre seulement 5 minutes et de chercher avec seulement 3 mots clés…. Quand on veut on peut!
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/l-affaire-du-glyphosate-un-cas-d-ecole-de-desinformation-742388.html
http://www.terredauphinoise.fr/article,1970,01,01,l-affaire-du-glyphosate-un-cas-d-ecole-de-desinformation,19045
http://seppi.over-blog.com/2017/07/l-affaire-du-glyphosate-un-cas-d-ecole-de-desinformation-dans-la-tribune.et-plus.html
https://www.contrepoints.org/2017/06/09/291600-non-dits-monsanto-papers
ETC………………..
Je ne sais toujours pas si le glyphosate est aussi dangereux que le Circ le dit, le Circ toujours seul à le dire contre l’ensemble des agences sanitaires dans le monde et avec de biens curieuses pratiques dans les jours qui précèdent le rendu de l’avis en 2015 comme Reuters l’a parfaitement mis en évidence.
Ce qui est certain c’est que prendre le métro est infiniment plus dangereux que circuler sur un trottoir qu’un agent municipal traite au glyphosate ( pardon, traitait au glyphosate, car nous sommes fin 2017 et la pratique est interdite en France depuis le 1er janvier).
On lira un bon article dans Paris Match (cela arrive aussi dans ce journal):
http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Pollution-de-l-air-Le-metro-pire-que-les-vieilles-voitures-1021450
Je cite :
« Pollution de l’air. Le métro, pire que les vieilles voitures
Paris Match| Publié le 18/07/2016 à 13h14 |Mis à jour le 18/07/2016 à 14h12
François Labrouillère
son site Internet, la RATP publie les relevés de qualité de l’air dans deux stations de métro et dans la gare RER d’Auber. Marie Genel / Picturetank
Les taux de particules fines atteignent des sommets dans les stations parisiennes, bien plus que dans les rues de la capitale.
Dans sa croisade contre la pollution de l’air à Paris, la maire, Anne Hidalgo, cible surtout les voitures et leurs émanations toxiques. Depuis le 1er juillet, la circulation des véhicules antérieurs à 1997 est ainsi interdite la journée dans la capitale. Et d’autres mesures, plus restrictives, devraient suivre. Pourtant, alors que l’on incite les automobilistes à se tourner vers les transports en commun, ceux-ci, paradoxalement, ne sont pas exempts de reproches en matière de pollution. C’est le cas du métro et des gares ferroviaires souterraines comme le RER où l’air est très chargé en PM 10, ces particules fines d’un diamètre inférieur à 10 microns – six fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu –, accusées de provoquer troubles respiratoires et maladies cardio-vasculaires.
Plusieurs études ont été réalisées sur le sujet, et la RATP, dont il faut signaler la transparence, publie sur son site Internet les relevés de la qualité de l’air, heure par heure, dans deux stations de métro, Franklin-D.-Roosevelt (lignes 1 et 9) et Châtelet (lignes 1, 4, 7, 11, 14) ainsi que dans une gare du RER A, Auber. Selon un « avis » de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), publié en 2015, les taux de particules fines PM 10 dans les stations souterraines du métro sont bien au-dessus de la moyenne, entre 70 et 120 µg/m3 d’air, avec des pointes sur une heure pouvant atteindre 1 000 µg/m3. A titre de comparaison, les concentrations de PM 10 dans les rues de Paris se situent autour de 25 à 30 µg/m3, même dans les lieux très pollués comme le boulevard périphérique. Et les autorités européennes évaluent à 50 µg/m³ le seuil d’alerte à ne pas dépasser plus de trente-cinq jours par an. »
Dans Paris Match, même style, un article qui n’a pas été au fond, reste en surface et désinforme:
http://www.parismatch.com/Actu/Environnement/L-agriculture-principale-cause-de-pollution-de-l-air-en-Europe-983014
L’ammoniac dégagé par l’agriculture est en fait, à la source celui de la matière organique principalement produite par l’élevage (fumier, lisier) et d’engrais ammoniacaux, engrais anciens peu utilisés, remplacés par les ammonitrates infiniment moins à risque pour l’air et la santé des populations. Ces ammonitrates sont les engrais de l’agriculture conventionnelle, efficace et de précision, de l’agriculture de conservation des sols aussi.
L’élevage et l’utilisation de la matière organique animale sont à la base de l’organic farming, agriculture biologique en France.
A 10% consacré à l’agriculture biologique tout va encore bien surtout si cette production est éloignée des centres urbains, ce qui est le cas actuellement ( nous sommes à 5% actuellement donc on peut encore doubler avec en sus des départements producteurs loin des grandes villes ) mais que se passerait -il si une grande ville comme Paris était cernée par des fermes en organic farming sur de grandes surfaces, grandes émettrices d’ammoniac ?
Même la photo de l’article est fallacieuse, les moissonneuses n’ont rien à voir avec une forte augmentation du risque sauf à proximité immédiate, les mêmes moissonneurs sont d’ailleurs utilisées en bio et en conventionnel avec infiniment plus de poussières en bio du fait de champignons qui noircissent les épis
Même la photo de l’article est fallacieuse, les autres émissions dangereuses pour le public sont celles liées au travail du sol, au labour principalement, ce qui attend l’agriculture et la citée si le labour doit à nouveau se développer… pollution de l’air par les microparticules de sol liée à l’agriculture sans glyphosate ou produit herbicide équivalent.
Cette pratique d’herbicide total, que ce soit du glyphosate ou l’équivalent autorisé en remplacement reste la seule solution pour éviter de voir l’air des cités pollué par des particules de sol qui rejoignent les pollutions propres à la ville et l’enrichissent grandement.