La lotion capillaire Pludepoux proposée par Léa Nature sur sa « boutique du bio et du naturel », c’est « une synergie d’huiles essentielles et d’huiles végétales reconnues pour leurs propriétés repoussant les indésirables. Son parfum agréable est 100% biologique. Ce mélange unique d’huiles possède un pouvoir filmogène et favorise la création d’une barrière physique préservant l’intégrité de votre chevelure. Après 8 heures de pose, vous retrouverez une tête saine ! Une formule active et naturelle, simple et efficace. »
Du bio de chez bio, pour la santé, et tout et tout… Et en promo, qui plus est ! Pludepoux fait d’ailleurs partie de la gamme SO’BiO étic® qui propose des « soins à base d’huiles essentielles biologiques 100% pures et naturelles spécialement élaborée par des spécialistes pour le bien-être des petites têtes ». Voilà pour le discours officiel et plus que rassurant de Léa Nature.
Le problème, c’est que le fameux « pouvoir filmogène » de Pludepoux est dû à l’huile de Neem qu’il contient, un perturbateur endocrinien puissant qui a pour effet… de féminiser les insectes mâles et de compliquer leur maturation sexuelle. Son origine, un arbre très présent en Inde (le margousier) ; il sert là-bas de contraceptif, à enduire sur le sexe avant un rapport… L’huile de Neem est tellement controversée qu’elle n’est même pas autorisée comme insecticide dans l’Union européenne ! Bon, cela n’empêche pas la filière bio de passer outre et d’y être complètement accro. Au point d’en mettre dans les shampooings anti-poux à destination de nos chères têtes blondes !
Léa Nature est une entreprise familiale qui a senti avant d’autres le filon représenté par le bio et qui grossit désormais très vite. Elle finance des associations parfois groupusculaires (notre article) qui, comme par hasard, ne trouvent jamais rien à redire sur ses produits. Sa fondation, Léa Nature Jardin Bio, s’est donnée l’objectif d’alerter les Français sur certains perturbateurs endocriniens (mais pas sur ceux qu’utilise l’agriculture bio), toujours dans une logique de stigmatisation de l’agriculture conventionnelle.
Pour rire un peu….
http://www.productosdeneem.com/ebooks/Neem-natura-contraceptive.pdf
International Journal of Biomolecules and Biomedicine (IJBB)
ISSN: 2221-1063 (Print) 2222-503X (Online)
Vol. 1, No.2, p. 1-6, 2011
http://www.innspub.net
REVIEW PAPER
Neem – natural contraceptive for male and female – an overview
Jyotsna A Saonere Suryawanshi
Department of Pharmacy, Government Polytechnic Gadge Nagar, Amravati 444603, India
Received: 16 July 2011
Revised: 29 July 2011
Accepted: 30 July 2011
Key words: Fertility, teratogenic, Immobilize, spermatozoa, spermicidal.
Abstract
Neem has been used traditionally as a medicine for various ailments. It has been reported to possess wound healing, antiviral, antiarthritic, anti-hyper glycemic and anti-inflammatory properties and also help in curing skin diseases. A novel use of neem (Azadirachta indica) oil, Neem leaf extracts a traditional plant product, for long-term and reversible blocking of fertility after a single intrauterine application is described. Deshpande et al.(1980 ) have studied the anti-fertility activity.neem leaves have shown reversible male anti-fertility activity. A vaginal contraceptive has also been developed from NIM-76.It is found that 3mg of neem leaf extract immobilize and kill 100% of spermatozoa within 20 seconds. The block in fertility was, however, reversible as half of the animals regained fertility and delivered normal litters by five months after treatment, without any apparent teratogenic effects. Neem oil appears to be a safe and very effective contraceptive, pre and post coital (before and after sex). The way it was applied in the studies it was 100% effective in preventing pregnancies. During in vitro experiments, neem oil also totally immobilized sperm cells within 20 to 30 seconds of being in contact with neem oil. But as we know now, this didn’t spread around the world as predicted. Population is the main problem worldwide today it is necessary to control it on time. To increase the use of neem as contraceptive this review entitled the detail study of ant fertility activity of neem which is safe and effective without producing any side effect as compared to the other available contraceptive in the market.
Corresponding Author: Jyotsna A Saonere Suryawanshi saonereja@gmail.com
Il y a celle-ci aussi!
Deshpande V Y, Mendulkar K N, Sadre N L. Male antifertility activity of Azadirachta Indica in mice. J Postgrad Med 1980;26:167
D’ailleurs : http://www.lafranceagricole.fr/actualites/arboriculture-produits-phytopharmaceutiques-avis-favorable-sur-le-neemazal-t-s-anses-1,0,89669752.html
Que font donc les autorités sanitaires de l’état??? C’est leur boulot .
Rien ou si peu, pas politiquement correct.
Il faudrait une assemblée nationale avec plus d’ingénieurs, professeurs de médecine ( pas du médecins de campagne du Limousin), de chefs d’entreprise, moins d’enseignants et de fonctionnaires territoriaux pour que les chercheurs sérieux soient écoutés.
En sus « There is sufficient evidence in experimental animals for the carcinogenicity of methyleugenol. »
https://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol101/mono101-013.pdf
Cette monographie de l’IARC est solide et bien renseignée contrairement à celle du glyphosate, l’absence de données sur l’humain tient au fait que personne n’a mis en oeuvre d’étude de cohorte chez les ouvriers manipulant les plantes riches en méthyl eugénol ou en respirant ou ingérant régulièrement.
On le trouve dans les huiles essentielles de fenouil, de rose, de basilic, d’anis, de piment de la Jamaïque, de noix de muscade, de laurier sauce, ou de magnolia.
L’estragon également avec l’estragole http://www.canalacademie.com/ida2424-L-estragon-est-il-cancerigene.html.
Les futurs biopesticides seraient des huiles essentielles … cancérigènes et génotoxiques!
@Alzine
« Cette monographie de l’IARC est solide et bien renseignée contrairement à celle du glyphosate »… »
>>> Elle date de l’époque où le CIRC était encore une organisation sérieuse et compétente, pas encore vérolée par des militants déguisés en scientifiques plus ou moins prébendés par les gros lobbies ultrariches écolo type Greenpeace, WWF, Sierra club, etc….
Il y a quelques années j’avais eu des échos de malformation sur des poissons quand les géniteurs étaient anesthésiés avec de l’eugénol..
S’il n’y avait que l’Huile de neem…
Le Thymol (huile essentielle du thym), le Menthol, le Malesol (huile essentielle de l’Arbre à thé) … et toutes les autres huiles essentielles qui sont toxiques, voir cancérigènes !!!
Dans le cas présent, l’huile de neem et l’huile d’arbre à thé son totalement à proscrire !!!
http://cap.chru-lille.fr/GP/magazines/111380.html
L’huile essentielle de lavande aussi :
http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa064725
Tout est pesticide, rien n’est pesticide, c’est la dose qui fait le pesticide… pour paraphraser Paracelse !
Le fonctionnement même de la Vie n’est qu’interactions (chimiques, quelle horreur !!!) positives, négatives ou neutres (synergies, inhibitions, destructions etc) selon la quantité des molécules présentes et réagissant entre elles.
Notre système immunitaire est (peut être) le système « pesticide » le plus évolué (par sa complexité, sa diversité) parmi les organismes vivants.
Dans tous les cas, tous les organismes contiennent (fabriquent) naturellement une quantité incroyable de molécules pesticides contre tel ou tel agresseur potentiel.
exemple et question : on a identifié plus de 230 toxines Cry chez la bactérie Bacillus thuringiensis (utilisée comme insecticide même en AB). Pour les PGM, on n’en utilise que certaines d’entre elle, la plus connue étant Cry1Ac chez le maïs MON 810.
Pourquoi autant ? (spécificité de chacune d’elle vis à vis de cibles potentielles ?).
De plus, il n’y a pas que ces protéines qui sont pesticides, il en existe d’autres, toujours chez B.t. qui appartiennent à la famille des Cyt protéines.
De plus, et d’une manière générale, on connait nombre de protéines ubiquitaires qui ont une activité pesticide (peroxydases, inhibiteurs de protéases…, venins, toxines etc..;) en plus des nombreuses autres substances de nature non protéique tels les alcaloïdes, des répulsifs (essences, odeurs), gommes, résines, etc.