Quand une entreprise franchit un pas de plus dans l’ignominie. Dans les colonnes de La France Agricole, l’ingénieur agronome André Heitz pousse un coup de gueule salutaire, le voici in extenso :
« Il y avait la publicité de Biocoop « n’achetez pas de pommes traitées chimiquement », pour laquelle cette grande entreprise de la grande distribution de produits bio a été condamnée le 21 septembre 2016 à 30 000 euros de dommages-intérêts pour dénigrement et appel au boycott… une bien modeste somme, un investissement très rentable pour accroître la notoriété de l’enseigne.
Il y a maintenant la publicité de la Ruche qui Dit Oui !, en quatrième de couverture du magazine Saveurs de février 2018.
C’est encore plus ignoble ! « Vous voulez tuer vos enfants ? »… Bien sûr que non ! Alors rendez-vous à la Ruche qui Dit Oui !…
Et ce n’est pas tout ! Si « [v]ous voulez tuer vos enfants », alors, « [v]ous trouverez tout ce qu’il faut au rayon pesticides frais »… Si vous ne voulez pas, alors « [b]ienvenue à la Ruche qui dit Oui ! » Mais…
Mais, la Ruche qui Dit Oui ! n’est pas un vendeur exclusif de produits bio… La publicité est aussi mensongère !
Se trouvera-t-il une association professionnelle pour attaquer et l’entreprise, et la revue ?
À propos, pour ceux qui sont éblouis par le merveilleux monde alternatif des affaires, c’est bien une entreprise – dont la société mère, Equanum SAS, a réalisé un chiffre d’affaires de près de 2,5 millions d’euros en 2015, mais ne publie pas les comptes (cela vous rappelle-t-il quelque chose? Un récent Cash Investigation peut-être ?). Et ne croyez pas que c’est de la bienfaisance, jugez-en par vous-même :
« Dans une Ruche, le producteur vend directement ses produits aux membres et paye des frais de service qui correspondent à 16,7 % de son chiffre d’affaires hors taxes. Il n’y a donc pas d’intermédiaire, il s’agit d’une vente directe suivie d’une facturation de service.
La Ruche Qui dit Oui ! propose un modèle juste et équitable : chaque producteur fixe librement son prix de vente car il est le mieux placé pour évaluer le prix juste. Les frais de service sont fixes et modérés. »
Ils ont dit « modérés »… »
La ruche qui dit oui comme Carrefour et Auchan exploitent les mêmes registres de la crédulité des bobos pourtant éduqués.
On s’appuie aussi sur des ONG pour porter un message qui met en exergue des faux risques (OGM, pesticides autorisés, agriculture conventionnelle des pays développés, viande, gluten ….) et masque les vrais risques ( tabac, excès d’alcool, cannabis, vitesse sur la route, vie citadine avec ses pollutions induites…).
Si l’on veut protéger ses enfants, il faut éviter de vivre dans les villes denses et dans tous les cas à proximité des grands axes de communication ( benzène, vapeur d’essence, microparticules des moteurs de camions pas encore aux normes….).
On notera ci après une alerte sur un contaminant naturel utilisé par l’agriculture bio pour conserver le grain… la silice cristalline contenue dans la terre de diatomée.
« Une directive européenne du 12 décembre 2017 déclare cancérigènes les « travaux exposant à la poussière de silice cristalline alvéolaire issue de procédés de travail ». Ce texte devrait être suivi d’effets en France, où la silice cristalline (notamment sous la variété du quartz) est classée comme agent chimique dangereux, mais pas – encore – comme cancérigène. Pour rappel, ce type de poussières est présent sur quasiment tous les chantiers de BTP. Qu’est-ce qu’un classement en cancérigène pourrait changer dans les années à venir en matière de méthodes de travail ? Batiactu a fait le point avec Dominique Payen, responsable pôle risques chimiques et environnement de l’Organisme professionnel de prévention du BTP (OPPBTP).
Pourquoi la silice cristalline est-elle classée cancérigène ?
D’après la directive européenne, « la cancérogénicité de la poussière de silice cristalline alvéolaire est amplement démontrée ». Ce produit est déjà classé comme cancérigène « avéré » par le Centre international de recherche contre le cancer (Circ). En France, comme précisé plus haut, il est « seulement » classé agent chimique dangereux. »
Fin de citation.
Mais cette information ne trainera pas ou de façon limitée dans la presse grand public, ici uniquement la presse professionnelle pour le personnel du bâtiment.
Très récemment la presse médicale buzzait sur les risques oestrogéniques liés à la consommation de génistéine avec le soja ( particulièrement consommé par les végans) ou la zéaralénone contenue par les céréales (y compris et particulièrement les céréales bio)
http://www.alerte-environnement.fr/2018/01/17/quand-des-perturbateurs-endocriniens-naturels-perturbent-un-traitement-contre-le-cancer-du-sein/
Au delà de perturber l’effet d’un médicament, un examen sérieux du CIRC sur la zearalenone avec les données disponibles actuellement classerait très vraisemblablement cette mycotoxine comme un promoteur sérieux du cancer du sein, le classement de cette substance date de 1993, trip ancien, mais le CIRC préfère s’intéresser au glyphosate et tordre les travaux disponibles ou en sélectionner seulement certains, dignes du bon professeur Séralini.
Faux risques :
À propos de sucre de canne roux sans gluten (sic), voir ce qu’en pense l’auteur sur son blog.
https://jacqueshenry.wordpress.com/2018/02/09/le-gluten-cest-bon-pour-la-sante-des-cheveux/
🙄
Effectivement d’ailleurs cette population bobo éduquée est prête à tout avaler venant de la ruche qui dit oui, y compris des « fake news ».
« Se trouvera-t-il une association professionnelle pour attaquer et l’entreprise, et la revue ? »
>>>> Il semble bien que les rigueurs de la vague de froid qui s’abat sur la France dixit la gent journaleuse experte en tout, ait également « torpeurisé » les experts gratte-papier professionnels de l’UFC-Que choisir? sur e sujet d’intérêt général…..
En plus, cette pub véhicule les préjugés les plus éculés: ce ne sont que des femmes – en couleur- qui ont le sourire = le bien.
les hommes ici = le mal