Bio : quand Synabio joue habilement sur les confusions.

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Synabio, le « seul syndicat national des entreprises bio », n’a pas peur de jouer sur les contradictions. Preuve en est ce communiqué publié mercredi au titre vindicatif « Produits bio et contaminations : le principe « pollueur = payeur » doit s’appliquer ».

Pour les entreprises du bio, les principe est simple : il faut « instaurer une taxe sur les pesticides afin d’abonder un fonds qui permettra de mieux protéger les filières biologiques du risque de contamination. « Contamination » c’est le mot magique dans la novlangue bio qui met au même niveau les résidus de pesticides sur des fruits et légumes et les microbes & virus circulant dans nos organismes.  Autrement dit, pour le synabio, les agriculteurs conventionnels « pollueurs » doivent payer pour les agriculteurs bio, qui eux ne polluent pas. 

Jouant habilement sur la confusion bio = 0 pesticides, et conventionnel=pesticides, Synabio fait donc semblant d’oublier que le bio…pollue ! Quid du cuivre qui empoisonne nos sols ? Quid des émissions de gaz à effet de serre supplémentaires pour le désherbage mécanique des parcelles ? Si l’on doit faire peser une charge en plus sur les filières, appliquons là alors à tous !

7 commentaires sur “Bio : quand Synabio joue habilement sur les confusions.

  1. Les bios devraient payer une taxe aux agriculteurs  » conventionnels  » c’est à dire modernes) car , ne traitant pas correctement contre les bioagresseurs ( insectes, champignons, mauvaises herbes) ils contaminent leurs voisins et cela finira par faire augmenter le marché global des pesticides, car il faut plus de quantité de produits si il y a augmentation de l’inoculum ( sans parler des problèmes de résistance) .On peut y ajouter les problèmes de qualité.L’hygiène est la base pour avoir une protection raisonnée et limitée au strict nécessaire. Plus la part du bio sera importante plus les conséquences seront fâcheuses. Grâce au bio il y aura , in fine, plus de pesticides!

  2. « instaurer une taxe sur les pesticides afin d’abonder un fonds qui permettra de mieux protéger les filières biologiques »
    ce raisonnement est aussi tenu par de nombreux professionnels de l’alimentation conventionnelle:
    exemple: je mets dans mon cahier des charges, « non OGM » en s’imaginant protéger son marché, alors qu’on ne fait que se pénaliser sa compétitivité (exemple récent, Bel avec son cahier des charges en lait).
    dernier avatar, avec les fruits et légumes garantis « zéro résidu de pesticides », qui est à mon avis, l’exemple type de la fausse bonne idée: avec de outils de recherche de plus en plus sensibles, on retrouvera forcémment des traces un jour. Surtout, la présence de molécules ne présume en rien sa toxicité. Les initiateurs de cette démarche ont ils réellement réfléchi aux conséquences de cette politique?
    J’en doute.
    Verra t on apparaitre, sans plutonium?, absence de mycotoxines?

    1. De plus,des légumes  » zéro pesticides  » qui ont poussé près d’une déchetterie , d’une station essence, ou le long d’une route ou qui ont été stockés dans un hangar dans lequel il y a eu des produits dangereux et où des rats peuvent pisser sur les légumes ne sont pas préférables. Le  » zéro pesticide  » ne signifie pas qualité et santé.

  3. Nous sommes confrontés à la bêtise des services marketing des boîtes de l’agroalimentaire. Il me semble très étonnant que ces services soient tellement hors de contrôle de leurs directions générales qu’ils agissent contre l’intérêt de leurs entreprises…
    Ou bien alors la profitabilité marginale de l’arnaque « bio » serait tellement énorme que lesdites directions fantasment sur une généralisation de la situation de cette arnaque à tout leur business…

    1. Je crois surtout que les directions fantasment sur les marges des marchés de niche. Mais il n’y a pas de place pour tout le monde dans ce type de marché.
      Mais on observe le même phénomène dans l’électricité où EDF communique essentiellement sur les énergies « renouvelables », qui restent marginales dans leur mix produit. par contre, aux yeux du public, c’est l’inverse: après, comment expliquer à ce même public qu’il faudra bien continuer à investir dans le nucléaire alors que le marketing s’est évertué à le faire disparaitre des radars?

      1. C’est donc bien de bêtise qu’il s’agirait de la part des entreprises. Je m’en doutais un peu, étant confronté aux échanges de différentes « commissions développement durable » de ces boîtes. Cela n’aide pas.
        Difficile quand on communique à fond sur le « comme dans le bon vieux temps » (ex.: la laitière du XVIIème siècle) de montrer les véritables procédés de fabrication qui sont pourtant véritablement dignes d’intérêt… Surtout quand les « marketeux » concernés ne connaissent pas lesdits procédés, pas davantage que les directions qui ne regardent que les tableaux de reporting.

  4. Ecolos = immobilisme on subit on n agit pas.La preuve :Choisir des modes de production qui ATTENDENT qu il fait soleil ou du vent c est revelateur d une philosophie sclerosee. WWF a choisi le panda comme embleme :un animal qui est un cul de sac evolutif c est aussi revelateur.! Les cons!.

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