Contre les fake news, l’Académie d’Agriculture récompense deux journalistes

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Si de l’aveu de Paul Vialle, ancien patron de l’Inra et président du jury, « les fake news (…) sont multiples dans nos domaines de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement », il reste de nombreux journalistes qui font honnêtement leur travail et ceux-ci doivent être encouragés. C’est la raison pour laquelle l’Académie d’agriculture a organisé cette année la première édition du prix de l’information scientifique.

Nathalie Picard, du mensuel Science et Vie, est la lauréate 2018 pour son article « Faut-il encore manger de la viande ? ». « Derrière un titre lapidaire et interrogatif qui peut laisser pantois, c’est un travail extrêmement approfondi sur beaucoup d’aspects de l’élevage (économiques, santé, environnementaux, bien-être animal, etc.), à chaque fois regardant la thèse, l’antithèse » explique Paul Vialle. « Elle a interrogé beaucoup de chercheurs renommés pour essayer de faire ressortir toute la complexité de ce dossier. Il n’y a pas de réponse, c’est à chacun de se la constituer à partir de ce qu’il a lu. »

Une mention spéciale a été décernée à Marie-Gabrielle Miossec pour son enquête parue le 23 juin 2017 dans les colonnes de La France Agricole, intitulée « Association de protection des animaux, comment elles mettent la pression sur l’élevage ». « L’ensemble du jury a trouvé que c’était un dossier extrêmement fouillé dans un domaine peu connu, qui regarde l’arrière des cartes », justifie Paul Vialle.

« Il est important que des journalistes fassent ce travail de thèse-antithèse puis laissent la liberté à chacun de décider en ayant un regard un peu plus éclairé » se félicite quant à elle Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA.

3 commentaires sur “Contre les fake news, l’Académie d’Agriculture récompense deux journalistes

  1. dommage que kate kelland b’ait pas été nominée…
    son travail à Reuters est exemplaire…

    après sa lancée d’alerte sur l’IARC et les 160000$ de Portier, sa dernière trouvaille sur Monsanto qui a tenté d’exploiter un processus d’autorisation des OGM et d’utiliser les ONG (avec le résultat calamiteux qu’on sait) , pour conserver un avantage et bloquer la concurrence par des obstacles non tarifaires.

    ne jamais oublier que pour pas mal de politiques et de grosses entreprises de capitalisme de connivence, la réglementation ca sert juste à faire du protectionnisme déguisé.

  2. @jg2433:
    Erreur de le texte : il faut lire MoDus Vivendi et non moTus Vivendi.
    Motus = muet.
    Lapsus révélateur , certains médias devraient le fermer au lieu de l ouvrir sur des sujets au il ne connaissent pas.

Les commentaires sont fermés.