Certains parlementaires sont très modestes lorsqu’ils ne comprennent pas un sujet, d’autres se prennent vite pour des donneurs de leçon. C’est l’aventure qui est arrivée à Loïc Prudhomme, député France insoumise de Gironde et président de la commission d’enquête « alimentation industrielle » mise en place par l’Assemblée nationale il y quelques mois. Le 14 juin dernier, la commission d »enquête auditionnait des représentants de l’ANSES dont Gérard Lasfargues, directeur général délégué.
Évidemment très bienveillant envers tous les « lanceurs d’alertes » qui émergent depuis quelques années, Loïc Prudhomme est revenu au cours de l’audition sur la polémique lancée par des chercheurs à travers une tribune dans Libération sur les fongicides SDHI accusant ces derniers d’être à l’origine de « tumeurs et de cancers » :
[…]Pour être franc, j’ai en tête un exemple qui vient contredire vos propos. Certaines substances ont des effets importants sur l’environnement et la biodiversité, notamment les fongicides SDHI que vous évoquiez dans votre propos liminaire. Il y a quelques semaines, nous avons rencontré le professeur Pierre Rustin, directeur de recherche au CNRS, suite à l’alerte qu’il a lancée avec d’autres chercheurs concernant ces SDHI.
Comment des pesticides ayant un tel effet peuvent-ils recevoir une autorisation de mise sur le marché de la part de l’ANSES ? Est-ce que cela signifie que les tests de toxicité réalisés avant la mise sur le marché des SDHI n’avaient pas porté sur le spectre entier des risques potentiels et donc de l’écosystème dans son ensemble ? Si c’est le cas, y a-t-il des raisons de procéder de cette manière ? Au regard de ce qui est avéré par cette équipe de scientifiques et bien d’autres au niveau international, ne faudrait-il pas appliquer immédiatement un principe de précaution ?
Après l’autorisation de mise sur le marché d’un produit, l’ANSES doit assurer un suivi et surveiller ses éventuels effets indésirables. Lorsqu’une telle alerte est lancée, une demande de retrait des produits, à titre conservatoire, ne s’impose-t-elle pas ? Si c’est le cas, pourquoi l’ANSES ne l’a-t-elle pas fait ? Cette question rejoint un peu la précédente sur le principe de précaution. Cette affaire m’étonne.
Vous expliquez que vous lisez toute la littérature scientifique existante avant d’émettre un avis sur un produit. En l’occurrence, une équipe mondialement reconnue n’a visiblement pas été consultée par l’ANSES avant que ces fongicides ne reçoivent une autorisation de mise sur le marché. Ne faudrait-il pas réviser les procédures internes à l’ANSES ?
Vous avez évoqué un besoin qui me paraît prégnant : la création d’un fonds dédié à des études scientifiques indépendantes. L’équipe du professeur Rustin a sollicité l’ANSES pour obtenir des financements afin de travailler sur les SDHI. Ces financements lui ont été refusés. Je trouve qu’il y a un décalage entre vos propos sur la nécessité d’avoir des études indépendantes et les pratiques de l’ANSES. J’aimerais que vous m’éclairiez sur ce point.
Et la réponse du scientifique au donneur de leçon ne s’est pas fait attendre :
Je vais entrer dans le détail des échanges que nous avons eus avec M. Rustin. En fin d’année 2017, il nous a contactés pour nous dire qu’il travaillait sur des maladies rares, liées à des mutations du gène de la succinate déshydrogénase (SDH). Chez l’homme, ces mutations conduiraient à des associations avec certaines maladies chroniques, voire des cancers. C’est une autre problématique que les SDHI. Il nous a dit être étonné que des substances capables d’inhiber la respiration mitochondriale puissent être mises sur le marché, nous indiquant qu’elles étaient cancérogènes.
Interpellés, nous lui avons demandé de nous fournir les données des études qui lui permettaient d’affirmer de telles choses. Aucune des études de cancérogènes qui figurent dans nos dossiers ne permet de classer les SDHI mis sur le marché comme cancérogènes avérés ou cancérogènes probables. Il y avait donc une contradiction. À ce jour, j’attends toujours les données de ce scientifique.
[…] Nous avons ouvert nos dossiers à M. Rustin, nous lui avons dit de ne pas hésiter à nous faire part de ses observations en matière d’évaluation et que nous étions prêts à en discuter et à faire des corrections si c’est nécessaire. M. Rustin nous a répondu qu’il fallait être inhumains pour regarder ces dossiers. Il y a donc plein d’êtres inhumains à l’ANSES qui regardent ces dossiers jour après jour, page par page… Et beaucoup de chercheurs de l’INSERM, de l’INRA et du CNRS, sont capables de se pencher sur ces dossiers et de regarder ce qu’ils contiennent. Avant de lancer une alerte, peut-être aurait-il fallu prendre le temps de consulter attentivement ces dossiers et d’échanger avec les collègues chercheurs et experts.
Et voilà les fantasmes sur les SDHI du député se dégonfler comme une baudruche….
Pierre Rustin, directeur de recherche au CNRS !!!
ET ça, c’est un représentant de la « science » en France (Centre National Recherche Scientifique) qui trouve inhumain de devoir lire un dossier scientifique sur un sujet pour lequel il « affirme » des faits sans le connaitre complètement et qui ne trouve donc pas anormal « d’affirmer » en tant que scientifique, sans être « en toutes connaissances de causes ».
Ajouté a cet honte pour la représentation scientifique Française son collègue des deux sèvre à Chizé (lui aussi présenté comme « directeur de recherche national…)qui nous explique que les agriculteurs sont des idiots puisqu’ils désherbent leurs cultures (bio comme conventionnel) depuis tout le temps alors que si ils ne le faisaient pas ils pourraient augmenter leurs rendements (si si , il annonce même 30% de gains en tournesol et colza) et on comprend un peu mieux les délires de nos politiques complètement embarqués dans les peurs anxiogènes des bobo croyants. Les religions sont bien en train d’être remplacer par « l’écologie « puisqu’elle fonctionnent de la même manière (pas celles des écologues, mais « l’écologie » des écologistes bien sur).
Maintenant il va peut être quand même falloir un jour ou l’autre stopper cette gabegie de sois disant centre de recherche national payé par nos impôts qui n’a vraiment plus rien de scientifique (pour la partie agronomie, là c’est sur).Il faut en premier lieu viré/faire du ménage et faire en sorte qu’il n’y est que de vrai scientifiques et non plus des idéologues/clowns comme représentant français au CNRS .On peut les identifier facilement ces zozo, non pas par leurs idées, mais par leur protocole/procédure/statistique employé/démarche expérimental.
Le branquignole de Chizé lui nous affirme entre autre qu’il ne faux pas désherbé pour faire plus de rdt, grâce à des « corrélations empiriques »(c’est lui qui le dit) basées sur une seul année d’observation (si si) ou il ne tient pas compte ni du nombre/préssion, ni des types d’ adventices différentes dans les parcelles qu’il utilise comme références « mesurées ».
CNRS et INRA !!!!! On a un gros, gros, énorme problème pour les sciences agronomiques en France.
Vous pouvez rajouter ce merveilleux papier de l’INSERM, sur les peturbateurs endocriniens, où il est précisé dans le cours du texte que les conclusions claironnées dans le résumé sont en fait non significatives …
Loïc Prudhomme est un vrai guignol, il réclame aussi une zone tampon entre les champs et les habitations mais ne connaît pas les vrais risques.
http://www.lagazettedescommunes.com/569653/des-cancers-dus-au-travail-encore-non-reconnus-comme-maladie-professionnelle/
« Fumée de diesel, pesticides, hydrocarbures aromatiques polycycliques (Hap) », des 3, les pesticides autorisés sont les moins dangereux et de loin et ceux auxquels nous sommes le moins exposés. Ceux dont les bénéfices à mettre en face des risques (limités) sont les plus évidents.
Si zone tampon, il doit y avoir c’est par rapport aux zones où circulent les automobiles, donc plus d’école à moins de 100 mètres d’une route ou d’un parking où circulent des voitures. Chiche!
Loïc Prudhomme n’a pas entendu parler des punaises de lits qui supposent des traitements répétés des appartements contaminés, ni des acariens de la gale qui galopent, ni des poux généralisés dans les crèches, ni des moustiques tigre qui supposent de couvrir une vaste zone avec de la deltaméthrine en cas de malade de la dengue , du zika ou du chikungunya.
C’est un député qui vit dans sa bulle verte et imperméable à ce que vivent vraiment les gens, le peuple qu’il prétend représenter. Un pur bobo digne des bandes dessinées humoristiques qui vont fleurir quand la phase loufoque actuelle se terminera, d’ici quelques années, à l’occasion d’une belle crise sanitaire générée par la folie de ces élus du peuple qui ont perdu la raison et refusent de voir les mérites du progrès en matière de gestion des grands fléaux sanitaires.