Regrettant qu’Emmanuel Macron emprunte à Donald Trump l’une de ses pires manies, à savoir les « tweet décisions », sur la question du glyphosate (le 27 novembre 2017, notre Président avait réagi à l’emporte-pièce sur le célèbre réseau social à la réhomologation par l’UE du glyphosate pour cinq ans, promettant à la hâte une sortie du glyphosate pour dans « trois ans au plus tard »), Philippe Pavard ne peut que constater la méconnaissance du dossier par nos élus. Le rédacteur en chef adjoint de La France Agricole dénonce dans son éditorial du 29 juin « une opération de communication grand-guignolesque » des ministres Hulot et Travert, et rigole de la « task force » qui « leur rapportera tous les trois mois les avancées… » : « C’est bien mal connaître le temps de l’agronomie et celui de la recherche », « qui peut croire à une telle farce ? » Et de résumer la situation en ces termes : « A cause d’un tweet présidentiel fixant un ultimatum intenable, le gouvernement est englué. » Voilà ce que c’est que d’obéir aux injonctions folles de certaines ONG extrémistes…
Car on finirait par oublier que le seul acte d’accusation (pour le moins controversé) contre le glyphosate, vient du Centre international de recherche sur le cancer (Circ) qui l’a classé « cancérogène probable » (2A) au même titre que… la viande de bœuf ou de porc mais tout de même pas au niveau de la charcuterie (groupe 1). Les autres agences de santé ne partagent pas cette conclusion. Une étude épidémiologique gigantesque, l’Agriculture Health Study, réalisée sur plusieurs années auprès de nombreux utilisateurs de glyphosate l’a d’ailleurs dédouané. Mais alors, « pourquoi un tel acharnement ? Etait-ce bien la place d’un président de s’occuper de glyphosate ? » s’interroge Philippe Pavard, et nous avec. Poser la question, c’est déjà y répondre…
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