Hulot : la décroissance, c’est pour les autres

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L’homme pour qui « la décroissance n’est pas un gros mot » ne crache pas sur la croissance de son tas d’or (7,2 millions de patrimoine personnel) notamment grâce à la vente de Shampooings et gels douche Ushuaïa. Promis, ce n’est pas lui qui a eu l’idée, ce sont TF1 et L’Oréal. En attendant, notre hélicologiste préféré et estimable propriétaire de neuf véhicules à moteur, touche de confortables royalties, via sa société Éole Conseil, dont il est le gérant. Il se verse pour cela chaque année un salaire hors-norme :

 

C’est nous ou, entre 2012 et 2016, les revenus de notre gérant sont orientés à la hausse ? La décroissance, c’est pour les autres, les pauvres. Cela tombe bien, ce gouvernement (comme les précédents) n’est pas capable de créer les conditions nécessaire à ce qu’on leur propose des emplois. Autant les convaincre qu’en fait, il vaut mieux (pour la planète et pour eux) rester nécessiteux.

Et c’est sans compter les dividendes ! Exemple en 2016 avec 221 000 euros net touchés à ce titre. La fameuse « sobriété heureuse » vantée aux Français sans doute !

La valeur d’Eole Conseil n’est pas non plus franchement décroissante. Libé écrivait récemment que

l’ancien ministre de la transition énergétique déclarait dans sa déclaration de patrimoine que la valeur vénale d’Eole Conseil, était estimée à plus de trois millions d’euros. « À partir des années 2000, selon une dizaine de comptes annuels consultés par Le Canard, Eole Conseil a dégagé entre 480 000 et 715 000 euros de chiffres d’affaires par an », notait l’hebdomadaire en 2017.

Tout cela pour des produits même pas écolos, ainsi que le résume Challenges en juillet 2017 :

Ironie du sort, les produits « Ushuaïa », qui font la fortune du ministre de la Transition écologique, ne sont pas particulièrement recommandables pour la planète. Au contraire. Comme le rappelle Le Canard Enchaîné, Greenpeace a placé en 2006 les produits de la marque Ushuaïa sur la « liste rouge » des produits chimiques dangereux. Il y a un mois, c’était le magazine « 60 millions de consommateurs » qui épinglait trois produits de la marque, dont un gel douche contenant « un grand nombre de colorants susceptibles de provoquer des allergies » et un déodorant renfermant du benzyl salicylate, une substance soupçonnée d’être… un perturbateur endocrinien.

Allô Générations Futures, il y a quelqu’un au bout du fil ?

On résume la situation : le « puriste » Hulot, celui qui démissionne à cause des puissants méchants lobbies (les chasseurs, on tremble tous !), accumule des millions grâce à des produits que ses amis écolos classent comme « dangereux » tout en faisant l’apologie de la décroissance depuis des années.

« Les cons, ils commencent à comprendre ! »

Un commentaire sur “Hulot : la décroissance, c’est pour les autres

  1. Si on veut critiquer les produits de soins, il y a de quoi faire, on pourra toujours trouver des substances nocives. Même dans les produits destinés aux bébés et achetés en pharmacie et parapharmacie,beaucoup sont à éviter. C’est un marché tellement énorme que les gouvernements du monde entier ne font rien ou alors le changement est très lent. Le consommateur lui peut choisir d’acheter ou pas et préférer des produits plus sains, à lui de s’informer dans ce vaste monde de la consommation.

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