Règlement de compte chez les anti-tout. L’article peut être consulté ici ou là (pour les lecteurs qui ne sont pas abonnés à cet hebdomadaire). Il est commenté ici (favorablement) et là (défavorablement). Les critiques politiques, sociétales et religieuses ne nous intéressent pas mais on lit sous la plume du journaliste très marqué à gauche Jean-Baptiste Malet (un ex de chez Golias)
- que Pierre Rabhi, « qui parle continuellement de lui-même, incarne aux yeux de ses admirateurs et des journalistes la modestie et le sens des limites ».
- Que ses fermes modèles exploitent des travailleurs bénévoles.
- Crime suprême pour Malet, qu’il entretient des liens avec des dirigeants de grandes entreprises.
Bref, aucun scoop, mais le sentiment que les anti-tout (mondialisation, entreprises, religions, etc.) se sont trompés de héros avec Pierre Rabhi : « Réconcilier grande distribution et sollicitude environnementale, grandes fortunes ou encore spiritualité ascétique : la sobriété heureuse est décidément une notion élastique » conclut Jean-Baptiste Malet qui en rajoute ensuite sur Twitter. Malheureusement, la critique n’est jamais scientifique, c’est pourtant la seule qui soit pertinente. En République française, Pierre Rabhi est libre de ses croyances, et cela, Jean-Baptiste Malet semble l’oublier. Le seul problème, c’est que Pierre Rabhi est anti-science (mais sans doute pas davantage que de nombreux contributeurs du Monde Diplo…), ne maîtrise pas son sujet (ainsi que l’avait déjà remarqué l’agronome et premier candidat écologiste à la présidentielle française René Dumont) et que ses préconisations ne sont économiquement pas viables.
Pierre Rabhi est devenu bien malgré lui l’icône de la décroissance et s’est alors intéressé à la croissance de son capital personnel, pas affectif ou intellectuel mais bien financier.
Je ne vois pas comment l’icône de la décroissance pour les autres, même s’il l’a expérimenté un temps pour lui-même, pourrait rebondir après une telle charge qui ne fait que décrire les faits bruts.
La logique serait que la biodynamie soit qualifiée de ce qu’elle est une mode passagère ne reposant sur rien de réel, un gentil mirage aux ailes bien dorées… mais beaucoup trop ont investi en terme d’image et au-delà, pour qu’il en soit ainsi, Carrefour et Danone laminés dans leur communication, éthérée bobo à souhait… ou alors le sens du balancier de l’histoire s’inverse et l’ère du verseau est déjà derrière nous.
Vous avez tort… imho (in my humble opinion).
L’article du Monde Diplo n’aura aucune incidence sur les adeptes du gourou — si ce n’est d’indurer leurs certitudes (si on attaque le gourou, c’est qu’il porte un message qui fait peur…). Encore moins sur la confrérie des gourous qui s’épaulent mutuellement. Et encore moins sur les « journalistes » qui tendent le micro à ce monsieur qui dit des choses qui sont miel aux oreilles de tous ces bobos vautrés dans leur confort et rêvant — mais rêvant seulement — d’une vie de Rabhi dans le déluge de consommation.
Mon analyse du texte du Monde Diplo :
http://seppi.over-blog.com/2018/08/rabhi-bashing-dans-le-monde-diplo.html
les gouvernants aiment nous parler de sobriété car ils nous préparent psychologiquement à l’effondrement de notre niveau de vie ( taux réel de chômage déjà énorme et des millions d’immigrés sans travail vont arriver, cette impossible à rembourser dans un monde sans croissance ; ce qui poussera l’état à se servir sur les comptes des épargnants, augmentant ainsi le taux de chômage etc…. le cercle vicieux de la chute)
Rabhi n’est pas le seul à être lié à l’anthroposophie. Il y a aussi Françoise Nyssen, ministre de la culture.