Les faits. Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume s’est posé jeudi en « bouclier face à l’agri-bashing » et a rappelé que la plupart des 4 400 exploitations recensées par Greenpeace dans une cartographie publiée lundi n’étaient « pas des fermes-usines », contrairement à ce qu’affirme l’ONG.
« Moi, je suis pour une agriculture de petites exploitations, une agriculture familiale, je ne suis pas pour les fermes-usines, mais ce qui est montré du doigt malheureusement, ce ne sont pas des fermes-usines, pour la plupart », a-t-il affirmé. « Quand dans une exploitation, il peut y avoir cent têtes de bétail, mais six associés, ce n’est pas une ferme-usine », a-t-il rappelé.
« Le jour où j’aurai à dénoncer des pratiques agricoles qui ne seront pas conformes à la volonté de notre pays, je le ferai sans aucun problème, mais je veux être juste; c’est dommage qu’il y ait ces cartes, c’est dommage qu’on montre du doigt des exploitations qui ne sont pas des fermes-usines », a insisté le ministre.
Sur Twitter, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert avait demandé à Didier Guillaume de « dénoncer » les pratiques de Greenpeace, qu’elle assimile à « la délation et la calomnie » tandis que la Confédération paysanne déplorait une « caricature » de la réalité des fermes-usines en France, soulignant notamment qu' »une ferme importante en nombre d’animaux est classée ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement), mais n’est pas pour autant une ferme-usine ».
Notre décryptage. C’est un premier pas positif de Didier Guillaume, saluons-le. Espérons qu’il dénonce dans la foulée les études frelatées de Générations Futures. Qu’on nous permette toutefois de douter des intentions du ministre : comme son catastrophique prédécesseur, il est aux ordres d’Emmanuel Macron et n’a en réalité aucune marge de manœuvre.
Didier Guillaume privilégie les rencontres avec les représentants de la filière bio, pourtant très minoritaire (rapportée au conventionnel), comme le rappelle Olivier Masbou sur son blog :
« Guillaume : une semaine très bio : L’agenda du ministre de l’Agriculture Didier Guillaume pour cette semaine est très coloré AB. Ce lundi 26, il a un entretien avec Gérard Michaut, président de l’Agence Bio. Mardi 27, il intervient devant les Assises de l’agriculture biologique. Auparavant, il aura successivement rencontré Oliver Nasles, président du comité national d’agriculture biologique de l’Inao, puis Charles Pernin, Délégué́ général et Didier Perreol, administrateur du Syndicat national des entreprises bio (Synabio). »
Dans le même temps, le gouvernement lance une plate-forme (ridicule, indécente et irresponsable) sur le glyphosate dans le dos des agriculteurs et des filières qui n’étaient pas informé de l’initiative. Celles-ci le prennent très mal estimant à raison que les agriculteurs sont une fois de plus pointés du doigt et y voyant une piteuse opération de communication.
Le discours est donc hostile à l’agri-bashing mais les actes disent le contraire. Les mains liées par Emmanuel Macron, Didier Guillaume fait de la com’. En pleine révolte des gilets jaunes, c’est plus prudent. Mais il va maintenant falloir entrer dans le concret, c’est-à-dire dans des négociations avec des filières agricoles objectivement maltraitées par le ministre ainsi que par ses prédécesseurs…
Didier Guillaume fait partie des nostalgiques qui voudraient revenir à l’agriculture de grand papa ( petites exploitations familiales, bio, etc…) . Il a un problème avec les » usines » et tout ce qui est compétitif ( beurk! l’argent est sale). Encore un fossoyeur de plus pour notre agriculture. Après avoir désindustrialisé le pays ils vont détruire l’agriculture: le rêve pour les Didier Guillaume est d’avoir que des fonctionnaires et des petits dépendants des » aides » de l’état . L’égalité en nivelant par le bas , cela rappelle des idéologies qui débouchent sur des catastrophes. Qu’a t il réussi tout au long de sa longue carrière politique ?? Il fait partie des professionnels de la politique inutiles , voire même toxiques.
@ Visor
« Après avoir désindustrialisé le pays ils vont détruire l’agriculture: le rêve pour les Didier Guillaume est d’avoir que des fonctionnaires et des petits dépendants des » aides » de l’état »
>>>> Et une France verte constituée d’une juxtaposition de parcs naturels (évidemment »nationaux, régionaux, départementaux, préservés avec toute la biodiversité originelle rétablie (les loups, les ours, etc…). Tout çà débarrassé bien sûr de toute pollution puisqu’on n’aura plus d’usines, d’agriculture et de bagnoles et entretenu par les marionnettes que vous avez mentionnées et exploités pour un tourisme de masse moutonnier organisé par des fonctionnaires guides de la nature préservée!
cent têtes de betail ???? il connaît le terrain ce gars la ? Il connaît l’agriculture ? rassurez moi ….!
C’est clair il ne connaît rien et ne cherche pas à savoir. Il pourrait rencontrer les » sachants » mais il préfère persister avec son idéologie. . 100 têtes de bétail pour 6 associés cela fait 15 bêtes par personne . Difficile de s’en sortir avec cela.
Une association professionnelle de ce type, doit être régie par des règles de droit entre ses membres.
C’est hors-sujet (mes excuses à l’administrateur). Néanmoins, cela me fait penser à ce problème – que d’aucuns parmi les contributeurs du blogue sont susceptibles de déjà connaître. Le voici…
Imaginons un éleveur qui, dans son testament, a prévu à sa mort de léguer son troupeau composé de 17 vaches à ses trois fils – eux-mêmes éleveurs – le partage devant se faire animaux vivants, selon les clauses suivantes :
— l’aîné, la moitié du troupeau ;
— le cadet, un tiers ;
— le puiné, un neuvième.
Comment les héritiers devront-ils s’y prendre pour respecter la volonté du défunt ?
A priori, le problème est « insoluble »…
Sauf si les trois frères décident d’emprunter une vache à leur voisin, lui aussi éleveur.
Ce faisant, le troupeau soumis au partage comptera :
17 + 1 = 18 vaches.
L’aîné se vera attribué : 18/2 = 9 vaches ;
Le cadet, 18/3 = 6 vaches ;
Le puiné, 18/9 = 2 vaches.
Total : 9 + 6 + 2 = 17 vaches.
Restera 1 vache… que les héritiers pourront restituer à leur voisin !
Génial, les maths, non ?
😳
L’aîné se vera attribué —> L’aîné recevra
Alors là mon ami, je vous arrête tout de suite !!!
Pour les héritages, la loi est très claire (en admettant qu’il n’y ai pas de veuve, et que chaque héritier est la nue-propriété):
– Les Héritiers ont 2/3 de l’héritage (parts réservataires)
– Reste 1/3 (Quotité disponible) qui est attribuée selon les désirs du défunt.
Ce qui veut dire :
Que le benjamin ne peut pas avoir 1/9 de l’héritage, il aura au minimum :1/3 (trois fils) des 2/3 (parts réservataires), soit 2/9 !!!!
Et il en va de même pour le cadet et l’ainé !!!
Oui je sais…. je chipote… mais c’est la loi en France : vous ne pouvez pas transmettre votre héritage en dehors des « clous législatifs » !!!!
Merci à vous d’avoir pris le temps de lire et de commenter mon post.
À l’évidence non transposable dans la vie réelle, le partage tel qu’il est présenté n’est en réalité qu’une pure invention de l’esprit.
Un peu comme a pu l’être le nombre imaginaire i2 = -1.
J’avais d’ailleurs introduit le problème à résoudre pas « Imaginons ». 🙂
[Le code HTML n’a pas fonctionné]
i2 = -1
Lire : i au carré = -1
C’est surtout que le total :1/2 +1/3 +1/9 ne fait pas un et que 17 n’est divisible ni par 2 ni par 3 ou 9 , donc la répartition finale des 17 vaches ne correspond pas à la répartition prévue mais c’est assez rigolo.
En voici un autre: trois amis sont dans un bar et ils doivent payer 25 €. Ils donnent chacun 10 €. Le barman doit rendre 5 € et il propose de garder 2 € pour le pourboire et de donner 1 € à chacun. Chaque ami a donc payé 10€-1€= 9 € , donc à trois ils ont payé 27 € . Si on ajoute les 2 € de pourboire on arrive à 29 € . Où est donc passé le dernier euro ?
Pas mal non plus ! Merci de l’avoir partagé, je ne connaissais pas.
N’oublier pas la part de l’état qui s’arroge encore une fois le droit de prendre ce qui ne lui appartient pas.