Le 11 mars 2019, la Fondation Léa Nature et Générations Futures organisent un colloque à l’Assemblée nationale sur la thématique des perturbateurs endocriniens. Pour mémoire, la Fondation Léa Nature a été créée par le groupe de distribution de produits bio éponyme et qui pèse 400 millions d’euros. Quant à Générations Futures, l’association anti-pesticides dont le porte-parole François Veillerette est un habitué des plateaux TV, elle est un des partenaires de longue date de Léa Nature. Ainsi, Léa Nature a donné en 2016 et en 2017, à travers ses marques Jardin BiO et SO’BiO étic, 30.000 euros à l’ONG. En outre, cet événement a reçu le soutien financier de la Fondation Lemarchand, créée par le fondateur de Nature et Découvertes, et de la Fondation Ekibio, fondation du groupe éponyme spécialisé dans les aliments bio et qui est passé sous le contrôle du Groupe Léa Nature en 2014.
Concernant les tables-rondes, il sera difficile d’y déceler une once de débats avec les intervenants annoncés. En effet, la plupart sont des militants de la cause écologiste :
– Pierre-Michel Perinaud, président d’Alerte des médecins sur les pesticides, ex-candidat EELV aux élections régionales de 2011 ;
– Paul François, président de l’association Phyto-victimes ;
– Delphine Batho, députée, présidente de Génération Ecologie ;
– François Veillerette, Générations Futures ;
– Natacha Cingotti, de Health and Environment Alliance, une association écologiste spécialisée sur la santé environnementale ;
– Charles Kloboukoff, PDG de Léa Nature ;
– Joël Labbé, sénateur écologiste ;
– Emilie Gaillard, administratrice de l’association anti-OGM CRIIGEN ;
– Emilie Delbays, responsable formation santé environnementale de l’association WECF, militant pour un « environnement sain ».
Et avec comme modérateurs le journaliste décroissant Hervé Kempf (Reporterre) et Nadine Lauverjat (Générations Futures), on peut être certain que les « débats » resteront bien cadrés !
Le plus cocasse, c’est que ces militants comme Veillerette, Batho ou Labbé sont toujours les premiers à dénoncer l’emprise des lobbies de l’industrie sur la sphère politique. Or là, ça ne les dérange pas du tout d’avoir une collusion d’entreprises et d’ONG pour intervenir au cœur de l’Assemblée nationale. Normal, puisque pour eux, il ne s’agit pas de lobbying mais de lancer une alerte pour la défense de l’intérêt général. Sauf que, comme rapporté dans le livre Panique dans l’assiette de Gil Rivière-Wekstein, Charles Kloboukoff, le PDG du groupe bio Léa Nature, sait parfaitement comment tirer un profit commercial avec le marketing de la peur. Commentant l’émission d’Envoyé Spécial diffusée en mars 2005 sur les cosmétiques, Charles Kloboukoff explique ainsi : « La mauvaise image des produits cosmétiques conventionnels s’est répandue comme une traînée de poudre. L’indignation et la perte de confiance chez le consommateur ont sérieusement affecté le marché des cosmétiques conventionnels. Et ce fut le début du boom de la cosmétique bio. Enfin, le marché décolle après des années de tâtonnements. Panique à bord chez nous, nous avions du mal à répondre à la demande. »
En résumé, alarmer sur les perturbateurs endocriniens et donner « une mauvaise image des produits conventionnels » est un moyen d’attirer le consommateur vers le bio, tout en se donnant une image de bienfaiteur pour la santé publique. Tout bénef !
le bio c’est le triomphe mortifère de la désinformation scientifique et de l’égoïsme individualiste
« Asinus asinum fricat>/B> »
.
Ou faire débattre des personnes d’accord entre elles… et qui vont être enchantées de se complimenter les unes les autres !
Oups. 😳
Mes excuses pour la mauvaise manip’ qui a abouti à tort à la mise en gras de l’ensemble du post…
Pour les produits « Bio » non alimentaires, il suffit de lire l’étiquette et de la comparer avec un produit « conventionnel » pour réparer l’arnaque immédiatement :
Il y a EXACTEMENT LES MÊMES COMPOSANTS !!!!
Pire : certains produits dit « controversés » sont remplacer par des produits clairement dangereux (comme l’alcool benzylique, le Styrène en remplacement des parabènes, le butylphenyl methylpropional comme parfum, mais allergisant…).
Une arnaque totale !!!
Cette obsession des risques liés aux pesticides dans leur utilisation actuelle en Europe en général et en France en particulier est ridicule, sinon il faut interdire les produits importés infiniment plus à risque, il suffit de lire les rapports de l’EFSA.
En outre dans le journal, le parisien d’hier, 13 mars 2019, des mesures sur la pollution de l’air du métro montrent qu’il vaut mieux circuler en voiture qu’en métro pour éviter les particules fines, dont sont responsables principalement les systèmes de freinage des rames, logique pour des engins lourds qui s’arrêtent tout les 500 mètres après une forte accélération, plus le frottement sur les rails et une pollution historique stockée et régulièrement remise en mouvement. Le principal risque de l’air parisien se trouve dans les galerie du métro, notamment sur les quais.
Un article très discutable du Pr Bruno Housset, président d’une association d’insuffisants respiratoires, très bobo correct: « La pollution la plus dangereuse est celle du diesel » , c’est un message politique, pas scientifique, les diesel moderne, avec filtres à particules sont à bien moindre danger et 50% de la pollution microparticulaire vient du système de freinage des véhicules et du frottement des pneus sur les routes, pas de la combustion, y compris les véhicules électriques.
Avec de telles déclarations orientées, l’état des malades ne va pas s’améliorer.
Problème aussi des villes de plus en plus denses (Paris a la densité d’une ville indienne ou chinoise) et dans une moindre mesure de l’utilisation de moyens mécaniques pour nettoyer les rues qui créent de la poussière, désherbage mécanique notamment dans les villes qui dégagent plus de poussière.
Questionnement sur les campagnes autour de Paris aussi, si les agriculteurs passaient au bio avec l’utilisation de méthodes mécaniques pour travailler le sol, labour, herses en tout genre, passages répétés de tracteurs seuls moyens pour les bio de gérer les mauvaises herbes et qui polluent aussi l’environnement et en rajoute par rapport à la pollution strictement urbaine.
Lu aussi pour vous dans le Figaro du 13 mars 2019 aussi , journal d’ordinaire sérieux , article du 13 mars, sur la pollution et ses 67 000 morts par an (conditionnel), il n’est pas rappelé que les systèmes de freinage et l’usure des pneus et des routes représentent 50 % de l’émission de particules fines et que les diesels en cause sont des diesel anciens . Le 90 % des particules fines liées aux véhicules diesel est lié à une flotte automobile encore dominée par le diesel, diesel ancien, des camions et des bus exclusivement diesel ( il faut voir la fumée noire qui sort des pots d’échappement de ceux de la ville de Paris), donc effectivement avec des diesels anciens et un parc de véhicule, notamment véhicule lourd essentiellement composé de diesel, 90 % de la pollution particules fines est liée à ces véhicules.
La comparaison d’un véhicule diesel moderne et d’un véhicule essence donnerait des résultats très différents de ce qui est colporté et nettement moins politiquement correct ( au niveau du discours politique).
Le véhicule électrique n’est pas un véhicule 0 émission de particules fines loin s’en faut, vrai pour l’échappement ( qui n’existe pas pour l’électrique) mais si 50 % de l’émission est liée au freinage et à l’usure des pneus, plus vrai du tout .
Enfin l’allusion « notamment à cause d’émission de nitrates par l’agriculture » dans l’article « le diesel n’est pas seule source de particules fines » :
Les nitrates n’ont rien à voir avec la pollution de l’air, c’est de l’ammoniac qu’il s’agit, corrigé plus loin dans cet article. Les nitrates sont le moyen le plus sûr pour l’agriculture d’éviter la pollution de l’air. L’apport de matière organique qui est un des fondement de l’agriculture biologique pose en revanche problème, car cette matière organique notamment fumier est fortement productrice d’ammoniac.
Un environnement agricole parisien qui privilégie le blé, le colza, la betterave, qui utilise des ammonitrates peu émetteurs d’ammoniac comme fertilisant et pas la matière organique et une agriculture sans labour et avec un minimum de travail du sol, respecte en revanche l’air des parisiens. Sachant que le glyphosate fait partie des herbicides que l’on ne retrouve quasiment jamais dans l’air … tirez la bonne conclusion !
Davantage d’élevages directement autour de Paris, notamment de bovins, poserait en revanche bien plus de problème, car l’élevage est la principale source d’ammoniac dans l’atmosphère.
Paradoxalement ce sont de grandes unités modernes, comme la ferme des 1000 vaches qui permettent dans un tel environnement de maîtriser au maximum l’émission d’ammoniac car de nombreux paramètres pour réduire cette émission peuvent être maîtrisés dont les fermenteurs et la production de bio gaz dans des unités adaptées pour la gestion des différents gaz à problème, en particulier l’ammoniac.
Donc dans la Beauce et dans la Brie, la réintroduction de l’élevage passe par des unités comme la ferme des 1000 vaches. Pas très politiquement correct, il est vrai, mais scientifiquement fondé par les mesures d’émission des différentes structures d’élevage.
Un article très bien rédigé sur la question des particules fines émises par différents types de véhicules et différentes sources :http://www.gecoair.fr/2018/04/19/des-particules-fines-quelque-soit-le-vehicule/
On retiendra 41% des particules fines d’une origine autre que l’émission des pots d’échappement, pour un parc dominé par le diesel:
« Quels sont les ordres de grandeurs ?
Les émissions de particules fines (PM10) par un véhicule particulier liées aux phénomènes d’abrasions des pneumatiques, des freins et de la route sont de l’ordre de 10 à 40 mg par kilomètre parcouru. Ces niveaux sont loin d’être négligeables, au-delà des niveaux d’émissions à l’échappement des véhicules récents essence comme Diesel. En 2015, l’Observatoire de la qualité de l’air en Ile-de-France estimait que 41% des particules fines en suspension émises par le trafic routier francilien provenaient de cette source polluante.
Bien sûr, ces niveaux dépendent de nombreux facteurs : caractéristiques du véhicule (masse, pressions de pneumatiques, etc.), profil de la route (sinuosité, pente, dévers), style de conduite (intensité des freinages et accélération, vitesse en courbe), conditions ambiantes (températures, pluie, neige, etc.) ou encore du type de revêtement de la route. Le conducteur averti entend aisément que la durée de vie de ses pneumatiques et plaquettes de freins dépend fortement de son style de conduite : il en va de même pour les particules fines engendrées par cette usure ! » fin de citation.
Ce que rappelait aussi un article du figaro en décembre 2018:http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2018/12/07/31001-20181207ARTFIG00299–un-vehicule-essence-emet-autant-de-particules-fines-que-dix-vilains-diesel.php