Les Français n’ont pas fini de payer pour la « transition écologique ». Quatre mois avec l’interdiction du métam-sodium, c’est l’heure du premier bilan pour Bertrand Redureau, producteur de mâche en Loire-Atlantique. Sur ses 130 hectares de plantation, plus aucune trace du pesticide, résultat : les mauvaises herbes prolifèrent. « On le vit un peu comme un retour en arrière. Avant (l’utilisation du métam-sodium, ndlr) était une assurance pour nous d’avoir beaucoup moins d’herbes et le cerclage dans la mâche, on ne peut pas le mécaniser car c’est une culture à forte densité » explique-t-il à France 3 Pays-de-la-Loire.
Pour conserver ses rendements, il a donc dû embaucher plus de main d’œuvre et redéployer ses équipes : désherber une parcelle peut prendre jusqu’à trois fois plus de temps sans métam-sodium… De nouvelles contraintes de travail qui, selon la Fédération des maraîchers nantais, vont automatiquement engendrer une hausse des coûts de production. « Tous les handicaps nouveaux qui s’imposent à nous sur la production de la mâche vont se traduire par une augmentation de 30 à 40% du coût de production. Il faudra bien quelque part que quelqu’un en prenne une part… » explique Antoine Thiberge, le directeur de la Fédération à France 3.
Cette part, est-ce le consommateur qui va la payer ? Sur ce marché nantais, aucune hausse de prix visible mais cela ne saurait tarder selon Thierry Terrien, producteur de mâche : « Cela va se répercuter, obligatoirement. » Tandis qu’une vendeuse bio avec un anneau dans le nez se réjouit de la hausse de son chiffre d’affaires. Ses clients affichent leur hostilité aux pesticides sans se douter que le bio ne rechigne pas à en utiliser, et pas des moindres, tout en bénéficiant d’une grande souplesse dans les contrôles.
En 2008, le bassin nantais était le leader européen dans la production de mâche, avec une production de 26 000 tonnes, nous indique Wikipedia. En 1987, la production de mâche dans la zone était de 12 000 tonnes, ce qui représentait plus de 80 % de la production française, ajoute l’encyclopédie. Avec les tarifs en forte hausse que ne manquera pas de provoquer l’augmentation de 30 à 40% des coûts de production engendrée par l’interdiction du métam-sodium, nos producteurs français de mâche (comme ceux de cerise à cause de l’interdiction du diméthoate, etc.) pourraient bien être les victimes de concurrents étrangers plus compétitifs parce que non contraints.
Source : le JT de 13h de France 2 du 14 mars 2019
Des pays vosins sont prêts à produire de la mâche pour les consommateurs français, le consommateur ne voit pas où est le problème.
Il suffit de regarder l’origine de la salade 4ème gamme, toute prête à l’emploi, emballée en France mais produite en Belgique et aux Pays Bas. Où est le pb pour le consommateur français?
Les Pays-Bas vont produire, tout sous serre, en environnement contrôlé, voir en hydroponie. Ils sont tout content. L’Allemagne et l’Italie aussi… puisque le produit reste utilisé.
Perso, c’est vrai que ce produit est dangereux, il est utilisé par fumigation, et les risques de fuite sont réels.
Mais comment faire : les bobo français (parfaitement endoctrinés) ne jurent que par la « paysannerie » de plein air… (quand on voit les rendements catastrophique du « Bio », on peut sérieusement se poser des questions sur notre futur alimentaire !!!) Pour les bobo-écolo urbains, il est inconcevable de cultiver sous serre, ou en hydroponie (quoique… cela commence à se faire en ville, et les « gens » adorent)…
Soit on autorise le produit, soit on l’interdit, mais dans ce cas, il faut accepter de payer bien plus chère sa salade, et interdire les importations, et pourquoi pas une « aides » des écolos pour venir installer des serres ???
Tout ceci finira par des chômeurs et une belle explosion de la société…