Nous blaguons… Enfin, à peine. Ce qui est vrai, c’est que le Parlement autrichien a approuvé le 2 juillet dernier une interdiction totale du glyphosate sur le territoire national au nom du « principe de précaution ».
Or un seul rapport, rendu en 2015 par le Centre international de recherches contre le cancer (CIRC), a classé le glyphosate comme cancérogène probable.
1° « Existe-t-il d’autres publications fiables sur le fait que le glyphosate est cancérigène ? Réponse : non. » Mieux : « depuis la sentence du Circ en mars 2015, une vaste étude de cohorte portant sur 57 310 applicateurs de pesticides (l’Agricultural Health Study) n’a pas établi de lien entre glyphosate et cancer ». « Une autre étude – gardée sous le manteau – a été révélée : le North American Pooled Project a amalgamé une série d’études cas-témoins et arrive au même résultat quand on corrige pour tous les facteurs confondants, en particulier pour l’utilisation d’autres pesticides (2,4-D, dicamba et malathion). (Source)
2° « la FAO et l’OMS (réunion conjointe sur les résidus de pesticides), l’Efsa, l’Anses (avec quelques bémols) et les agences allemande, australienne, canadienne, coréenne, états-unienne, japonaise, néo-zélandaise et suisse ont conclu à un risque improbable issu du glyphosate (l’absence est indémontrable). L’Agence européenne des produits chimiques (EChA) évalue les dangers et, sur la base de la prépondérance de la preuve, n’a pas classé le glyphosate en cancérogène, mutagène et reprotoxique. » (Source)
Mais l’Autriche interdit le glyphosate… Pourquoi pas la charcuterie ou la pilule contraceptive ? En effet,
« Dans le cas du glyphosate, preuves limitées de cancérogénicité chez l’homme et preuves suffisantes de cancérogénicité chez l’animal ont abouti en un classement en 2A : « cancérogénicité probable ». « Cancérogénicité probable » (comme pour la viande rouge) n’a pas le sens courant, mais les preuves sont moins convaincantes que pour « cancérogène certain » (comme pour la charcuterie) et plus convaincantes que pour « cancérogène possible » (comme pour les implants chirurgicaux et autres corps étrangers). Le classement n’est pas lié à la fréquence des cancers, ni à l’exposition. On trouvera donc, par exemple, en « cancérogène certain », des contraceptifs oraux et le plutonium 239. »
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