Dans une passionnante tribune publiée par La France Agricole ce 28 juin dernier, Pierre Le Roy, l’ancien directeur d’Unigrains, rappelle que grâce à l’agriculture conventionnelle si décriée, le monde n’a plus à craindre les famines dues à des aléas naturels même s’il subsiste un problème de répartition.
La famine naturelle vaincue, la sous-nutrition pas encore
Si « aujourd’hui 800 millions de personnes souffrent de la faim, c’est-à-dire de sous-nutrition chronique, dont 500 millions dans des zones conflictuelles », « la famine* due aux aléas climatiques est aujourd’hui vaincue », « la dernière ‘naturelle’, c’est-à-dire due à des causes climatiques (datant) de 1974 Bangladesh » et « celles de 1980 en Ethiopie et de 1990 en Somalie (étant) liées aux conflits ».
Échec et maths pour les malthusiens
Or, rappelle Pierre Le Roy, « depuis l’apparition de l’agriculture, il y a dix mille ans, jusqu’au milieu du XXe siècle, les paysans ont toujours perdu leur combat contre la famine. Chaque décennie, il y en a eu au moins une quelque part dans le monde » et « la France n’a pas été épargnée ». « Il a fallu attendre 1950 pour renverser la vapeur avec une explosion inouïe de la productivité agricole, grâce à la motorisation, aux engrais, aux semences sélectionnées et aux phytos. » Désormais, explique Pierre Le Roy, « elle augmente plus vite que les besoins de la population ». Ainsi, entre 1965 et 2015, le nombre d’humains a doublé tandis que les sept principales productions voyaient leurs volumes multipliés par quatre. « Les disponibilités journalières par habitant sont passées de 2 200 kcal à presque 2 900 kcal » et « les malthusiens, qui pensaient que la production ne suivrait pas l’augmentation des besoins de la population, ont perdu ! »
La production va continuer à augmenter plus vite que la population et le réchauffement va y aider
Pierre Le Roy rappelle ensuite que « pour nourrir 10 milliards d’habitants en 2050, il faudrait que la production agricole mondiale soit multipliée par 2,25 par rapport à 1995. Or, si l’évolution est la même que sur les vingt ans passés, la production sera multipliée par trois, de source FAO. Au niveau mondial, il n’y aura pas de pertes de terres arables, comme il est souvent suggéré. Le réchauffement climatique rendra 11 à 25% de surfaces cultivables en plus dans l’hémisphère nord (Amérique du Nord, Russie et Chine) » (ça a déjà commencé) tandis que « les zones tropicales pourraient perdre 1% à 11% de leurs surfaces cultivables ». Enfin, précise notre spécialiste, « à l’échelle mondiale, il n’y a pas de pénurie d’eau mais une mauvaise répartition ». Certes, l’Afrique est malheureusement loin d’être autosuffisante et ne devrait pas l’être en 2050 mais les mérites de l’agriculture conventionnelle, trop souvent dénigrée (comme peuvent l’être les vaccins), méritent d’être rappelés. Souhaitons que les futures hausses de productivité permettent cette fois-ci d’éradiquer la sous-nutrition (ce que ne pourra jamais faire le bio à lui tout seul) dans un contexte démographique haussier.
* « Manque total et durable de nourriture qui entraîne une mortalité supplémentaire visible dans les taux de mortalité. »
CQFD !!!!!
@ gus 3/08/2019 | 11:01
CQFD !!!!!
>>>> Manifestement toute une éducation à refaire (ou peut-être même « à faire » tout simplement! Faut vous renseigner un peu, lire autre chose que votre feuille de chou locale!
CQFD = »ce qu’il fallait démontrer » ou « ce qu’il fallait dire ».Et en l’occurence ,je trouve que cette tribune détonne au beau milieu de l’ assourdissant agribashing ambiant ! .Agribashing concernant l’agriculture conventionnelle comme vous n’êtes pas sans savoir bien sur…. Je cite : »Échec et maths pour les malthusiens
Or, rappelle Pierre Le Roy, « depuis l’apparition de l’agriculture, il y a dix mille ans, jusqu’au milieu du XXe siècle, les paysans ont toujours perdu leur combat contre la famine. Chaque décennie, il y en a eu au moins une quelque part dans le monde » et « la France n’a pas été épargnée ». « Il a fallu attendre 1950 pour renverser la vapeur avec une explosion inouïe de la productivité agricole, grâce à la motorisation, aux engrais, aux semences sélectionnées et aux phytos. » Ben quoi , aurais-je « pété dans la sacristie » de la chapelle écolo en cautionnant de tels propos ?!?!? Je n’y vois là qu’évidence et honnêteté intellectuelle … Quant à mon éducation , il est vrai qu’elle n’a pas été plus loin qu’un BEPA agri et c’est bien peu , je vous l’accorde .Merci quand même pour la leçon…Bien à vous…..
J’ai l’impression qu’il y a un quiproquo ici.
Quelle est la conséquence de nourrir ( et soigner) des milliards d’Africains qui ne seront pas formés ( écoles, métiers..) et qui seront sans travail ? Certes les gens ne mourront pas de faim mais beaucoup mourront à la suite des guerres et des conflits générés par une explosion démographique incontrôlée.
Faut-il déduire de ce commentaire qu’il ne faut pas nourrir et soigner les Africains pour qu’ils n’atteignent pas les 4 milliards à la fin du siècle ?
La paix et le reflux démographique passent et passeront par le développement.
Nourrir et soigner — et assurer les vieux jours et éduquer les jeunes, particulièrement les filles — sont de puissants moteurs de la réduction de la natalité.
Il semble toujours y avoir cette propension à vouloir considérer les Africains comme des enfants ou des sauvages qu’ils faudrait éduqué. Un accès à nos technologie et un commerce sain leurs serait bien plus profitable de notre part. Cela dit un commerce sain chez nous (et un accès à certaines technologie comme les biotechnologies en France) nous serait aussi profitable.
« Certes les gens ne mourront pas de faim mais beaucoup mourront à la suite des guerres et des conflits générés par une explosion démographique incontrôlée. »
Ces conflit ont déjà lieu et ce n’est pas la démographie qui en est la cause. Conflit qui n’ont d’ailleurs pas lieu dans les pays développés. Un indice qu’amélioré leurs condition de vie serait une bonne chose pour eux (et pour nous aussi d’ailleurs).
« La paix et le reflux démographique passent et passeront par le développement. »
Le fait que la croissance démographique diminue et se stabilise dans les pays développés, a tendance à être oublier. Mais en même temps le développement et le progrès ne fait pas vraiment partie du discours actuel. Ils sont même plutôt considérer comme la cause de tous nos problème.
Un article instructif :
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/12/09/la-famine-menace-le-sud-de-madagascar-frappe-par-la-secheresse_5046094_3212.html
On y lit :
A Andahive, une commune de 505 habitants, la situation semble moins critique. La FAO a distribué des tiges de patate douce améliorées qui résistent à la sécheresse et s’adaptent aux conditions particulières du secteur….les résultats sont encourageants…. L’an dernier, le village était en grande difficulté mais aujourd’hui, les conditions se sont nettement améliorées.
@seppi
Mon message est qu’il serait plus raisonnable de réguler les naissances en Afrique en fonction du potentiel de croissance économique ( plutôt que de fournir à l’Afrique tout ce dont elle a besoin en nourriture grâce à l’agriculture moderne) Aucune civilisation n’a pu se développer à des rythmes trop élevés de croissance démographique : on ne peut multiplier par 4 le nombre d’écoles, d’hôpitaux, de prof, de techniciens ,d’entreprises etc…en une ou deux générations. l’Afrique n’est pas l’occident et le » modèle de transition démographique » ne s’y applique manifestement pas. Quant aux morts cela concernera aussi l’europe car lorsque l’on n’a pas pris les moyens de se développer soi même ( ce qui est le cas majoritaire en Afrique et ce, malgré les centaines de milliards$ déversés depuis 50 ans) il ne reste qu’à voler et piller ceux qui ont des richesses .
Désolé Visor, mais la ça ressemble un peu trop au club de Rome et à Malthus, qui se sont systématiquement trompés.
« qu’il serait plus raisonnable de réguler les naissances en Afrique en fonction du potentiel de croissance économique »
Rien ne justifie que l’on régule les naissances d’un pays. Toutes tentatives tiendrait de la pire des dictatures. De plus personne ne peut déterminer le potentiel de croissance d’un pays.
» plutôt que de fournir à l’Afrique tout ce dont elle a besoin en nourriture grâce à l’agriculture moderne »
C’est en ayant une nourriture abondante et bon marcher qu’ils pourront se concentrer sur d’autres activités comme créer des écoles et des hôpitaux. Tant qu’ils doivent passer leur temps à acquérir de la nourriture, ils ne peuvent pas faire autres choses et donc se développer.
« on ne peut multiplier par 4 le nombre d’écoles, d’hôpitaux, de prof, de techniciens ,d’entreprises etc…en une ou deux générations. »
C’est ce qui c’est pourtant passer en Europe au vingtième siècle. Sachant que pour nous c’était en plus de la découverte.
« ( ce qui est le cas majoritaire en Afrique et ce, malgré les centaines de milliards$ déversés depuis 50 ans) »
Les subventions à l’Afrique sont plus un frein qu’une aide. Commercer avec eux leurs serait beaucoup plus profitable (ça créerait des emplois).
https://www.contrepoints.org/2018/11/22/330733-a-qui-profite-laide-au-developpement
@Max
Je ne suis pas « malthusien » mais j’essaye d’être pragmatique. Est il raisonnable d’avoir 6 ou 7 enfants ( qui vivront) par femme quand on a aucun projet pour eux et que l’on n’a pas la capacité à les élever? C’est vrai que certains Africains s’opposent au discours victimaire et au comportement irresponsable d’enfants gâtés mais ils sont minoritaires ( et, comme la sénégalaise de l’article de contrepoints, habitent parfois … aux USA). Les occidentaux ( et les mondialistes) ont trop tendance à vouloir que l’Afrique adopte le modèle dominant ( démocratie, travail, éducation, démographie etc…) mais cela ne se fera pas ou demandera beaucoup, beaucoup de temps.
écouter la position de M Tigori sur l’Afrique ( suite à son libre sur l’Afrique à se,désintoxiquer).
https://www.tvlibertes.com/actus/ernest-tigori-sortir-leurope-de-la-repentance-et-lafrique-de-linfantilisme-zoom
100% d’accord avec Seppi, la régulation de la population mondiale passe par l’éduction des filles à l’égal des hommes, égalité des sexes pour l’accès à l’éduction et l’accès aux postes de décision mais un discours écolo -genré fait perdre de vue cet objectif premier.
La réconquête de la biodiversité ou de l’idée que l’on s’en fait est devenu l’objectif premier de l’occident et maintient les filles puis les femmes dans leurs conditions de minorité historique.
On peut se poser la question si le servage d’une majorité d’humain n’en est pas la finalité à peine voilée.
« Les filles, égales des hommes ? » C’est une vision d’occidental. La Chine a réglé le problème autrement ( interdiction et sanctions vs nombre d’enfants) et en zone islamique ce n’est pas demain la veille que les femmes seront les égales des hommes !!. Chaque pays doit trouver une solution adaptée à ses valeur, sa culture, sa civilisation.
« Est il raisonnable d’avoir 6 ou 7 enfants ( qui vivront) par femme quand on a aucun projet pour eux et que l’on n’a pas la capacité à les élever? »
Pour l’instant ils ne survivent pas tous. Les parents non pas à avoir de projets pour leurs enfants, c’est aux enfants de décider de ce qu’ils veulent faire. Quand la nourriture seras suffisamment abondante et bon marcher, elles pourront passer une plus grande part de leur temps dans leurs éducation au lieu de travailler dans le champs pour que-dalle. Elles pourront même aller travailler.
« les mondialistes »
La mondialisation est surement une des meilleurs chose qui nous sois arriver. Elle nous pousse à considérer les autres comme des partenaire commerciaux et non comme des ennemies. C’est le replis sur soit et le nationalisme qui ont conduis à la première et seconde guerre mondiale.
« adopte le modèle dominant ( démocratie, travail, éducation, démographie etc…) »
La démocratie, le travail et l’éducation seraient une mauvaise chose ?
« écouter la position de M Tigori sur l’Afrique ( suite à son libre sur l’Afrique à se,désintoxiquer). »
C’est ce que je disais, arrêtons de leurs envoyer des subventions qui ne font que favoriser la corruptions parce que certains chez nous se sentent coupable. Et arrêtons aussi de les prendre pour des enfant (ou des sauvages) et commerçons vraiment avec eux.
« La Chine a réglé le problème autrement ( interdiction et sanctions vs nombre d’enfants) »
Ça n’a pas été une grande réussite. Combien de fille abandonné parce que un garçon était préférable ? La croissance démographique n’a pas baissé grâce à ça mais grâce à l’augmentation de leur niveaux de vie et d’éducation.
« « Les filles, égales des hommes ? » C’est une vision d’occidental. »
Parce que c’est une vision d’occidentale, il faudrait accepter que les hommes et les femmes ne soit pas égaux dans certains pays pour respecter leur culture ?
« en zone islamique ce n’est pas demain la veille que les femmes seront les égales des hommes !! »
Les zone islamique sont des catastrophes humanitaire dirigées par des fanatiques. « Et le fait que ce ne seras pas demain la veille », c’est quoi ça, une justification de ce qu’il se passe là bas ? Tous les arguments sur la culture ne suffisent pas justifier ces horreurs.
« Chaque pays doit trouver une solution adaptée à ses valeur, sa culture, sa civilisation. »
Toutes les traditions et traits culturel ne sont pas bon (comme la lapidation et l’excision).
Pour moi, il y a une différence entre mondialisation ( échanges en toute liberté entre pays), qui a été très positive comme vous le dites et le mondialisme ( = volonté d’une oligarchie de dominer par la force le monde en obligeant certains échanges contre l’intérêt des peuples).
La démocratie n’est pas applicable à l’afrique ( voir les analyses de Bernard Lugan) car la plupart des pays sont multi ethniques : il faut donc un état fort qui fasse se respecter les uns et les autres indépendamment du % de chaque ethnie.
La Chine n’a pas si mal réussi! elle est devenue première puissance mondiale.
Pensez vous réaliste d’interdire l’inégalité hommes-femmes en pays islamique ou d’interdire l’excision ou la charia? Chaque pays et chaque peuple doit être souverain. Ceux à qui les choses ne conviennent pas peuvent aller dans un pays qu’ils aiment et qui correspond à leurs valeurs.
« La démocratie n’est pas applicable à l’afrique ( voir les analyses de Bernard Lugan) car la plupart des pays sont multi ethniques : »
Si nos gouvernement arrêtaient le soutien aux dictateurs locaux, ça aiderait beaucoup. Ces derniers ne maintiennent qu’un système de corruption et de milices violentes.
» La Chine n’a pas si mal réussi! elle est devenue première puissance mondiale. »
Grâce à sa politique économique et non grâce à sa politique de natalité.
« Pensez vous réaliste d’interdire l’inégalité hommes-femmes en pays islamique ou d’interdire l’excision ou la charia? »
Le fait de considéré comme réaliste d’interdire ces pratiques ne changent rien à leurs atrocités et que rien ne les justifies.
« Chaque pays et chaque peuple doit être souverain. »
Ce qui n’est pas le cas dans ces pays là.
« Ceux à qui les choses ne conviennent pas peuvent aller dans un pays qu’ils aiment et qui correspond à leurs valeurs. »
Ceux qui réussissent sont appelés chez nous immigrés clandestins, ceux qui échoue meurent en essayant.
@max
« Est il raisonnable d’avoir 6 ou 7 enfants ( qui vivront) par femme quand on a aucun projet pour eux et que l’on n’a pas la capacité à les élever? »
Pour l’instant ils ne survivent pas tous. Les parents non pas à avoir de projets pour leurs enfants,
>>>> Bien d’accord avec vous! Si les familles ont de nombreux enfants, c’est pour être assurées qu’un nombre suffisant survivra (la mortalité infantile étant ce qu’elle bien qu’en amélioration , merci l’élévation progressive du niveau de vie ) parce que dans ces familles les enfants sont l’assurance des parents pour leurs vieux jours!
@ Alzine
« 100% d’accord avec Seppi, »
>>> Moi aussi!
« … la régulation de la population mondiale passe par l’éduction des filles… »
>>> l’éducation des filles est un critère essentiel du développement économique des pays en voie de développement. En Afrique par exemple (expérience personnelle), dans le villages les filles en vont pas à l’école parce qu’elles sont de corvée d’eau le matin et de bois l’après midi et les grandes secondent la mère de famille (nombreuse) pour la surveillance et l’éducation des cadets! Des aménagements ont été effectués pour leur faciliter l’accès à l’école. Pendant longtemps, après les résultats ont été médiocres jusqu’au moment où on s’est aperçu que lorsque l’adduction d’eau était installée dans le village et dans l’école et par conséquent l’apparition de toilettes (rudimentaires et mixtes au début) résultait en une fréquentation scolaire des filles améliorée mais il a fallu quand même que l’on se rende compte de la nécessité de faire des toilettes séparées. Voilà! Il est de notoriété publique qu’en Afrique les filles scolarisées sont nettement plus attentives, assidues et « sérieuses » que les garçons!
La révolution verte, c’est le vrai miracle de la multiplication des pains – dénigré par ceux qui ont maintenant le ventre bien rempli.
Mais il ne faut pas tomber dans un optimisme excessif : » si l’évolution est la même que sur les vingt ans passés, la production sera multipliée par trois, de source FAO. » Ce « si » masque qu’il y a vraiment un défi alimentaire devant nous, du fait de l’augmentation des populations et de leur niveau de vie. Parce que les rendements n’évoluent plus comme avant, ils augmentent encore, mais de moins en moins, ils deviennent asymptotiques. L’augmentation de population elle aussi devient asymptotique, mais beaucoup plus tard ; en attendant, il faut nourrir tout le monde.
Pour nourrir tout le monde il faut booster la production, alors que les terres agricoles diminuent, inexorablement grignotées par la bétonnisation ; il faut une nouvelle révolution verte.
Elle est déjà en cours : c’est la révolution du génie génétique.
http://ecologie-illusion.fr/agriculture-bio-peut-elle-nourrir-humanite.htm
C’est en partie faux. La marge de progression des rendements est certes réduite en Europe, mais pas en Afrique.
La stagnation des rendements en Europe est règlementairement encadrée.
C’est un choix politique pas une asymptote technique.
Refuser le génie génétique pour le laisser aux américains et aux chinois qui sont désormais seuls dans la compétition ( Bayer verra après sa reprise de Monsanto que seuls des développements par des équipes ailleurs qu’en Europe sont possibles et une adoption ailleurs qu’en Europe aussi), réduire à l’infini l’utilisation même optimisée des fertilisants minéraux ( fixation de l’azote de l’air, rien de chimique organique en cela, juste physique ) et des phytosanitaires conduit à bloquer la progression du rendement à l’hectare que permet malgré tout le progrés génétique conventionnel.
Le discours sur l’augmentation des températures en fin de printemps qui a un sens historique ( 1989 et 1990 ou 2003) trouve des limites avec 2015,2017 et 2019 qui sont des records et un autre contre exemple avec 2016 trop humide et trop peu ensoleillé mais aussi avec une forte pression parasitaire , pire chute du rendement jamais enregistrée.
@plouf
Vous avez raison, les rendements en Afrique peuvent augmenter, mais il faut préciser pourquoi : particulièrement parce qu’on n’y utilise pas (encore) assez d’engrais minéraux.
Parce qu’ils n’ont pas (encore) les moyens de les acheter.
« La sécurité alimentaire des deux tiers de la population mondiale dépend des engrais, en particulier de l’azote. […]
D’ici 2030, les pays en voie de développement auront probablement besoin de 120 millions d’hectares supplémentaires pour se nourrir. » (Rapport du PNUE, Programme des Nations Unies pour l’Environnement, Global Environment Outlook (GEO-4) – Octobre 2007)
« En vue de maintenir les niveaux actuels moyens de production agricole sans épuisement des éléments nutritifs des sols, l’Afrique aura besoin d’environ 11,7 millions de tonnes d’APK [Azote, Phosphore, Potassium] chaque année, environ trois fois plus que ce qu’elle utilise maintenant. » (IFPRI – International Food Policy Research Institute – L’Epuisement Des Elements Nutritifs Dans Les Terres Agricoles De L’Afrique)
« Une utilisation judicieuse d’intrants chimiques, notamment d’engrais, permettrait d’accroître sensiblement la production vivrière en Afrique subsaharienne où les agriculteurs utilisent moins d’un dixième des engrais appliqués par leurs collègues asiatiques, a déclaré M. Diouf. Une bonne partie des sols africains, qui souffrent de problèmes tels que l’acidité et la baisse de fertilité, ont grandement besoin d’amendements et d’éléments nutritifs. » (Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, 10 décembre 2007)
En fait, dans mon message initial je voulais rappeler un point qui à mon sens n’est pas assez souligné dans l’article : la nécessité des techniques nouvelles (engrais, pesticides, sciences agricoles…) pour relever le défi alimentaire .
– Les pays développés utilisent déjà largement ces outils, c’est pourquoi les rendements commencent à y plafonner.
– Ces outils peuvent être davantage utilisés dans des pays pauvres, qui ont ainsi une marge de progression.
– Enfin, il reste une importante marge de progression partout grâce à de nouvelles variétés. Le génie génétique est le meilleur outil pour produire ces nouvelles variétés.
Inutile d’ajouter qu’en ce qui concerne l’urgence alimentaire, le bio pédale à reculon.
http://seppi.over-blog.com/2019/08/contre-le-dereglement-climatique-et-pour-reduire-la-faim-subventionnons-les-engrais-en-afrique-de-m.arthur-riedacker.html
subventionner ( c’est à dire prendre de l’argent à quelqu’un pour le donner à un autre sans contre partie) les engrais pour l’Afrique pour lutter contre le dérèglement climatique : l’INRA fait de plus en plus fort dans les âneries. Ils auraient pu ne parler que de la faim .Mais,pourquoi donc subventionner un moyen de production rentable ? ( qui rapporte plus d’argent qu’il ne coûte). Ce qui se justifie c’est le prêt ( et non le don qui déresponsabilise) et il y a des banques pour cela. N’oublions pas les dizaines de millions d’hectares de jachère en Afrique. Des pays autrefois riches au niveau agricole sont devenus pauvres en chassant les Blancs ( qui étaient les » sachants « ) et maintenant c’est au tour de l’afrique du sud.
@Pierre Yves Morvan
Prendre en compte qu’il est possible de cultiver au moins 500 millions d’hectares en plus ( vs les 1,5 milliards actuels) et que cela ne serait pas un drame de récupérer quelques centaines de millions d’hectares sur certaines forêts.
Il me semble que l’adjectif « conventionnel » est mal choisi. Il véhicule l’image de quelque chose de statique, d’immuable et de borné alors que l’agriculture réelle fonde ses succès sur une évolution permanente. Parler d’agriculture évolutive, ou intelligente serait plus proche de la réalité et mettrait mieux en évidence le caractère rétrograde du discours écolo-bio.
tout simplement Agriculture moderne? ( vs agro écologie ou bio de grand papa).
Les engrais sans eau ne servent à rien et le réchauffement climatique est déjà à l’oeuvre.
l’eau ne manquera jamais ( il suffit se savoir la stocker et la transporter) car elle fait partie d’un cycle: elle s’utilise mais ne se consomme pas. Ne pas confondre température et pluviométrie: au contraire, si il fait plus chaud il y aura plus d’évaporation de l’eau des océans et donc plus de pluie. Plus chaud et plus humide: voilà qui est excellent pour les plantes et donc pour nous.
Même si il y a réchauffement, c’est plutôt bon pour la production de biomasse; allez en scandinavie ou au nord canadien, ce n’est pas tip top pour la production de biomasse.
Et comme le dit Visor, l’eau ne manque pas, il suffit de la stocker, c’est ce que les français ont fait fin XIXème siècle, début du XX dans le sud est de la France, ce qui fait que la Provence ne manque pas d’eau.
Il faut parier sur l’intelligence des hommes plutôt que de rester les bras ballants en demandant repentance à Gaïa.
Et un dicton que j’ai entendu de la part d’un abbé qui s’y connaissait en agriculture:
« un Vicon vaut mieux que des rogations ».
« un Vicon vaut mieux que des rogations ». Excellent !!!!!!!!!
Pour tout ceux qui veulent nous faire croire qu’on peut protéger nos cultures avec des pulvés remplis d’eau bénite…ou qq grammes de bouse de corne …