Les dernières « sorties » de Ségolène Royal sur les pesticides et le cancer du sein ont été l’occasion de certains échanges sur les réseaux sociaux sur la notion de « principe de précaution ». Ainsi entre la journaliste du Point Géraldine Woessner et Raphaël Enthoven :
J’ajoute un bémol. Si les effets délétères d’une substance sur la santé ne sont pas avérés mais présumés, le principe de précaution (et le principe de parcimonie) impose de faire comme si c’était le cas. Autrement dit : dans le doute, interdisons.
— Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) 8 octobre 2019
Le principe de précaution invoqué « à tout-va », c’est évidemment une tendance que nous observons depuis son introduction dans la constitution en 2005 via la charte pour l’environnement. Mais au delà des slogans et anathèmes lancés sur twitter, il serait utile pour nos personnalités politiques (Ségolène Royal en priorité) et pour nos chroniqueurs comme Raphaël Enthoven de revenir à la source, c’est dire à la définition du principe de précaution :
Principe selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque dans les domaines de l’environnement, de la santé ou de l’alimentation.
Quelle application au glyphosate, sujet dont traitent Géraldine Woessner et Raphaël Enthoven ci-dessus? En occurrence, l’ensemble des agences sanitaires mondiales ont réfuté un supposé caractère cancérigène du glyphosate. Si l’on suit donc la définition du principe de précaution, il est donc clair qu’une interdiction serait disproportionnée compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment. CQFD
Principe de précaution ? L’idéologie des eunuques !
Article 5. Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en oeuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.
» provisoires et proportionnées » … dit la Constitution
Il y en a un aussi qui n’en a rien à faire de la science lorsqu’il s’agit de glyphosate, c’est Cyril Dion dans son rôle de catastrophisme mal informé : https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-08-octobre-2019 ou Yves Cochet, le colapsologue de service ce midi à 13 h 30 sur la même station de radio avec Mathieu Vidard.
@ dan
« Il y en a un aussi qui n’en a rien à faire de la science lorsqu’il s’agit de glyphosate, »
>>>> S’il n’y avait que cette poignée là! Mais ils/elles sont des centaines de millions de tous bords à être embrigadés dans les sectes écoloévangélistes adeptes d’un obscurantisme rétrograde forcené, niant tous arguments, raisonnements scientifiques, insultants systématiquement les scientifiques prétendument malhonnêtes, achetés et/ou vendus….
Le principe de précaution est concept purement philosophique et qui est totalement opposé à la science :
– En science : celui qui avance une théorie doit prouver sa théorie ou au mieux démontrer sa viabilité !!!
– Avec le principe de précaution, celui qui avance une « idée » n’a rien à prouver. Il a juste à émettre un doute et demande l’interdiction… Ce qui est paradoxal, car cela empêche aussi de faire de la science !!
L’utilisation du principe de précaution par les écologistes et les politiques leur permet d’interdire sur la base de leur idéologie et sans avoir à prouver ce qu’ils « théorisent » !!!
En outre, ils appliquent le principe d’inversion de la charge de la preuve : ils imposent à la science de prouver qu’ils ont tord… ce qui est long… Mais le mal est fait !!!
@Daniel
une des meilleurs explication/définition que l’on ai pu avoir sur cette catastrophe qu’est le principe de précaution et surtout sur la façon dont il est appliqué en France.
je me permet de le recopier et je l’utiliserai sauf contre ordre de votre part!
bravo
Si on avait appliqué le principe de précaution au 19 ième siècle, où en serait l’humanité ? Un démenti à tous les malthusiens et aux prophètes de malheur : https://www.lepoint.fr/debats/jean-de-kervasdoue-pourquoi-les-malthusiens-se-trompent-25-09-2019-2337596_2.php