Épandages : la parole aux écolos, et puis c’est tout !

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« Association santé environnement France », « Atmo France, le réseau d’associations de surveillance de l’air », « Atmo Nouvelle-Aquitaine », « Société italienne de médecine environnementale », « collectif Air-Santé-Climat »… Les ONG monopolisent quasiment la parole dans l’article « Les épandages dans le viseur » (des écolos ?) proposé en page 10 du Parisien ce mardi 7 avril. Elles ont le droit à 80% de l’espace. Seule la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), le syndicat majoritaire tout de même, a le droit de répondre succinctement via l’extrait d’un communiqué de sa branche finistérienne (!) qui juge « difficilement acceptable, au vu du contexte particulier du Covid- 19, que les agriculteurs […] soient ainsi montrés du doigt et empêchés de réaliser les travaux agricoles nécessaires à leur acte de production ». Il faudra se contenter de ça, et d’une intervention de la chambre d’agriculture du Grand-Est : elle rappelle qu’un pendillard, sorte de grand râteau fixé au tracteur qui distribue le lisier au moyen de tuyaux souples qui permet de réduire jusqu’à 60% des émissions polluantes, coûte 30 000 euros, « une dépense pas facile à mutualiser car les fenêtres de tir météo sont serrées et les agriculteurs en ont tous besoin en même temps ». Imaginez seulement qu’on exige de chaque Français une dépense pareille pour ne plus polluer ! En réalité, le diagnostic posé par l’article n’est pas sérieux, bien qu’il en ait l’apparence. En effet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ou les Agences régionales de santé (ARS) ne sont jamais sollicitées, les agriculteurs non plus. Soit la journaliste Émilie Torgemen est militante environnementaliste, soit elle ne fait pas son travail sérieusement. Au-delà de la question du diagnostic, fustiger le monde agricole français (qui, lui aussi, souffre des effets du confinement, sans parler d’autres catastrophes) alors que nous pourrions bien nous trouver en situation de pénurie de fruits et de légumes dans les prochaines semaines, et que l’autonomie et la souveraineté redeviennent des concepts à la mode, n’est sans doute pas l’idée la plus judicieuse du moment.

12 commentaires sur “Épandages : la parole aux écolos, et puis c’est tout !

  1. « Soit la journaliste Émilie Torgemen est militante environnementaliste »
    ça ne fait pas de doutes quand on lit ses différents articles.
    Ell participe activement à la perte de crédibilité des médias.

  2. « Qui veut tuer son chien l’accuse d’avoir la rage ».
    Les militants écolo pseudo-journalistes ne donneront jamais la parole à des gens qui pourraient contredire leurs visions « humanistes » (je dirais romantiquement fausse) de la « Nature » !!!
    C’est comme pour la gestion du Covid-19 actuellement : on voit les gens que les médias et le gouvernement veulent mettre en avant : Lacombe, Véran, Salomon…
    Mais on a jamais la moindre information ou analyse des documents de l’OMS par exemple !!!
    Normal… Cela mettrait en péril l’ensemble de la stratégie de lutte de l’Etat.
    Juste une exemple : le bon sens dirait qu’il ne faut pas déplacer les malades, mais amener le matériel. C’est ce que préconise l’OMS dans sa Ligne Directrice du … 25 Janvier 2020. Est-ce ce que le gouvernement fait ???
    https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/330675/9789240000933-fre.pdf

  3. L’article non, il est correct, il s’agit bien de lisier, mais la photo si, c’est un pulvérisateur.
    Le grand public va penser que le lisier est un pesticide agricole comme le glyphosate alors qu’il s’agit d’un engrais organique, dont raffolent les bio si au format autorisé par l’agriculture biologique.
    Seule la photo est donc mensongère, l’article parait plus honnête effectivement.
    Soit dit en passant l’ammonitrate ou le nitrate d’ammonium de l’agriculture conventionnelle pose infiniment de Pb quand au dégagement de NH3.
    Certes nitrates dans les eaux mais comme les engrais organiques, question de dosage par rapport aux besoins de la plante.

  4. A votre sagacité!
    En lisant ce type d’article, on peut s’interroger sur l’intention du journaliste!
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/la-nicotine-protege-t-elle-du-covid-19-il-faut-rester-tres-prudent-car-il-n-y-a-que-quelques-etudes-juge-une-tabacologue_3905453.html

    Une lecture trop rapide peut encourager au maintien du tabagisme en période de coronavirus, voire une accentuation facilitée par une situation de confinement.

    Toutes les études menées en Chine, certes encore préliminaires mais qui confortent celles infiniment plus nombreuses sur les conséquences des grippes saisonnières montrent un effet aggravant majeur, plus que les autres facteurs avancés par les autorités sanitaires nationales d’ailleurs, on double au minimum l’admission en soin intensif pour les fumeurs, fumeurs actuels et passés.

    Cela reste un point d’interrogation …. il est rapporté une influence du labo Gilead sur certaines décisions comme pour l’épisode H1N1 (Tamiflu boosté) comme possible , mais comment ont joué les cigaretiers ?

    J’ai trouvé la communication de la presse française voire officielle bien tiède sur le sujet du tabac, du vapotage ou de la consommation de stupéfiants, plus que tiède lors de cette épidémie. On pourra penser que de nombreux membres des commissions ad hoc sont des fumeurs eux mêmes, autocensure ?

    Bien plus clair aux US sur ces sujets, bien mis en avant dans ce cas.

    1. Ici aussi information bizarre: https://www.alternativesante.fr/coronavirus/covid-19-le-paradoxe-de-la-cigarette
      Big tabac et big pharma communiquent l’un pour le tabac et l’autre contre la chloroquine, du moins Gilead au sein de big pharma, Norvartis est bien plus clair pour la chloroquine et l’a fait adopter par l’ensemble des services hospitaliers suisses , ce que la presse française se garde de communiquer, il faut le lire chez les suisses directement.

      Bizarre, très bizarre, en fait logique très logique, logique $ ou logique €, donc le bizarre peut être logique mais que fait le gouvernement dans ce bazar, fait ou ne fait pas ?????
      Et les écolos à contre courant pour lutter contre le covid-19 : densité des villes, transports en commune, priorité à une agriculture efficace…Tout faux.

      Sachant que le phénomène Covid-19 se reproduira, on est pour l’instant et grâce à une épidémie tardive sur une tendance d’une très très grosse grippe saisonière en terme de mortalité , très loin de la grippe espagnole et même de la grippe asiatique ou de Hong kong, mais l’affaire n’est pas fini, reste le rebond à l’automne.
      Octobre 1918 avait été exceptionnellement frais et sec….voyons octobre 2020.

  5. Certes, dépenser 6% de PIB pour réduire de moitié la mortalité liée au coronavirus ( on est sur une base de 15 à 20 000 décès en fin de première phase, décès spécifiques contre le double vraisemblablement , à expertiser, en adoptant des mesures moindres) et ne pas faire plus contre la consommation de tabac ( et ses dégâts) 75 000 décès ou de cannabis est quelque peu …comment dire… déroutant!!!

  6. Et que restera t-il de cette information pourtant fondamentale après la crise du Covid-19$
    « Néanmoins, selon les chercheurs, la principale raison de cette disparité entre les deux villes (NY et LA), c’est que les Californiens vivent plus éloignés les uns des autres, comme le souligne le professeur Lee Riley, de l’université de Berkeley :
    À Los Angeles, nous sommes plus dispersés, les gens utilisent leur voiture personnelle et le réseau de transports en commun est terriblement mauvais.”
    Un second facteur pourrait également expliquer la différence entre les deux métropoles, avance également le New York Times : le temps plus chaud du sud de la Californie. “Un climat plus clément, qui, selon certains experts, pourrait être de nature à ralentir la propagation du virus.”

    La voiture et la ville horizontale c’est le meilleur moyen de lutte contre le coronavirus!
    Le contraire du message écolo!

    Quid aussi du réchauffement climatique contre ces épidémies???? du moins en hiver.
    Certes la canicule de 2003 avait tué 15000 personnes, également agées … avait en fait haté leur disparition, quid du même effet pour le coronavirus avec un bilan sur 4 ans ( 2 ans d’épidémie + 2 ans de bilan avec réduction de la mortalité comme en 2003 mais sur 2 ans).

  7. Autre manipulation de la presse pour sous estimer le rôle du tabac… spécifique à la France:https://www.ladepeche.fr/2020/04/07/infographie-coronavirus-5-graphiques-pour-comprendre-levolution-de-la-situation-en-france-et-en-occitanie,8836810.php

    La consommation de tabac augmenterait le risque d’évolution négative du coronavirus de l’orde de 5% à 12% selon l’article , alors qu’il s’agit du passage de 5% à 12% = facteur 2.4 et non 0.012!
    Ce n’est pas une erreur du journaliste mais une volonté éditoriale.

  8. et mieux que cela dans le journal sud ouest: « On a quelque chose de très particulier avec le tabac. On a constaté que l’immense majorité des cas graves ne sont pas des fumeurs, comme si (…) le tabac protégeait contre ce virus, via la nicotine », a déclaré le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy »
    C’est du même niveau que l’augmentation des prèlevements sanguins dans les prison en pleine épidémie de VIH en 1984, choix très discutable et discuté qui a accéléré l’épidémie dans la population totale.

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