Agriculture : et si on faisait enfin confiance aux corps intermédiaires !

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Alerte environnement n’a pas pour habitude d’évoquer l’actualité religieuse. Mais ce matin, l‘interview de Monseigneur Christory, évêque de Chartres, dans l’Echo Républicain souligne un travers du gouvernement actuel – travers que nous n’avons cessé de dénoncer sur ce blog. Il s’agit du manque de considération et d’écoute de l’exécutif.  « On a un pays très centralisé. Mais peut-on faire confiance aux corps intermédiaires?? Appliquer une subsidiarité?? Il s’agit de laisser chacun à son niveau responsable de ses actes, avec des normes. Ce qui me gêne, c’est que j’ai le sentiment aujourd’hui que nous ne sommes pas des vis-à-vis suffisamment considérés par les autorités. » Cette prise de parole est à l’unisson de celle de la conférence des évêques de France qui a poussé un véritable coup de gueule à l’encontre du pouvoir. Pourtant les évêques optent en général pour des postures toutes diplomatiques. Mais là non…

L’objet n’est pas ici de critiquer les mesures prises par le gouvernement pour gérer le Covid 19 mais bien de tirer à nouveau la sonnette d’alarme. Pourquoi les cabinets ministériels n’écoutent-ils pas plus les corps intermédiaires et les représentants professionnels depuis le début du quinquennat ? Depuis 2017, tant de filières agricoles pourtant essentielles à la vie de la nation se plaignent de n’avoir ni été reçues ni écoutées par le ministère de l’agriculture en temps et en heure. L’évêque de Chartres a bien évidemment raison : l’hyper-centralisation est une réalité. Tiens prenons l’exemple du glyphosate. On se souvient que les filières agricoles avaient appris en même temps que le Ministre de l’agriculture  la volonté du président de la République Emmanuel Macron « pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France ».

Actuellement le manque cruel de saisonniers étrangers pourrait être géré au niveau local.  Ce n’est pas le cas. le gouvernement fait la source oreille.