Gil Rivière-Wekstein s’attaque au grand mythe écolo du retour à la terre, véhiculé par des idéologues urbains déconnectés de la terre et du réel. Travailler la terre, c’est épuisant, c’est avoir chaud, froid, être courbé de longues heures. Résultat, malgré 300 000 volontaires pour épauler nos agris pendant le confinement (opération « Des bras pour ton assiette »), seulement 15 000 contrats ont finalement été signés pour tenter (sans grand succès) de remplacer les saisonniers d’Afrique du Nord dans l’incapacité de venir travailler en France :
La crise du #covid19 et le confinement : l'occasion d'un test grandeur nature du "retour à la terre" grand mythe dans les milieux écologistes. Le résultat? pas très probant, pour ne pas dire un échec. pic.twitter.com/GGykr4XrqE
— GRW (@AEGRW) May 22, 2020
Dans Le Figaro, un fraisiculteur varois résume la situation de manière lapidaire : « Ils ont été 20 à candidater, 10 à venir et 3 à finir la semaine. »
Le Parisien Week-End du 7 mai abonde dans le même sens : « Séduits par l’idée de respirer le grand air, certains employés sont vite écrasés par la cadence de production, les horaires, l’infernale répétition. »
Ce sont ensuite ces petites natures qui demandent aux agris de renoncer à ce qui leur permet d’avoir moins chaud, moins froid, moins mal au dos et d’être moins fatigué (par exemple, le glyphosate).
De quoi souligner l’utopisme ou la déconnexion du réel de mouvements comme « Nous voulons des coquelicots » et de ses animateurs, dont par exemple Fabrice Nicolino, qui écrivait il n’y a pas si longtemps :
non seulement nous n’attaquons pas les paysans, mais nous souhaitons qu’à l’avenir, ce pays en compte à nouveau des millions. Mais libérés d’un système industriel qui a fait passer leur nombre de 7,4 millions en 1946 -la France ne comptait alors que 40 millions d’habitants- à probablement un peu plus de 400 000 aujourd’hui.
Le joiurnal la Croix, donne la parole à Marc Dufumier:
https://www.la-croix.com/JournalV2/Promouvoir-agriculture-exigeante-intensive-emplois-2020-06-08-1101097990
Vus apprécierez cette notion d’agriculture « exigeante et intensive en emplois ».
L’épisode du confinement a été une bonne occasion pour montrer l’ineptie de ses propositions mais ce n’est pas grave, c’est que nous ne sommes pas allés assez loin.
J’aimerais bien qu’il nous montre comment faire, pas sur le papier mais en réalité, sur le terrain.
Extrait, si vousn’y avez pas accès:
« Pour des pays comme le nôtre, le passage à cette agriculture biologique se traduirait dans un premier temps par une baisse des rendements car nos écosystèmes se sont détériorés à cause des pesticides et des engrais de synthèse. L’humus a été détruit ; les coccinelles et les abeilles ne peuvent plus emplir leur rôle, de lutte contre les pucerons pour les premières et de pollinisation pour les secondes. Mais à terme, la valeur ajoutée à l’hectare va progresser. »
Attention poncifs par cargos entiers, venant d’un prof d’économie (en retraite) de Paris Grignon, ça promet.
C’est exactement le contraire: les signataires des CTE Bio de 2001 ont tous abandonné au bout des 5 ans d’engagement, ne pouvant plus contenir les adventices et les rendements se dégradant d’année en année ! Il ont persisté jusqu’au bout des 5 ans pour ne pas avoir à rembourser les subventions accompagnant les contrats !
Soyons honnête : les français dans leur immense majorité sont des fainéants idéalistes et trop attachés à leurs petits conforts personnels !!!
Je ne sais pas si les Français sont fainéants (pour l’idéalisme, on repassera), mais ce que je sais, c’est que les médias et certains du personnel politique n’ont de cesse de présenter le petit confort personnel.
Nous sortons d’un confinement et nous devons remettre la machine économique en route. Autrement dit, il faut mettre un coup de collier. Et pourtant, il ne se passe pas un jour sans que l’on entende parler dans les journaux télévisés et autres émissions où l’on cause de… vacances.
C’est désolant.
Quand il y a une « équipe » dans les vignes dans les Charentes ou en Gironde , ça cause Roumain ou Polonais , jamais Français .
il y a une champignonnière pas très loin de chez moi , c’est en majorité des Polonais .
D’accord pour l’assistanat mais il y a bien 20 ans qu’il aurait fallu mettre un holà .
Je dirais plutôt qu’on ( le système français ) les a rendus fainéants . Cela fait presque 50 ans que l’école publique et ses « hussards noirs » dénigrent , voire ostracisent tout les travaux manuels … Dès les années 70 , un élève moyen qui voulait s’orienter dans cette voie en était souvent dissuadé par la majorité du corps enseignant . Il n’y avait pour ces derniers que de « noble » tout ce qui touchait au « cursus général » (maths , français etc…) qui emmenait aux études supérieures , le graal ! Avec en apothéose l’objectif des 80% de bacheliers si cher à Jospin . Maintenant qu’on les a (on en a même plus de 90%…) on a plus assez de place dans le milieu professionnel pour caser ces bacs +++ ; et quant à aller leur dire de revenir ramasser des asperges , des fraises ou bien de tailler la vigne…………………………………………….La terre est désormais bien trop basse pour tout ces gens qui ont les « côtes en long » !!!!
Puisque l’on a , de nos jours, beaucoup plus de « malchances » d’être exposés aux élucubrations plus bêtes et méchantes les unes que les autres en plus d’être bien souvent des mensonges éhontés venant de la part des écolo-enragés de service genre Dufumier, Veillerette, Nicolino, Hulot, Artus, Jadot, Ruffin et consorts, je profite de ce forum pour signaler une petite cure de bon sens et d’honnêteté intellectuelle associée à une érudition de bon aloi!
Il s’agit d’un article de Sylvie Brunel paru dans La Revue n°89 juin-juillet-août, pages 108-111, article dans lequel elle fait la présentation de son dernier ouvrage intitulé « Pourquoi les paysans vont sauver le monde » éditions Buchet/Chastel, 2020, 260pages, 19€!
A lire et à diffuser largement de toute urgence!!
Son livre est vraiment chouette.
Merci pour la référence du livre de S. Brunel et la bonne appréciation que vous, ainsi que seppi, en avez faite. Je vais le commander à mon libraire habituel. 🙂