Face à Yannick Jadot, Christiane Lambert invoque « le principe de réalité »

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La présidente de la FNSEA était invitée à l’université d’été du Medef jeudi 27 août. L’occasion pour elle de défendre la réautorisation de l’usage des néonicotinoïdes entre 2021 et 2023 sur les cultures de betteraves pour faire face à la crise et « garder une filière sucrière en France » (après leur interdiction insensée en 2018) face à un Yannick Jadot à côté de la plaque. Le possible candidat Europe écologie – Les Verts à la prochaine élection présidentielle a eu beau prétendre être « né au milieu des betteraves », il était à cours d’arguments face à la porte-parole d’un certain nombre d’agris en France. « Ça ne vous donne pas de tout savoir sur la betterave. Une bêtise répétée dix fois ne devient pas une vérité » a asséné Christiane Lambert, lui révélant au passage que la betterave ne fleurit pas avant… deux ans. Or elle est récoltée bien avant. Aucun risque de butinage par une abeille, donc.

Extrait l’intervention de Christiane Lambert :

« Pourquoi Teisseire, Coca-Cola et un certain nombre d’industries agro-alimentaires se sont installées dans le nord de la France ? Parce qu’il y a du sucre. Les Belges, les Allemands qui ont recours aux néonicotinoïdes n’attendent qu’une chose : qu’on arrête de produire en France pour qu’ils nous amènent le sucre. Donc on mangera toujours autant de sucre, il sera produit ailleurs dans des conditions qu’on n’aime pas chez nous. Il y a un principe de réalité dont il faut tenir compte. C’est ce qui s’est passé pour les cerises. On perds des filières de production si on se crée des impasses plus importantes que les autres. je vous le dit tout net : l’écologie qui dit ‘On interdit d’abord chez nous et les autres suivront’, quand les autres ne suivent pas, on est chocolats. On est des héros morts. Ce n’est pas sérieux. »