Fake news autour du glyphosate : François Veillerette frappe encore

Partager sur : TwitterFacebook

François Veillerette s’est répandu le 9 septembre dernier sur RTL à propos du glyphosate. Face à lui, un journaliste impartial mais mal renseigné (comme souvent), ce qui l’a empêché de relever les contradictions et les mensonges de l’activiste.

Les contradictions tout d’abord : interdire le glyphosate, c’est accroître les achats de tracteurs et la consommation de gazoil, un peu comme interdire le nucléaire signifie rouvrir et construire des centrales thermiques ou à charbon… Ce sont des écolos qui réclament ces aberrations anti-environnement.

Les fake news ensuite : François Veillerette confond volontairement risque et danger (il n’est pas le seul). Le glyphosate est, comme l’électricité, l’eau, le feu, le gaz, etc. dangereux. Mais comme ces derniers, l’utiliser correctement ne présente aucun risque. L’institution qui lui est le plus hostile dans le monde, le Centre international de recherche contre le cancer, pour des raisons troubles mais sûrement pas scientifiques, au grand dam des agences sanitaires, le classe comme « cancérogène probable », au même titre que la viande rouge, tandis qu’il classe comme « cancérogène certain » certains contraceptifs oraux ou la charcuterie. Sa classification de la pilule n’est, elle, pas remise en cause. On n’a pas entendu François Veillerette demander l’interdiction d’icelle… ou du cuivre, pas moins dangereux, mais massivement utilisé par les exploitants bio. Ceci expliquant peut-être cela… François Veillerette est loin d’être le seul à se servir d’une classification erronée pour le glyphosate tout en fermant les yeux sur une classification que personne ne conteste pour la pilule. Bref, chez ces gens, la fin justifie les moyens, et pour la cohérence, il faudra repasser.

 

A noter que même Générations Futures a reconnu récemment que le glyphosate n’est ni cancérogène/mutagène/reprotoxique, ni pertubateur endocrinien… Dans le même temps, nos agris n’ont toujours pas de solutions satisfaisantes pour remplacer parfaitement le glyphosate. Tant que celles-ci n’existent pas, débattre sur une interdiction n’a aucun sens, à moins de vouloir saborder notre agriculture française. On se demande parfois si ce n’est pas le but… Si j’étais la Chine ou les USA, je crois que je financerais en sous-main les mouvements écolos européens pour en finir avec l’agriculture du continent et consacrer la suprématie de mon pays. Je sais, j’ai l’esprit mal tourné… 😉

12 commentaires sur “Fake news autour du glyphosate : François Veillerette frappe encore

  1. Sont aussi cancérigènes certains les métiers de cordonnier et d’ébéniste …

  2. @ Seppi
    « et coiffeur (enfin, probablement comme le glyphosate) »

    >>>> Je ne sais où çà en est aujourd’hui mais au temps jadis où je » faisais du cancer chimique expérimental », pratiquement toutes les teintures capillaires étaient furieusement mutagènes.

    1. @ Seppi
      « et coiffeur (enfin, probablement comme le glyphosate) »

      >>>>> » …. toutes les teintures capillaires étaient furieusement mutagènes. »
      Alzine 14/09/2020 | 3:03
      Toujours plus ou moins le cas…….

      >>>>> Donc « pas comme le glyphosate »!!

  3. Toujours plus ou moins le cas, moins de solvants quand même, comme les travaux de pressing mais on ne le crie pas sur les toits.
    Idem pour les travaux dans la garrages auto, les fonctions dans les parking souterrains, ou au péage des autoroutes bien exposé au émissions des véhicules infiniments plus dangereuses que les pesticides et sans protection… avant les masques anticovid, qui ont au moins cet intérêt pour les particules un peu grosses.
    Des métiers ou des vies ( le seul fait de prendre le métro ou le RER souterrain, ou de vivre en ville près des axes fréquentés) infiniment plus à risque, mais dont on ne dit pas qu’il a danger?.
    Ce qui ne sait pas, n’existe pas.

  4. « ….. Si j’étais la Chine ou les USA, je crois que je financerais en sous-main les mouvements écolos européens pour en finir avec l’agriculture du continent ….. »

    >>>>> Je ne suis pas complètement convaincu que ce ne soit pas déjà le cas…

    1. Il y a en France suffisamment d’&#@$! pour que ça marche sans financement.

      Cela dit, il y a des financements et des soutiens par des officines. Quand on pense que deux Stéphane du Monde ont eu des prix de journalisme pour régurgiter des « informations » — les « Monsanto Papers — fournies clés en main par des avocats prédateurs et par US Right to Know, financé par big-biobusiness et les marchands d’huile de serpent…

      Notre ami Vlad doit aussi contribuer d’une manière ou d’une autre.

  5. « François Veillerette est loin d’être le seul à se servir d’une classification erronée pour le glyphosate  »

    >>>> Classification erronée rejetée par pratiquement toutes les instances scientifiques et réglementaires qualifiées, sérieuses et respectées du monde entier alors que IARC c’est décrédibilisé sur ce coup là ( on peut se documenter sur la saga GLYPHOIARC sur le net (également sur sa nouvelle directrice et son rôle « pas net sur le cas glyphosate).

  6. « François Veillerette confond volontairement risque et danger  »

    >>>>> Sinistre pitre!

  7. Dans les Echos de ce jour, grosses difficultés dans le vignoble bordelais.

    https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/covid-le-bordelais-un-vignoble-dans-la-tourmente-1242888

    Avec ces perles:
     » A partir des années 1960, on a planté à outrance, notamment dans l’Entre-deux-Mers, qui a basculé dans la monoculture de la vigne. On s’est appuyé sur la chimie et des rendements très élevés. Aujourd’hui les consommateurs boudent ces vins qui reçoivent l’étiquette Bordeaux mais qui techniquement et oenologiquement n’en sont pas », martèle Philippe Dulong. »

    monoculture de vignes? il compte mettre des betteraves entre les rangs, ou faire des rotations blé/vigne/tournesol…

    « « Il faut accompagner les entreprises en difficulté et arracher les vignes plantées sur de mauvais terroirs, polluées au glyphosate et en profiter pour recréer de la biodiversité », insiste Bertrand Weisgerber, propriétaire de Château La Peyruche, une propriété dans l’Entre-deux-Mers en conversion vers le bio »

    Pollués au glyphostate? Le gars est en conversion bio…
    Il ferait mieux de se méfier quand les consommateurs s’intéresseront au sulfate de cuivre « naturel »

    Bref, comme d’habitude, des journalistes qui répètent ce qu’on leur a dit.

    A noter, quand même, qu’il est dit que le passage en bio dans le bordelais est plus compliqué que dans le Languedoc du fait du climat océanique.

Les commentaires sont fermés.