La HVE fait de l’ombre au bio, il faut l’éliminer

Partager sur : TwitterFacebook

HVE, comme « Haute Valeur Environnementale » est sans doute ce qui fait de mieux en agriculture pour à la fois produire bon et sain, et respecter l’environnement. En voici la définition exacte : L’agriculture à haute valeur environnementale (HVE) est une certification créée et encadrée par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt qui vise à valoriser les productions issues d’exploitations agricoles qui s’engagent volontairement dans des démarches respectueuses de l’environnement. Initiée en 2011, c’est une démarche globale de préservation de l’environnement qui ne certifie pas la qualité d’un produit mais la qualité environnementale d’une ferme. La certification HVE est une démarche à l’initiative des agriculteurs et accompagnée par l’ensemble des acteurs concernés des sphères agricole et agro-alimentaire.  La démarche contient 3 niveaux, seul le niveau 3 autorise l’utilisation de la mention  »haute valeur environnementale ».

Mais voilà, la démarche HVE a deux défauts majeurs pour le lobby bio : elle ne bannit pas l’usage des produits phytosanitaires de synthèse, évidemment employés lorsque c’est ultra nécessaire. Et surtout, la « marque » HVE commence à être reconnue et à faire de l’ombre au bio. Il faut dire que la HVE garantit un respect total de l’environnement,  sans le dogmatisme anti-pesticides de synthèse version Coquelicots, Générations Futures & Co… et sans les prix astronomiques du bio sur nos étals.

Les ONG pseudo environnementales et certains média l’ont bien compris : la concurrence est là, il faut donc l’éliminer. Et pour ça, rien de mieux qu’une petite association locale girondine « alerte aux  toxiques » et un journaliste du Monde. Notre petite association locale reprend la méthode « Générations Futures »  faire analyser des produits, en l’occurrence des vins de domaines « HVE », y trouver forcément quelques résidus de pesticides, faire du buzz sur cette présence, sans évidement donner une quelconque notion de quantité. Ca marche, ça marque les esprits et le sujet est répercuté par Le Monde, lui-même en service commandé du lobby du bio. Bon élève de Stéphane Foucart, Stéphane Mandart reprend donc les éléments de langage de l’association anti-HVE et anti pesticides en y ajoutant une belle fakenews, non corrigée depuis : « A la différence du label bio, cette certification ne garantit pas le non-recours aux pesticides. ». Le bio utilise des pesticides, Stéphane Mandart le sait bien mais cela fait depuis longtemps que le dit Stéphane n’est plus journaliste, mais porte-parole d’un lobby qui n’a pas vraiment le soucis de la vérité mais plutôt de ses marges.

Dans l’affaire, le grand oublié est le consommateur final. Pour lui, aucun risque, sauf à abuser de l’alcool (cancérigène certain) contenu dans ces vins :

«  J’ai regardé les analyses de mon vin rosé et ça prouve deux choses : je n’utilise que des produits homologués et dans des bonnes conditions (avec des résidus inférieurs de 100 à 5 000 fois par rapport aux LMR du raisin de cuve) » estime Jean-Samuel Eynard, le président de la FDSEA, exploitant le château Genibon Blanchereau en Côtes de Bourg. S’attendant à être ciblé, le vigneron estime que ces analyses ne portent « aucun discrédit au label HVE. Leur cheval de bataille c’est halte aux CMR. Je suis d’accord, mais en commençant par ceux qui sont les plus exposés dans la société : le tabac, l’alcool, le super sans plomb, la viande rouge, le sel… La liste peut être longue ! »

Et le laboratoire qui a fait les analyses pour « alerte aux  toxiques » de rajouter une précision qui en dit long sur le fossé entre la réalité et la com’ des anti-pesticides :

« En interprétant les résultats par rapport aux minimis définis, le nombre de molécules détectées dans chaque vin est divisé par deux à trois. Cela illustre parfaitement qu’une grande partie des détections pointées du doigt par Alerte aux Toxiques sont particulièrement faibles et ne sont pas significatives. Il n’est en effet pas possible d’affirmer qu’elles résultent d’une application de la part du domaine au moment de la production, d’une contamination de voisinage ou d’une rémanence dans l’environnement. »

15 commentaires sur “La HVE fait de l’ombre au bio, il faut l’éliminer

  1. Ils veulent du bio ? Ben on va tous si mettre !!il va falloir demander des augmentations de salaires pour manger !!et entre nous, c’est bien le Bio,mais, comme hve, bonjour l’indice Carbonne les seuls qui sortent les enjambeurs, à part arracher les pieds morts, c’est les Bio !! Ils ont qu’à prendre la raclette,la je serais d’accord et avec toutes les nouvelles bêtes qui attaquent les cultures, ça sera plus cher d’acheter grandes cultures que bio

      1. Sur les betteraves d’accord, mais ça m’étonnerais beaucoup qu’il y en ai dans le sucre après le procédé d’extraction… Le titre est mensonger.

  2. @ Gus

    >>> Merci de nous avoir fourni le communiqué des labo Dubernet. Je trouve la réaction et la position de Dubernet tout à fait exemplaire.

    1. Je trouve aussi .Dommage que les médias généralistes , en ne relayant pas cette position , fassent encore et toujours le jeu du camp de la peur plutôt que celui de la science , ça doit être plus vendeur…

  3. Madame Murat ignore certainement qu’en viticulture Bio il y a des insecticides homologués et très largement utilisés qui sont fabriqués à base de plantes (génial)! Mais on ne dit pas que ce sont souvent des plantes génétiquement modifiées, mieux connues sous OGM. Le fameux maïs Mon 100 est souvent utilisé.

    1. @ Le Piocheur
      Vous voulez dire qu’on prépare des insecticides à partir de maïs OGM ? Quels insecticides ?
      Je n’ai jamais entendu parler du maïs MON 100. Vous pourriez nous en dire plus ?

        1. @ Eric17
          Peut-être, mais Dipel DF, Costar WG, etc, sont des préparations de spores de Bacillus Thuringiensis, alors que Le Piocheur parle de produits « fabriqués à base de plantes ». C’est ça qui m’étonne et je ne vois pas bien à quoi il fait allusion. En plus, je n’ai nulle part trouvé mention du maïs MON 100, qu’il dit être souvent utilisé pour fabriquer des insecticides.

          1. Je suis d’accord avec vous , mais là on commence à rentrer dans le domaine technique que malheureusement pas grand monde ne maitrise .
            L’important c’est qu’il soit de notre coté , pas du coté de l’obscurantisme
            En espérant que le covid-19 réconcilie les Français avec la science et la raison .

Les commentaires sont fermés.