73 millions d’euros. L’investissement suscite de grands espoirs près de Berck-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, où le taux de pauvreté atteint 20%. C’est ici que devrait voir le jour la plus grande serre tropicale au monde. Son dôme transparent de plus de 32 mètres de haut protégeant des plantes tropicales dans une ambiance chaude et humide d’une température de 26 °C à 28 °C, y compris l’hiver ainsi que des animaux exotiques (reptiles, papillons, poissons, oiseaux…) pourrait attirer quelques 500 000 visiteurs par an, permettant la création d’une centaine d’emplois.
Le premier coup de pioche n’a pas été donné que, déjà, un collectif de 32 associations, dont Greenpeace Lille, Attac ou encore Novissen – connue pour avoir fait capoter « la ferme des 1 000 vaches », déclarait la guerre à Tropicalia. Ce qui devait être une démonstration de force dimanche dernier a toutefois viré à l’humiliation puisqu’il n’a réussi à mobiliser que 200 personnes pour « un pique-nique contestataire ». On a calculé, cela fait 6 personnes par organisation… Parmi eux, d’inévitables représentants d’Europe Écologie-Les Verts (EELV). Entre les antivax et les pro-coercition, une occasion pour le parti de faire bloc sur UN sujet ! Question griefs, il est question, en vrac, d’artificialisation des terres agricoles et le pompage dans la nappe phréatique…
Nicolas Fourcroy, un fondateur de Tropicalia, réfute ces affirmations et promet l’autonomie « pour ses besoins en énergie. Notre dôme en matériau innovant permettra de récupérer les infrarouges de la lumière naturelle pour la transformer en chaleur. À la belle saison, nous en produirons trop et nous pourrons même en rétrocéder à l’hôpital et à la clinique psychiatrique d’à côté. Effectivement, nous irons chercher de l’eau dans la nappe phréatique mais uniquement pour notre système de refroidissement de production d’énergie et en circuit fermé. » Bref, beaucoup de bruit pour rien… Le dirigeant note « l’arrivée soudaine d’opposants qui ne sont pas du coin : ils viennent de Lille, d’Arras ou de Dunkerque » dixit Le Figaro. Voilà qui rappelle furieusement Notre-Dame-des-Landes ou Sivens.
« Les riverains et politiques locaux attendent avec impatience l’ouverture de Tropicalia », souligne Nicolas Fourcroy. « Jusqu’à cette année, nous n’avions pas rencontré d’opposition marquée. La première réunion d’information publique a eu lieu le 22 mars 2018 à Berck-sur-Mer et notre permis de construire a été délivré le 24 novembre 2019. La perspective des élections régionales et départementales en 2021 expliquerait-elle cette levée soudaine de boucliers contre notre projet ? » s’interroge-t-il. Europe Écologie – Les Verts ont besoin d’un nonos à ronger d’ici-là… Conscience des enjeux économiques et écologiques (mieux vaut visiter la jungle tropicale près de chez soi que prendre l’avion pour le faire à l’autre bout du monde…), la région (PS) a voté une aide de 2 millions d’euros pour Tropicalia. Souhaitons que le Covid, mais surtout les écolos, plus toxiques encore que le premier, ne retardent pas son lancement…
Encore des aides publiques dépensées en pur perte!
Des fonds privés devraient suffirent !
Ce genre de projet devrait s’installer pas trop loin d’une centrale électrique pour profiter de sa chaleur résiduelle (cf. la ferme aux crocodiles de Pierrelatte, maintenant chauffée au bois après la fermeture d’Eurodif)..
Meilleurs voeux à l’équipe et au lectorat de ce site.