Le temps se couvre pour Générations Futures ou encore Campagne Glyphosate. Les ONG sont désormais ouvertement accusées par les FNSEA 37 (Indre-et-Loire) et 36 (Indre) de manipulation. Supercherie complaisamment relayée par de nombreux médias, dont Le Monde (Stéphane Foucart) ou France Télévisions (« Cash Investigation » présenté par Elise Lucet), de quoi causer un tort considérable à la profession agricole.
15 mois d’enquête
Le syndicat professionnel a déposé jeudi 8 avril auprès du procureur de la République un dossier, fruit de 15 mois d’enquête, qui démontre que les tests brandis par les « pisseurs involontaires de glyphosate » sont basés sur une technique erronée. « A l’origine du mouvement, il y a des gens qui savent très bien que cette technique n’est pas fiable. C’est une manipulation pour faire peur à la population » regrette Michel Vaudour, administrateur de la FNSEA 37 en charge du dossier glyphosate, à La Nouvelle République. A la clef, de très nombreuses plaintes (plus de 5 000, regroupées au pôle santé publique du parquet de Paris pour « mise en danger d’autrui, tromperie et atteinte à l’environnement ») déposées par des militants de bonne foi, eux, sur la base des tests Elisa du laboratoire allemand BioCheck.
Des tests inadaptés à l’urine et des seuils contestables
« La société qui commercialise ce test indique clairement que les résultats doivent être confirmés par chromatographie ou par d’autres méthodes bien plus précises », ajoute Jean-Yves Chauveau, journaliste à Terre de Touraine, qui a mené l’enquête sur ces tests adaptés à l’eau mais pas à l’urine (sans parler des seuils retenus contestables). Dans les tests croisés que nous avons menés sur des agriculteurs, des parlementaires et des journalistes, le test « Elisa » indique 99% de résultats positifs alors qu’il n’est que de 20% quand on utilise la chromatologie. »
« Volonté de désinformation »
A la clef, un enjeu, et pas des moindres pour les agris (mais aussi la SNCF… et tant d’autres, comme les lombrics !) : la réautorisation du glyphosate à l’échelle européenne le 15 décembre 2022 tandis que le gouvernement français milite pour son interdiction pure et simple sans proposer la moindre alternative. A plus court terme, nos sympathiques agris souhaitent que le procureur transmette au juge parisien chargé de l’enquête ouverte suite aux plaintes pour « mise en danger d’autrui, tromperie et atteinte à l’environnement ». Car s’il y a eu volonté de désinformation, « il serait logique que le procureur s’en saisisse, » explique Jean-Jacques Hautefeuille, agriculteur dans le Loiret, cité par Réussir.
« Il faut qu’ils retirent leur plainte »
Pour Jean-Yves Chauveau, certaines personnes sont responsables d’avoir « encombré la justice avec des documents dont on savait qu’ils étaient faux ». Ceux-ci doivent désormais comprendre que « le support de leur plainte était construit comme faux » : « il faut qu’ils retirent leur plainte, » ajoute Michel Vaudour qui renvoie à un « mode d’emploi » sur le site « Notre futur dans les champs ». Le collectif a également rédigé une lettre ouverte à l’attention des personnes ayant eu des résultats positifs suite à leur analyse avec le test « Elisa ». Objectif : les rassurer, les quantités de glyphosate étant « extrêmement faibles » et la méthode utilisée « pas appropriée ». Contrairement aux ONG qui clivent et « montent les uns contre les autres », le mot d’ordre des agriculteurs reste la « discussion » malgré les lourds préjudices causés par ces campagnes.
Quand les agris ne se laissent pas (plus) faire…
Même si cela arrive beaucoup trop tardivement, nous nous félicitons que les agris ne se laissent plus faire face aux marchands de peur professionnels. La récente condamnation pour « dénigrement » de la filière viticole s’inscrit dans la même dynamique : rendre les coups aux extrémistes et les faire assumer financièrement (pour l’instant symboliquement) les conséquences de leurs discours délirants et anxiogènes. Malheureusement, ceux-ci sont toujours relayés par des médias militants ou désinformés (!) et les Français continuent d’être quotidiennement trompés. Le combat culturel ne fait donc que commencer. A vous, chers lecteurs, d’y prendre part en relayant auprès de vos proches et moins proches tous les débunkages de votre blog préféré et des confrères.
« Délire médiatique »
Pour revenir sur le fond du sujet, les résultats des tests réalisés par BioCheck avaient déjà été contestés l’an passé par plusieurs FDSEA en Bretagne, Normandie et Centre-Val de Loire. Début 2020, le Pr Jean-François Narbonne déplorait un « délire médiatique » : quels que soient les résultats des analyses d’urine, ceux des écologistes ou ceux des agriculteurs, il ne sont pas significatifs si l’on veut parler de toxicité, expliquait-il. Dès 2019, notre confrère Gil Rivière-Wekstein émettait de sérieux doutes sur les tests « Elisa », utilisés par les « pisseurs » et commercialisés par le laboratoire militant BioCheck. En 2019 toujours, une enquête très complète du Mensuel du Morbihan alertait sur « la farce des tests au glyphosate », avec de solides arguments à l’appui. Rien de nouveau donc, sauf pour le grand public, toujours captif des mensonges des militants anti-glyphosate.
Pour rappel, aucune agence nationale ou internationale n’est jamais arrivée à la conclusion qu’utilisé correctement, le glyphosate pouvait être toxique pour l’être humain, à part le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), qui classe le glyphosate « cancérogène probable » comme la viande rouge, mais pas « cancérogène certain » comme la pilule contraceptive et la charcuterie, dans un travail pour le moins orienté (pour rester poli).
Mon message d’hier n’est pas répertorié dans la – bienvenue – colonne de droite Derniers commentaires ».
Un bogue, peut-être ?
Je remets le lien qu’il contenait :
https://fr.irefeurope.org/Publications/Les-pendules-a-l-heure/article/Arte-fait-de-la-manipulation-sur-le-glyphosate
… et un extrait de l’article :
« Cette désinformation, qui relève d’un agribashing militant, est très grave. Même si la manipulation est grossière – comme l’histoire des « pisseurs » de glyphosate relayée dans tous les médias qui s’est en réalité révélée totalement bidon – le mal est déjà fait. Le lobbysme du bio, par sa propagande, fait du mal à la science et à l’agriculture. »
Dans ce même post, j’indiquais à l’Administrateur du site – avec mes remerciements – que l’enregistrement de mon nom (pseudo, etc.) était réalisé : plus de saisie à reproduire pour poster à nouveau !
« déposées par des militants de bonne foi, eux, »
oui surement pour une partie, qui « abruti » par leurs idéologie n’ont quand même pas beaucoup voulu réfléchir…
Mais certains pisseurs comme un groupe en Vendée font partie de la manipulation puisqu’ils avaient refusés la contre expertise qui leurs était offerte par les Ja me semble t il !!!!