Nous avons enfin accès au programme « agricole » du candidat Mélenchon. Florilège…
-Interdiction immédiate des néonicotinoïdes et le glyphosate. L’interdiction s’applique également par arrêté ministériel aux produits importés.
-Sont établies des zones-tampons excluant l’usage de pesticides à moins de 200 mètres des habitations et des lieux recevant du public, tels les écoles et les hôpitaux ( !!!!)
-Interdiction des exploitations de plus de 150 truies ou vaches laitières (dites « industrielles »)
-Généralisation progressive de l’agriculture biologique et paysanne (100 % biologique au plus tard en 2050)
-Restauration collective 100 % biologique et locale
-Réduction de 50 % de la consommation moyenne de protéines animales
-300 000 paysannes et paysans supplémentaires (où va t-il les trouver?)
-Prix bloqués…
Les quelques nostalgiques de l’URSS seront servis. Préparez vos tickets de rationnement!
S’il est en effet amusant (ou dramatique!) de voir un homme politique mettre dans son programme politique la quantité d’un aliment que nous devons manger (même Staline n’a pas osé çà!), je ne vois pas en quoi le fait de proposer une zone no-pesticides près des écoles ou habitations est pour vous ridicule. Sauf à se demander si l’auteur de ce blog ne travaille pas dans une entreprise de produits phytosanitaires, auquel cas il y aurait conflit d’intérêts, il est normal de protéger la population de produits qui restent toxiques pour la plupart, même après contrôles de l’ANSES.
Les pesticides ont permis de résoudre le problème de la faim après-guerre, mai cela n’empêche pas qu’ils sont des molécules à risque. Ce sont 2 questions séparées. Et si cela est compliqué de chercher des alternatives non toxiques pour l’humain, ça ne change en rien la question de la toxicité.
Alerter vos lecteurs sur les exagérations politiciennes est une chose, mais cela n’autorise pas à tomber dans la posture inverse de défense des pesticides sans nuances. Sinon vous devenez un Mélenchon symétrique…..
Vous connaissez le protocole d’homologation d’une molécule destiné à l’agriculture !
Vous seriez surprise d’apprendre qu’il est nettement plus élevé que les molécules qui nous sont destinés .
Le fait le plus marquant reste la rapidité d’homologation des vaccins anti-covid (c’est vrai , le mode de fonctionnement est différent) qui eux pulvérisent tous les records avec un recul de seulement 1 ou 2 mois en phase test .
Non , le problème numéro 1 reste et de loin l’intoxication médiatique , est celle-là , elle est tenace .
« la quantité d’un aliment que nous devons manger (même Staline n’a pas osé çà !) »
Malheureusement, il a en réalité fait bien pire…
La famine en Ukraine et au Donbass (années 1932-1933 et ses millions de morts (près de 4 millions), cela ne vous dit rien ?
Lire à ce sujet « Famine Rouge » d’Anne Applebaum, oct. 2019, Grasset.
Du temps de feue l’Urss, un certain humour pratiqué par les Soviétiques eux-mêmes, en avait plus dit qu’un mauvais discours, sur la question des pénuries subies jusqu’à la chute du régime soviétique.
Des exemples ?
[Affiche apposée à la vitrine d’un magasin]
DITE-NOUS CE DONT VOUS AVEZ BESOIN,
ON VOUS DIRA COMMENT VOUS EN PASSER.
Ou encore, cette blague :
« Un client entre dans un magasin et demande du pain.
La vendeuse lui répond :
Désolé… Ici, c’est une boucherie où il n’y a plus de viande.
Là où il n’y a plus de pain, c’est en face ! »
Rappelez-vous aussi la novlangue de George Orwell et son Ministère de l’Abondance qui est chargé de gérer la pénurie.
Vaste programme « all inclusive » , jusqu’à l’écriture !!!!!!!! Le programme passe , le petit père dépeuple….à coup sûr !
Je suis assez déçue par la teneur de cet article, ou plutôt de vos intentions derrière cet article. Entre dénoncer les dessous de l’écologie et être pro-glyphosate, ne pas comprendre qu’il est necessaire d’exclure l’usage de pesticides à moins de 200 mètres des habitations et des lieux recevant du public, comme les écoles et les hôpitaux, ne pas comprendre qu’il est necessaire d’interdire les élevages intensif etc … Là, j’avoue que vos intentions m’échapent, je me suis trompée en vous suivant.
Non, Madame, vous ne vous trompez pas en suivant Alerte Environnement.
C’est un site qui propose des informations et des points de vue, en l’occurrence un point de vue qui n’est pas conforme au vôtre (et leurs points de vue ne sont pas toujours conformes aux miens…).
Ce qui fait avancer, c’est la confrontation des idées, pas l’enfermement dans une bulle de confort et de biais de confirmation.
Vous évoquez deux sujets particuliers qui sont devenus des totems et des outils de marketing politiques.
Les 200 mètres de ZNT — supérieurs aux 150 mètres que voulaient imposer les activistes qui ont se sont servi de l’ancien maire de Langouët, Daniel Cueff comme porte-drapeau — sont manifestement un « produit d’appel » électoraliste qui se joue des réalités sanitaires, agronomiques, techniques et économiques. Réfléchissez : cela fait des lustres que l’on traite aux abords des habitation, combien d’incidents? Où sont les rapports (sérieux, pas militants) faisant état de problèmes? Et si de tels problèmes existent — je n’en doute pas — doivent-ils être résolus au cas par cas ou au moyen d’un oukas mélanchonien?
D’ailleurs les propriétaires d’habitations traitaient eux-mêmes et continuent à le faire avec des produits, dangereux, comme la bouillie bordelaise ou l’acide pélargonique (le « nouveau’ Roundup). Ils habitent dans des maisons dont certaines parties et certains équipements ont fait l’objet d’un traitement, certains de longue durée et dégageant des émanations. Ils utilisent des insecticides et autres produits domestiques. Ils mettent des anti-puces sur Médor ou Greffier…
Songez aussi qu’une ZNT de 200 mètres rendrait incultivable en conventionnel une surface de quelque 12 hectares autour d’une maison isolée. Un lotissement, pris sur des terrains agricoles avec 100 mètres de limite commune avec un champ « stériliserait » 2 hectares au droit de la limite. C’est toute l’activité agricole — la production alimentaire, ne l’oublions pas — qui est impactée.
Et si vous rêvez d’agriculture biologique comme substitution, outre les importantes pertes de rendement, sachez qu’elle utilise aussi des pesticides. Si la justice n’a pas tranché sur les responsabilités de l’événement de Villeneuve-de-Blaye, les rapports faits par des gens du cru, les descriptions géographiques et les rapports sur les effets sur la santé de l’institutrice et des élèves sont assez clairs : le coupable présumé sinon quasi certain est le cuivre et le soufre « bio ».
Le glyphosate est aussi un totem. On l’utilise depuis bientôt 50 ans — il fut en vente libre dans les jardineries — et il devient soudainement l’ennemi public numéro un?
L' »élevage intensif »? Quel élevage intensif? C’est la même problématique d’épouvantails agités pour racoler des voix. Si l’on considère qu’il y a des problèmes, il faut résoudre ces problèmes et pas simplement balancer des chiffres sur des effectifs maximums.
@Rose
« ….ne pas comprendre qu’il est necessaire d’interdire les élevages intensif »
>>> A votre avis à partir de combien de têtes l’élevage devient-il « intensif »?
Qui donne les autorisations pour des constructions si proches des champs et des vignes ? Demande-t-on son avis au vigneron ? Même pas.s. Mais ça la question de l’aménagment du territoire, Greenpeace s’en fout. Ça fait pas assez gaucho anarchico féministe etc…..
Seppi, vous refusez les alertes contre les pesticides agricoles par le fait que les particuliers en emploient aussi. C’est une façon binaire de voir les choses et qui ferme le débat.
La toxicité de ces molécules EST un fait, peu importe les utilisateurs. L’un n’excuse pas l’autre.
– l’utilisation de molécules par l’agriculture a fait de sérieux dégâts dans la nature (oiseaux, insectes non « nuisibles », sols, etc…). Ces produits ont par ailleurs permis de nourrir les populations et éradiquer la famine. Mais fait que les pesticides aient été le moyen trouvé au XXe siècle pour produire plus de nourriture ne supprime pas le fait qu’ils soient toxiques, même si la réglementation a fait des progrès. L’un n’empêche ni n’excuse l’autre, ET il y a aussi des pressions du lobby des fabricants pour faire sous-estimer ces problèmes. C’est comme cela dans tous les domaines, chaque partie défend ses intérêts, et il y a beaucoup d’argent à gagner avec la vente de produits aux agriculteurs…
– l’utilisation des pesticides chez les particuliers fait AUSSI des dégâts sanitaires, bien sûr. Une étude anglaise avait montré que les cancers chez les enfants sont plus développés dans les familles avec jardin qui utilisaient des produits « chimiques ». Et comme vous le soulignez, le problème des particuliers est que personne ne les contrôle, donc ils peuvent dépasser les doses recommandées et mal se servir des produits. Certes. Mais cela ne dédouane pas le risque agricole.
Je rajouterai que le problème est plus large que l’agriculture: les produits utilisés pour conserver les fruits après récolte comportent aussi de la toxicité par exemple.
Et si l’espérance de vie augmente et la santé est meilleure qu’avant (du fait de la famine disparue et l’hygiène sanitaire) , tout n’est pas rose: les cancers augment aussi, et l’obésité semble « aussi » due aux molécules artificielles utilisées partout autour de nous…
Si l’on n’a pas suffisamment progressé en sécurité chimique, c’est que 1) il est très complexe de mettre au point un produit/une solution qui tue UN seul insecte ou UN champignon sans tuer les autres organismes dans la nature. 2) les fabricants de produits font du lobbying pour taire les risques.
Il faut donc donner à la recherche beaucoup plus de moyens, et inciter légalement les fabricants à agir plus, pour imaginer des solutions alternatives.
L’idée n’est pas, des 2 côtéds, de dire « non » à l’autre et point barre. Il faut A LA FOIS continuer à pouvoir produire pour nourrir l’humanité ET ne pas empoisonner la nature ni les humains. Les 2 ensembles mon cher Watson.
Enfin, l’argument bateau: « la bio utilise aussi des produits toxiques comme le cuivre donc elle n’a aucune utilité » est aussi primaire que celui des partisans du bio « on est 100% naturel, les autres chimiques ». La toxicité du cuivre n’annule pas celle des pesticides! Les nombreux efforts variés des agriculteurs bio pour trouver des techniques nouvelles ne sont pas annulés par le cuivre!
La bio est apparue au milieu du XXe siècle en réaction sociale aux pesticides qui à l’époque, peu réglementés, faisaient des ravages dans les campagnes (et l’assiette) . Elle s’est ensuite figée dans son discours (tout comme les partisans des pesticides sont figés dans le leur inverse). Et la société l’a aussi figée en la règlementant en « loi ». Tout ou rien.
L’agriculture bio n’est pas LA solution contre LE problème des pesticides. C’est juste une posture parmi d’autres. La solution est d’inventer toutes les alternatives possibles aux risques des pesticides, quel que soit leur nom, tout en continuant à préserver la productivité agricole. Dont on doit se rappeler qu’elle est en soi, du point de vue de la nature, une anomalie: faire pousser du blé en ne voulant pas les insectes en profitent, ou des fruits mais sans que les oiseaux les mangent, est contre les lois naturelles. Donc oui tout cela est compliqué.
Enfin, je partage la remarque de Rose. Les « anti-écolo » sont aussi butés que les « écolo » qui refusent tous 2 de débattre – les uns de productivité, les autres de toxicité. Ce blog, sous prétexte de dénoncer les fausses infos des défenseurs de l’environnement, en fait malheureusement tout autant dans l’autre sens. Et ne mérite donc guère son titre « alerte-environnement ». Réfléchissez-y M. Thibault Martin…
Merci Nadia pour cette position très claire et argumentée
Il m’est évidemment impossible de répondre de manière détaillée à ce mille-feuille argumentatif qui reprend tous les poncifs de la bien-pensance et ne répugne pas à travestir le cas échéant mes propos.
Non, Seppi NE REFUSE PAS les alertes contre les pesticides agricoles. Mais je refuse les prétendues alertes qui ne reposent sur rien de sérieux ; qui foutent la trouille sur la base d’un danger, parfois imaginaire, et non des risques ; qui sont fondées sur des motivations cachées, notamment la promotion du « bio » par le dénigrement du « conventionnel ».
« La solution est d’inventer toutes les alternatives possibles aux risques des pesticides »? Que c’est joli ! Que c’est naïf ! Le glyphosate nous fournit un bel exemple. Oui, on peut faire du désherbage mécanique avant le semis ou dans les inter-rangs en cultures pérennes. Mais les promoteurs de cette « solution » omettent d’expliquer les conséquences environnementales (érosion, perte de nutriments, pollution des eaux, émission de CO2), économiques (coût du matériel et des carburants, coût de la main d’oeuvre), voire sanitaire (troubles musculo-squelettiques si c’est du piochage à la main. Et ces mêmes bien-pensants et politiciens sans scrupules s’opposent à des alternatives éprouvées comme les OGM (y compris du reste, les variétés tolérantes au… glyphosate).
Et ce mille-feuille argumentatif ne vient pas au secours d’un programme politique ultra-démagogique
Si je puis me permettre je ne saurais trop conseiller à votre ou à notre jeune détractrice d’aller faire un tour sur votre blog ceci afin de simplifier vos arguments .
Par contre cela risque d’être un choc culturel et scientifique pour vous Nadia123 , loin du « vu à la télé » !
PS : moi je suis un méchant agriculteur qui applique les méchantes molécules que Bayer , BASF fabrique rien que pour vous empoisonnez (les bougres , ils veulent terminer le travail du Zyklon B ) .
J’ai une p’tite question pour vous Nadia : la DL50 , cela vous parle ?
Si la réponse est négative , alors c’est peut-être pas la peine de perdre le restant de notre jeunesse à la rallier du coté de la science et de la raison .
» Les nombreux efforts variés des agriculteurs bio pour trouver des techniques nouvelles ne sont pas annulés par le cuivre! » Efforts vains encore apparemment car pas plus tard que l’année passée , la viticulture bio en prise avec les ravages du mildiou a dû demander une dérogation pour « bombarder » jusqu’à 5 kg de cuivre métal/ha !!! Alors c’est bien beau tout ça , les « yaka-fokon » , mais force est de constater qu’à ce jour les pesticides sont le seul filet de sécurité que ce soit en bio ou en conventionnel.Si vous connaissez des alternatives à la chimie , le viticulteur que je suis et tous mes confrères sommes grandement preneurs ,croyez le bien,sans sectarisme aucun !
Un produit nocif pour les insectes ne l’est pas forcément pour les humains.
Regardez déjà le chocolat: une tablette de chocolat suffit à tuer un chien, mais à nous , ça ne nous fait rien…
De même le glyphosate s’attaque à la production de chlorophyle chez les plantes et aux dernières nouvelles, les humains ne produisent pas de chlorophyle…
TOUT est nocif à haute dose aussi y compris l’eau , l’oxygène et le soleil… tout dépend de la dose.
« TOUT est nocif à haute dose aussi y compris l’eau »
Et tout particulièrement sous la forme de monoxyde de dihydrogène !
[Pas taper… Je sors. ➡ ]
Ah et ben je suis rassuré. J’avais remarqué récemment qu’il y avait du glyphosate dans me marque de sirop préférée et songeait à changer de marque.
Merci pour vos remarques pertinentes
Merci Nadia pour vos explications très claires, mais ne perdez pas trop de temps à convaincre, il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Comme le dirait un voisin quelque peu rustre : » prends ton cachet de Bromazépam et au lit » .
Et puis importons d’Ukraine , du Brésil ou d’ailleurs , c’est bon pour l’environnement et pour notre commerce extérieur
(creusons , creusons c’est nos enfants qui payerons) .
@ Nadia 123
» …… je ne vois pas en quoi le fait de proposer une zone no-pesticides près des écoles ou habitations est pour vous ridicule. Sauf à se demander si l’auteur de ce blog ne travaille pas dans une entreprise de produits phytosanitaires…… »
>>> Ah! Le voilà l’argument massue systématiquement ressorti par tous ceux qui comme vous manifestement (ne confondez pas non plus impressionsn covictions et arguments) n’en ont pas d’autres! Soupçonner les interlocuteurs dont on n’aime pas les opinions elles documentées d’être des « malhonnêtess » confits dans les « conflits d’intérêts » dont manifestement vous ne connaissez pas la définition…..
« ….. il est normal de protéger la population de produits qui restent toxiques pour la plupart, même après contrôles de l’ANSES. »
>>> vous n’avez manifestement aucune idée sérieuse de la manière dont « fonctionne » l’ANSES et quelles sont les personnes de diverses spécialites qui y travaillent et qu’insultent vos propos non fondés …..
Les produits phytosanitaires sont toxiques ccomme toutes substances chimiques en fonction des doses et des voies d’expositionsL Leur autorisation de mise sur le marché est toujours accompagnée d’interdictions et de recommandations d’emploi. Lorsque l’utilisation est faite selon les recommandationsd d’emploi, le risque reste inférieur aux limites fixées par les autorités.
Je me demande s’il existe des statistiques du nombre de produits et et surtout des quantités de « pesticides » utilisés dans l’agriculture, la vigne,… par années et par hectares. Voir si la consommation de ces produits augmentent ou diminuent au fil des ans et des secteurs.
Vous avez par exemple:
https://agriculture.gouv.fr/publication-des-donnees-provisoires-des-ventes-de-produits-phytopharmaceutiques-en-2020
Cet article se rapporte aux USA mais permet de comprendre certaines évolutions:
https://seppi.over-blog.com/2022/04/derriere-les-donnees-les-tendances-de-l-utilisation-des-pesticides-aux-etats-unis.html
Vous vous demandez si il existe des statistiques sur l’utilisation des produits phyto ?????????
Ils sont tracés du fabriquant jusqu’au champs et depuis un bout de temps déjà en France !
Que vous puissiez vous poser cette question en 2022 est dingue!
Alors qu’allez vous faire/pensez pour les quantités si on vous dit qu’on a remplacé 0.5l d’un fongicide de synthèse par 3 kg de souffre ! Vous savez le méchant produit de synthèse (grosse ironie ) remplacé par le gentil produit naturel ….
Au secours!