Le bio par JP Coffe

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coffeInvité dans l’émission de Laurent Ruquier, « On n’est pas couché », sur France 2 samedi dernier, Jean-Pierre Coffe n’hésite pas à donner une leçon sur le bio. A ne pas manquer :

Voir aussi cette vidéo avec l’interview complète de Jean-Pierre Coffe

20 commentaires sur “Le bio par JP Coffe

  1. Auparavant JP Coffe avait proprement exécuté José Bové et ses méthodes destructrices qui aboutissaient à priver les salariés de McDo de leur boulot.
    Comme quoi on peut aimer la bonne bouffe sans être un écoloterroriste sectaire.

  2. J-P Coffe se trompe, il y a bien des tomates bio « industrielles », disons cultivées sous serres et pas celles d’un petit maraîcher artisanal. Elles ne sont pas plus savoureuses que des tomates d’hiver conventionnelles. Pas moins non plus d’ailleurs.

    Cela étant dit, ceux qui consomment bio parce que ce serait toujours plus savoureux se trompent à mon avis. C’est peut-être plus fréquent parce que le bio est en général produit par des plus petits producteurs, pour qui la qualité de leurs produits représente souvent la seule publicité dont ils disposent. Mais ce n’est pas automatique. En bio, il y a une obligation de moyens, pas de résultats.

    Je mange personnellement bio, mais pas exclusivement. Ce n’est pas parce que ce n’est pas bio que ce n’est pas bon ou pas sain. Et puis quand bien même. Je me fie d’abord à mes papilles ou à d’autres critères, comme la proximité, mes envies du moment et aussi le prix. Mon portefeuille n’est pas extensible à l’infini. Concernant le prix, bein la aussi ça dépend. Parfois, le produit bio est moins cher que le produit classique. Il suffit juste de savoir où l’acheter.

  3. « ….des tomates bio “industrielles”, disons cultivées sous serres…. »

    Et qui, cultivées sous serre, n’auraient pas de maladies et donc ne seraient pas « traitées »???

  4. C’est possible car c’est dans un environnement clos que l’on peut pour un professionnel obtenir d’excellents résultats de protection intégrée. Si c’est sur culture hydroponique se ne sera jamais du bio par contre. Quand au goût : tomates d’hiver il ne faut pas rêver.

  5. « C’est possible car c’est dans un environnement clos que l’on peut pour un professionnel obtenir d’excellents résultats de protection intégrée »

    C’est probablement vrai pour les insectes par l’emploi de prédateurs spécifiques mais je doute de l’efficacité d’une lutte effectivement « bio » pour les maladies cryptogamiques en milieu confiné comme les serres….

  6. Il ne faut pas oublié que pour ce type de maladies il y a des pesticides bio parfaitement homologués pour ces usages. Bio n’a jamais voulu dire sans traitements!

  7. Cette émission reflète très bien la réalité,même si Coffe est là uniquement pour vendre son livre,ceux qui l’ont invité ainsi que la brune célèbre d’à coté d’ailleurs déjà bien fannée, sont totalement et parfaitement ignorant et je reste très poli.
    Ce sont donc ces quelques animateurs et autres journalistes et stars qui ne comprenant d’ailleurs pas pourquoi le Bio est plus cher que le reste perpétuent l’idée générale que le non bio est dangereux pour la santé.

    Pour une fois je dirais Merci Jean Pierre

  8. @ Pagel
    http://www.isaby.asso.fr/images/label%20AB.pdf
    –> 5 fois plus de produit vendu sous le logo AB que de production, ça laisse rêveur sur le sérieux des organismes de certification (écocert en tête)!!!

    Selon le lABEL AB (http://www.agencebio.org/pageEdito.asp?IDPAGE=36):
    « – Un aliment composé d’au moins 95% d’ingrédients issus du mode de production biologique, mettant en œuvre des pratiques agronomiques et d’élevage respectueuses des équilibres naturels, de l’environnement et du bien-être animal. »
    L’arnaque est dans la déclaration: « respectueuses des équilibres naturels ». L’agriculture (quel qu’elle soit) ne peut être respectueuse des « équilibres naturels ». Simplement parce que les « équilibres naturels » correspondent aux réseaux trophiques des écosystèmes naturels. Hors l’agriculture (sous toutes ses formes) n’est rien d’autre qu’un écosystème artificiel. Aucune agriculture ne peut être respectueuse d’équilibres qui sont hors de son champs d’action.

    Vous écrivez :
    « Bio n’a jamais voulu dire sans traitements! » Exact!!!
    Mais les tenants du bio vantent leurs chers produits comme étant exempte de tout produits chimiques. Et ils parlent de produits de synthèse, pour ce prémunir des accusations d’utilisation de phytosanitaires. Comme la charte de l’AB l’indique « se distingue par ce mode de production, fondé notamment sur la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique. »
    Hors les producteurs AB utilisent la BB (bouillie bordelaise) et jusqu’à preuve du contraire le sulfate de cuivre n’est pas un produit naturel. En outre ils ont le droit d’utiliser des phytosanitaires industriels dans les cas de risques de pertes de récoltes, sans perdre la qualification AB (bizarre)…

    En outre sur le site d’écocert (http://www.ecocert.fr/Agriculture-Biologique-note-sur-la.html) on peut lire cette alerte de tourteau de soja « bio » contaminé à la mélamine, provenant de chine (comme le lait). Très très bio tout cela (cf ci dessus sur le rapport vente / production).

    Bref, comme plusieurs personnes l’on déjà dis, l’AB n’a pas obligation de résultats mais juste de moyen (cf site écocert). L’AB peut vendre des produits bien chers sans garantie de qualité ni garantie sanitaire.
    Pour moi c’est un scandale.

    Bien cordialement.

  9. Merci Daniel pour le décryptage, le débat en avait besoin…
    Coffe semble un tantinet timide sur le sujet pour ne pas se ramasser les foudres de ses amis écolos qui le suivent depuis le début avec ses dénonciations « c’est d’la meeeeerde! », non?
    Assimiler le maraichage sous serre comme une production industrielle donc forcément suspicieuse est complètement stupide, là aussi Coffe n’est guère plus convainquant, les serres permettent une production précoce et pour les cultures de printemps une protection non négligeable aux froids et intempéries. Qu’elle entraine une augmentation des maladies crypto cela l’est tout autant à l’extérieur si l’atmosphère y est favorable (la pluvio en moins) avec l’humidité de l’air et la T°.
    Une meilleur qualité gustative pour une tomate n’est pas le fait qu’elle soit bio, mais qu’elle n’ait pas été ramassée avant maturité et stockée en frigo, une bonne fumure potassique aussi fait la différence, donc la provenance locale est encore la meilleure garantie.

  10. @ Daniel

    Je suis assez d’accord avec vous sur bien des choses. Par contre on ne peut jeter l’opprobre sur tous les producteurs bio qui pour la plupart sont de grands professionnels sous prétexte que des margoulins opportunistes ou idéologues à l’extrême profite du système.

  11. Je comprends les arguments exposés (Daniel), mais il est tout de même important de ne pas dénoncer des points précis pour discréditer la globalité du mode de production en agriculture biologique.
    Utilisation de traitements bio en bio? heureusement, ce n’est pas juste planter une graine et attendre 🙂 Alerte sur les tourteaux de soja? cela montre les contrôles effectués et cette obligation de moyens abordée.

    Revenons un instant sur votre citation comme quoi l’AB « se distingue par ce mode de production, fondé notamment sur la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique.” Tout est là! C’est un respect global de l’environnement, de la vie du sol et de la biodiversité. OGM, hors sol, produits chimiques de synthèse interdits, bien-être animal, produits transformés sans additifs artificiels c’est déjà pas mal et certainement mieux que l’agriculture intensive qui peut rendre des sols stériles (plaine de la Beauce actuellement). Il est notamment prouvé que l’agriculture biologique est le mode de production le plus respectueux de la qualité de l’eau.
    Ce n’est peut-être pas le mode de production idéal mais c’est certain qu’il permettra à nos enfants de cultiver la terre et de s’en nourrir sans risques.

  12. « Il est notamment prouvé que l’agriculture biologique est le mode de production le plus respectueux de la qualité de l’eau. »

    => Non, absolument pas. Si trop de sulfate de cuivre, de roténone ou même de fumure organique est utilisée, l’eau percolée sera de très mauvaise qualité.

    « il permettra à nos enfants de cultiver la terre et de s’en nourrir sans risques »

    => En agriculture bio raisonnée et maitrisée, sans doute…. mais tout autant qu’en agriculture non-bio raisonnée et maitrisée.

    L’agriculture bio en soit ne garantit rien du tout sur la qualité des aliments, de l’eau et des sols.
    C’est la maitrise de la pratique et des intrants (qu’ils soient « bio » ou pas) qui permet de le garantir.
    Les produits chimiques de synthèses utilisés en petite quantité ne sont pas plus toxiques intrinsèquement que le sulfate de cuivre ou la roténone.

  13. Will67

    « mais il est tout de même important de ne pas dénoncer des points précis pour discréditer la globalité du mode de production en agriculture biologique. »

    Ben, voyons!
    Plutôt singulier comme propos…pour après taper à fond la caisse sur l’agri productive!

    « cela montre les contrôles effectués et cette obligation de moyens abordée. »

    Sous entendu qu’en conventionnel et en général, aucun contrôle ne régit la qualité des prods? Mais que fait l’AFFSA? La DGCCRF?
    Moi cet épisode conforte ma méfiance sur la mention « issue de l’AB », elle ne garantie pas mieux ce qu’elle prétend apporter, la preuve…

    « la non-utilisation de produits chimiques de synthèse »

    Donc l’importation d’intrants organiques prélevés aussi quelque part, non?
    Et avec les collègues « anti-viande » c’est autant de fumure organique dont il faudra se passer. A propos ces extrémistes ont décrété ce 31 janvier, 1ère journée mondiale pour l’abolition de la viande, moi, j’vais nous préparer un bon coq au vin pour leur faire la nique!

    « C’est un respect global de l’environnement, de la vie du sol et de la biodiversité. OGM, hors sol, produits chimiques de synthèse interdits, bien-être animal, produits transformés sans additifs artificiels… »

    Aucune preuve tangible que la culture ogm gangrène l’intégrité d’une culture AB.
    « bien-être animal » le même en conventionnel, conditionnalité oblige… en quoi se passer d’antibio améliore le bien-être d’une bête qui souffre de pathologie?

     » l’agriculture intensive qui peut rendre des sols stériles (plaine de la Beauce actuellement). »

    Résultat des affirmations du sieur Bourguignon qui s’esclaffait avec son microscope dans une video d’une disparition totale du microbisme, mais alors il ne survivrait que la mauvaise parasitologie sous terre????

  14. « qui peut rendre des sols stériles (plaine de la Beauce actuellement). » exactement ce que nous disait notre prof de phytotechnie (c’est comme ça qu’on appelelait l’agronomie), en 1980: les sols devaient être stériles dans les 10 ans à venir. Ouf, on a passé les 10 ans, maintenant, on est tranquille…

  15. @will67

    Si les couples français étaient aussi stériles que la Beauce actuellement, il faudrait ouvrir des centaines de crèches et nos retraites seraient assurées pour de longues décennies! Tout cela pour dire que ces plaines restent riches, entretenues et qu’elles continuent à faire envie à nos sols caillouteux et secs.

  16. Tout à fait d’accord avec vous Pagel et Douar,d’ailleurs je connais assez bien Mr Bourguignon pou l’avoir vu lors de formations agricoles en salle et sur le terrain dont une de mes parcelles.
    Bourguignon est trop extèmiste dans ses discours et il l’est beaucoup moins sur le terrain face aux agriculteurs pour ma part avec « chimie »,qui nous fait paiyer d’ailleurs très cher ses prestations.
    Un voisin agriculteur,le fait venir sur sa ferme de temps à autre,cet agri a 30 ha de culture en Bio,donc en conformité avec les idées de Bourguignon,mais cet agri cultive plus de 200 ha en conventionnel,en semis direct sur Couvert végétaux(engrais verts)ceux ci détruient à grand renfort de Roundup ou du moins de desherbants équivalents.
    Cela n’empèche donc pas Bourguignon de se « graisser les pattes » sur le dos d’un paysan qui quoique en bio pour une part,dégrade selon les affirmations de Bourguignon,la plus grosse partie de sa ferme d’autre de part.
    N’oubliez pas que ce Monsieur à pour soeur l’actrice Anémone et que son but principal est de gagner sa vie comme vous et moi.
    Concernant la vie du sol,Bourguignon n’est pas contre le Roundup car d’après lu, sans infuence négative sur les micro organismes du sol,pourtant ce desherbant est très critiqué par les écolos de tout horizon à tord ou à raison.

  17. Pour le côté pathétique…
    http://www.dailymotion.com/video/x2uaxn_extrait-alerte-a-babylonecbourguign_politics

    Créateur avec sa femme du labo d’analyses LAMS
    http://www.lams-21.com/index.php
    Ils se font payer combien leur coups d’pelles, parce que les trous dis-donc ça rigole pas!
    Et pris sur wiki, d’accord je sais ce n’est pas une référence mais malgré tout…
    « Il a d’abord travaillé à l’INRA (Chaire d’agronomie) où ses travaux (méthode de mesure de l’activité biologique des sols) ont suscité peu d’intérêt, voire le rejet. »

    Pour la frangine on connait son coup de main médiatique pour faucher les ogm, moi je la préfère nettement quand elle joue ses rôles de comédienne.

  18. …et d’abord « Bio » c’est quoi? il faudrait pour cela retrouver l’état de la planète d’il y a au moins un-demi siècle. Le « Bio » certains en ont plein la bouche, c’est tendance, à la porté des privilégiés qui ont peur de mourir en mangeant ce qu’ils contribue à fabriquer pour la multitude.
    Aucune garantie! même le modeste potager est polluer (un peu moins)
    De plus distinguer à l’aspect une banane ou orange « bio » d’une « non bio » traité dans un super-marché relève de l’illusion.
    L’étiquette « Bio » rassure. Elle rassure seulement.

  19. A propos des importations de pommes:
    Un an de frigo!!!!telle est l’affirmation que j’ai entendu plusieurs fois concernant les pommes venant d’Afrique du Sud. Que je sache,il y a toujours eu 2 hémisphères. C’est l’été en Nouvelle Zélande ou Australie alors que nous sommes en plein hiver. ce que chacun soit depuis l’école primaire !D’où un décalage dans les récoltes et leur commercialisation décalée dans le temps. Au plan économique, quel serait l’intérêt de conserver des pommes un an en frigo avec comme corollaire pertes de poids malgré l’atmosphère contrôlée et surtout consommation exagérée d’énergie donc surcoût, alors qu’elles peuvent être proposées sur nos marchés,au grand dam de nos arboriculteurs, 4 à 5 mois après leur récolte,et pleines de vitamines qui vous font saliver. Evident, non ?
    Concernant l’agriculture Bio, les insecticides de synthèse sont proscrits. D’où l’emploi de produits d’origine « naturelle » comme la roténone largement préconisée. Or je viens de lire dans une directive de l’UE que cet insecticide serait interdit en 2009 à cause de sa toxicité pour l’être humain ( risque de cancer !)Mais comme il n’y a rien pour le remplacer une dérogation a été accordée. Et la santé alors; qu’en penesnt les bio?
    Autre directive concernat le cuivre, seul fongicide bio contre les mildious. Les doses « homologuées » ont été revues à la baisse (divisées par 4 )du fait de l’accumulation du cuivre dans le sol et les plantes qui en souffrent…et des risques pour la santé mais doses qui ne permettent pas de lutter efficacement contre le mildiou de la vigne. Déjà que l’an dernier la production de vins issus de vignes conduites en bio atteignait seulement 0,4 % de la production nationale. une goutte d’eau qui s’explique par les difficultés rencontrées dans une protection efficace!!!.
    Que penser de l’exploitation des tenants du marketing de la peur quand on voit de l’infusion de tilleul bio !!Avez-vous vu traiter les tilleuls des Baronnies, haut-lieu de la production ? ou de la confiture de myrtrilles bio: les agriculteurs vont-ils aller s’amuser à traiter ces plantes sur les pentes du Mézenc ?contre quoi ?
    Le plus fort et le plus juteux réside sans doute par la prolifération de crèmes de beauté bio, ce qui veut dire quoi? Quand on connait le prix payé aux producteurs de plantes médicinales, aromatiques ou à parfum et le prix du tube de crème il y a certainement un marché très lucratif.
    Vous m’avez dit « pouvoir d’achat »! Il faut croire que certains en dispose.La distribution l’a bien compris…

  20. Pour certains et je pense qu’ils vont êtres encore nombreux, une fois passée la période de conversion, font face à la dure réalité du marché, je pense en particulier à l’élevage où les filières commerciales sont inexistantes et où l’on sait que la demande des biovores n’est pas spécialement basée sur le « carné », donc très souvent le troupeau n’est plus en apellation AB, par contre les prairies restent engagées en bio, sans doute les primes restent-elles intéressantes malgré le coup de la certification?
    Mais alors l’épendage du fumier non bio sur des terres certifiées bio c’est possible?

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